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“Génération non fumeur”
8 avril 2004
I- Une priorité de santé publique
Les jeunes et les jeunes femmes réunionnais sont la cible privilégiée du tabagisme
Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable en France avec 66.000 morts par an. À La Réunion, il est responsable, selon les données de l’Observatoire régional de la santé, d’environ 500 décès par an. Si les déclarations de consommation sont plus faibles à La Réunion qu’en métropole, on constate une prévalence encore forte du tabagisme chez les jeunes et chez les jeunes femmes :
- plus d’un étudiant sur trois est concerné par le tabac ;
- 88,2% des fumeurs ont fumé leur première cigarette avant 17 ans ;
- 10% des femmes fument au cours du troisième trimestre de leur grossesse ;
- les taux de mortalité des femmes suite à des cancers broncho-pulmonaires ont augmenté de 25% entre 1988-1992 et 1995-1997. Cette moyenne est supérieure à la moyenne métropolitaine et est en opposition avec la diminution constatée chez les hommes.
On sait que la plupart des fumeurs deviennent dépendants avant de terminer leur adolescence. Et pourtant, 70% des jeunes réunionnais déclarent avoir envie d’arrêter de fumer*... Prévenir le tabagisme chez les jeunes et les aider à arrêter apparaît dès lors comme une priorité.
Un projet complémentaire de la politique de prévention nationale et départementale
Le Conseil général de La Réunion met actuellement en place une deuxième campagne d’aide au sevrage tabagique. Parallèlement à une campagne de communication, il propose aux personnes désirant arrêter de fumer une prise en charge partielle des patchs à la nicotine pour une durée de trois mois. 3.000 fumeurs sont concernés par cette démarche.
Ces actions départementales s’inscrivent dans le dispositif national qui vise à faire diminuer le tabagisme des jeunes de 30% et celui des adultes de 20%, sur cinq ans. C’est l’engagement pris le 27 mai dernier par Jean-François Mattei, ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées. Cet engagement s’est traduit par les hausses successives du prix du tabac ainsi que des campagnes de communication grand public sur la toxicité des produits contenus dans les cigarettes. On retrouve ces orientations nationales dans le plan cancer qui cite la lutte contre le tabagisme comme une des priorités présidentielles.
Le Comité régional d’éducation pour la santé de La Réunion (CRES-Réunion) a souhaité s’inscrire dans ces priorités de santé publique, en mettant en place un dispositif coordonné d’actions locales. L’idée est de créer une synergie entre toutes ces actions de proximité afin de compléter les dispositifs d’information nationaux et départementaux. Ce projet élaboré en partenariat avec le Conseil général, la Médecine préventive et la Ligue contre le Cancer s’intitule "Génération non fumeur".
II- Un projet né des réalités locales
Le projet "Génération non fumeur" est né de l’expérience du CRES-Réunion qui, depuis plus de deux ans, travaille en relation étroite avec les professionnels du social, de la santé et de l’éducation. Ces acteurs de terrain, issus d’horizons multiples, nous font part de leurs constats, de leurs questionnements et de leurs projets. Ils expriment régulièrement leur désir d’aborder la question du tabagisme et plus généralement des addictions avec les jeunes.
Une des missions du CRES-Réunion étant de coordonner les actions d’éducation pour la santé et d’y apporter son soutien méthodologique, il nous a paru pertinent de concentrer nos efforts vers l’existant, en proposant notre soutien aux actions de terrain.
Les actions de proximité auprès des jeunes peuvent être réalisées dans des lieux et par des professionnels divers :
- des enseignants, des infirmières scolaires dans le cadre des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté, ou d’autres espaces de la vie scolaire ;
- des éducateurs, des animateurs dans les cases, les foyers socio-éducatifs, les centres sportifs ;
- des travailleurs sociaux, des assistants sociaux dans les missions locales, les C.C.A.S. ;
- des infirmières et des éducateurs dans les prisons ;
- des médecins généralistes ou des infirmières lors de leurs consultations en libéral ou dans le cadre du Planning familial, de la Protection maternelle et infantile (P.M.I.), etc.
Ces professionnels ont l’habitude de communiquer avec les jeunes. Ils connaissent leurs réactions, leurs difficultés mais aussi leurs ressources. Ils ont identifié leur cadre de vie, leurs habitudes, leurs envies. Ils ont instauré une relation privilégiée avec les jeunes. Certains ont parfois essayé de les informer sur les risques liés au tabac mais ils s’aperçoivent que leur discours a peu d’impact, que les jeunes semblent blasés et peu réceptifs au message transmis. La mise en œuvre d’un projet de prévention du tabagisme fait en effet appel à de multiples compétences, aussi bien pédagogiques que psychologiques ou médicales. Pour aller au-delà de l’information et pour réaliser un projet d’éducation pour la santé qui prenne en compte les attentes des jeunes d’une manière globale, les professionnels peuvent avoir besoin d’une aide qui peut être d’ordre :
- psychologique : que pensent les jeunes du tabac ? des cancers ? Quel est leur rapport au risque ? à la mort ?
- pédagogique : comment aborder la question du tabac ? avec quels outils ? avec quelles techniques d’animation ?
- cognitif : quels sont les risques estimés du tabagisme ? Sait-on à partir de combien de cigarettes il y a danger ? Le zamal est-il moins, aussi ou plus nocif que le tabac ?
- méthodologique : comment construire un projet ? Comment l’évaluer ? Comment se fixer des objectifs réalistes ?
- organisationnel : où trouver un interlocuteur pour répondre aux questions médicales ? Avec qui travailler ? Où trouver des financements ? Où se former ?
Le projet "Génération non fumeur" est construit de façon à répondre à ces questions avec quatre étapes clés qui aideront la réalisation des actions de proximité :
1. une étude sur les représentations mentales des cancers liés au tabac chez les jeunes ;
2. une formation des professionnels à l’éducation pour la santé (méthodologie, psychopédagogie) ;
3. un accompagnement méthodologique ;
4. une valorisation des actions.
III- Mieux connaître les représentations mentales des jeunes réunionnais sur les cancers liés au tabagisme
Comment déterminer les moyens de prévention les plus prometteurs en termes d’efficacité, sans connaître au préalable la (les) perception(s) du public cible quand aux cancers liés au tabac ? Telle est la question à laquelle le volet étude du projet "Génération non fumeur" tente d’apporter réponse.
L’objectif de cette étude anthropologique est d’identifier les représentations mentales des jeunes et en particulier des jeunes femmes sur les cancers liés au tabac. Pour ce faire, divers groupes d’individus seront enquêtés : scolarisés et non scolarisés, milieu rural/milieu urbain, région Ouest/Est, Hauts/Bas. En complément, un échantillon d’acteurs locaux qui sont au quotidien en contact avec ce public fera également l’objet d’une enquête, de manière à comprendre quelles sont leurs propres représentations du sujet et s’ils appréhendent de manière juste celles des jeunes.
La finalité de cette étude n’est pas l’exhaustivité des multiples représentations mentales qui peuvent exister et qui sont liées aux différents contextes sociaux, économiques, culturels, etc. Nous cherchons davantage à montrer la diversité de perception des cancers liés au tabagisme, afin d’éviter toute généralisation et de sensibiliser les acteurs locaux à prendre le temps de mieux connaître les représentations spécifiques au groupe de jeunes avec lesquels ils travaillent. Les thèmes de l’étude aborderont les questions que se posent les professionnels sur les modalités de consommations des jeunes, leurs processus de changement de comportement mais aussi plus généralement leurs habitudes socioculturelles :
- la culture des jeunes réunionnais : quelles sont les représentations des jeunes et des jeunes femmes vis-à-vis des cancers, du tabac, de l’arrêt du tabac ? Quels mots utilisent-ils pour en parler ? Quelles sont leurs croyances ?
- la prise de risque : qu’est-ce qui pousse les jeunes à accepter leur première cigarette ? Est-ce une obsession du produit, une recherche de socialisation, un besoin de passer à l’âge adulte ou au contraire un défi lancé à la mort, une réaction contre les interdits du monde adulte ? Comment les aider dans leur gestion du risque ?
Les résultats de ce travail de recherche seront ensuite restitués lors de la formation des acteurs, de sorte à soutenir les projets de ces derniers pour la définition d’objectifs, de modalités de communication et d’animation adaptés au public cible.
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