
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
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23 octobre 2008
On meurt encore beaucoup à l’ouvrage au XXIe siècle. Dans des accidents, mais aussi d’usure ou à cause de produits toxiques. Le Sud, où sont désormais délocalisées de nombreuses activités dangereuses, paie le plus lourd tribut dans cette hécatombe.
Environ 2,3 millions de personnes meurent par an dans le monde à cause de leur activité professionnelle, estime l’Organisation internationale du travail (OIT). A regarder froidement les statistiques, la mort au travail frappe un actif sur 1.250. Elle représente pour l’humanité un tribut équivalent au sida (2,1 millions de décès par an), mais moins important que les cancers (près de 7 millions) et les maladies cardio-vasculaires (17,1 millions). Il faut par ailleurs se féliciter du recul constant, dans les pays industrialisés, des accidents mortels sur les chantiers ou dans les usines. En France, leur fréquence a diminué de moitié ces dix dernières années. Mais la baisse des accidents au Nord s’explique moins par l’amélioration des normes de sécurité que par la tertiarisation des économies et le déplacement vers les pays émergents des activités industrielles à forte intensité de main-d’oeuvre. La Chine représente 27% des 360.000 accidents mortels et des 330 millions d’accidents non mortels annuels (de plus de quatre jours d’arrêt de travail), contre 4% pour l’ensemble des pays riches. Les dangers se déplacent dans des pays où, en l’absence de protection sociale, une incapacité de travail pose un problème immédiat de survie.
Nouvelles formes de souffrance
La géographie du risque professionnel est ainsi un reflet du monde et de ses inégalités : entre Etats riches et Etats pauvres, entre pays où le dialogue social permet de négocier de meilleures conditions et ceux où les syndicats sont réprimés, entre entreprises donneuses d’ordres et sous-traitants sous pression, entre salariés en contrat à durée indéterminée et intérimaires, etc. EIle est aussi le reflet, à situations économiques comparables, de politiques plus ou moins volontaires. Pourquoi est-il quatre fois plus dangereux d’être employé sur un chantier en France qu’au Royaume-Uni ?
Plus aisément mesurables, les accidents du travail ne forment cependant que la partie émergée de l’iceberg. Selon l’OIT, à un décès par accident dans le monde, il en correspond cinq par maladie liée à l’activité. Dans les pays riches, ce ratio est de 1 pour 18. En cause, les cancers, souvent provoqués par l’exposition à des substances chimiques, mais aussi les maladies cardio-vasculaires, liées au stress, à la précarisation de l’emploi, à l’intensification du travail, également responsable de l’explosion des cas de douleurs musculaires et articulaires. Hormis certains processus de production ou certaines substances dont la reconnaissance de la toxicité reste un combat de longue haleine, il est difficile d’identifier précisément ce qui, dans ces affections, relève de l’occupation professionnelle au sens strict. Un argument avancé par ceux qui préfèrent voir dans ces formes de souffrance au travail la responsabilité des individus, et que les hygiénistes du XIXe siècle s’étaient déjà efforcés de retourner - en rappelant que les habitudes de vie et la santé en général dépendent aussi des niveaux de rémunération, des rythmes et de l’organisation du travail. Qui eux relèvent de choix collectifs.
Alternatives Economiques
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