Prévention de l’AVC : les proches en première ligne

17 juillet 2012

L’un de vos proches souffre d’hypertension artérielle (HTA) ou de fibrillation auriculaire (FA) ? « Ce sont là deux des principaux facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) », explique le Dr Marie Hervieu, neurologue au CHU de Dijon. Prise de médicaments, alimentation, mesures de la tension ou du rythme cardiaque… elle revient sur le rôle majeur qui incombe à l’entourage dans la prévention de l’AVC.

« Il existe de nombreux moyens pour aider le conjoint ou un autre proche à lutter contre le risque neurovasculaire », insiste-t-elle. Et d’abord, l’hygiène de vie :

- pas de tabac bien sûr ;

- de l’exercice physique : « Motivez votre proche à la pratique régulière d’une activité physique, ne serait-ce que de la marche » ;
- « l’hygiène alimentaire est primordiale, surtout si votre proche présente également une hypercholestérolémie ou un diabète », poursuit Marie Hervieu. Inutile de se lancer dans un régime draconien. « Mangez du poisson, des viandes blanches, des fruits, des légumes et privilégiez l’huile d’olive. Evitez la charcuterie et les viandes rouges en excès », précise l’Assurance-maladie sur son site Internet ;

Hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète, rythme cardiaque… « il est important que les proches connaissent les valeurs cibles », enchaîne-t-elle. Et au moindre doute, « ils ne doivent pas hésiter à interroger leur médecin ».

Le rôle des proches est important aussi dans la gestion des médicaments. « Ils doivent être impliqués, et comprendre l’intérêt de telle ou telle pilule ». Sans oublier les effets secondaires et les risques d’interactions possibles, lorsque certains médicaments sont associés à certains aliments.

Enfin, Marie Hervieu insiste sur la nécessité de bien connaître les signes d’alerte : « une paralysie ou un engourdissement brutal d’un côté du corps, l’apparition d’un trouble de l’élocution, de la vue, de maux de tête intenses doivent alerter. Même s’ils sont transitoires. Il convient non pas d’appeler le médecin généraliste ou les pompiers, mais le 15. C’est le seul numéro qui garantisse que le patient sera pris en charge sans perte de temps, et dirigé vers une unité spécialisée ».

©Agence de Presse Destination Santé-2012


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