Semaine du cœur du 22 au 28 septembre 2008

27 septembre 2008

Chaque année en France, 50.000 personnes meurent prématurément d’un arrêt cardiaque, le plus souvent en présence d’un témoin. Cette situation n’est plus acceptable : moins de 2 à 3% des victimes d’arrêt cardiaque sont sauvées aujourd’hui, contre 4 à 5 fois plus dans certains pays où la population est formée aux gestes qui sauvent et où les lieux publics sont équipés en défibrillateurs automatisés externes. Sauver la vie d’un collègue, d’un parent, d’un passant c’est possible à deux conditions : se former aux gestes qui sauvent et augmenter le nombre des défibrillateurs en libre accès.
Dans le cadre de sa campagne "Arrêt Cardiaque : 1 vie = 3 gestes" et à l’occasion de la Semaine du Cœur 2008, du 22 au 28 septembre, la Fédération Française de Cardiologie souhaite sensibiliser l’opinion sur cette cause. Chacun d’entre nous peut-être confronté à un arrêt cardiaque : c’est le moment de se former !

Et vous, savez-vous vraiment ce qu’il faut faire ?

En France, le taux de survie à un arrêt cardiaque est inférieur à 3%, soit 4 à 5 fois moins que dans les pays où la population est formée aux gestes qui sauvent et où les lieux publics sont équipés en défibrillateurs automatisés externes.
Trois gestes suffisent à sauver une vie
Aux Etats-Unis, on sauve 30% des victimes d’un arrêt cardiaque, contre à peine 3% en France. Pourquoi ? Parce que les Français n’ont pas acquis les 3 réflexes qui sauvent. Ils sont pourtant très simples à apprendre et accessibles dès l’âge de 10 ans. La formation se réalise à proximité de votre domicile, elle ne dure que quelques heures et elle est gratuite.

Formation aux premiers secours

Le constat est le suivant : chaque année, 50.000 Français décèdent d’un arrêt cardiaque faute d’une intervention dans les 5 minutes qui suivent l’accident. En effet, les personnes témoins de l’accident peuvent réaliser les premiers gestes d’urgence avant l’intervention des secours et ainsi sauver des vies, voire éviter des séquelles graves. Inversement, sans cette prise en charge immédiate, plus de 90% des arrêts cardiaques sont fatals.
 Malgré tout, le nombre de citoyens formés aux gestes qui sauvent reste très faible, beaucoup trop faible. 

Les secouristes, les cardiologues et les urgentistes œuvrent pour que le pourcentage de vies sauvées passe de 3% à 10% d’ici trois ans, ce qui représenterait 5.000 victimes de moins chaque année. Pour cela, il est nécessaire d’inciter les Français à entreprendre une formation. L’apprentissage repose sur l’acquisition de 3 réflexes : 

1) Appeler le Samu en composant le 15.

2) Pratiquer immédiatement un massage cardiaque.

3) Défibriller le cœur (utiliser un défibrillateur automatique externe, à condition qu’il soit disponible à proximité). 


La formation en pratique

1) Très simple : les gestes de réanimation cardio-pulmonaire ont été simplifiés. Ils sont accessibles à toutes personnes à partir de l’âge de 10 ans.

2) Facilement accessible : l’initiation aux premiers secours (IPS) est gratuite et proposée par de nombreux acteurs du secourisme dans leurs antennes locales et régionales. 

3) Ultra rapide : quelques heures de formation suffisent pour apprendre les bons réflexes. 

Depuis un décret publié en mai 2007, la défibrillation peut être réalisée par une personne du grand public. Cette réglementation a incité les collectivités locales à s’équiper en défibrillateur automatique externe (le taux d’installation a depuis été multiplié par 2)


TÉMOIGNAGE

Gérard Lyon, victime "ressuscitée"

« Mes proches m’ont cru mort »

En 1998, le Dr Gérard Lyon a 49 ans. Lors d’une soirée avec des confrères, il se lance dans une danse endiablée. Soudain, après quelques minutes, il s’effondre, inconscient : arrêt cardiaque.
20 minutes de massage cardiaque
« Ma chance, c’est que j’étais entouré d’une soixantaine de médecins, dont certains savaient pratiquer des gestes de réanimation cardiaque et respiratoire. Pendant vingt minutes, ils se sont relayés pour pratiquer un massage cardiaque. Lorsque les secours sont arrivés, ils ont pris le relais et surtout, utilisé un défibrillateur automatique. Au premier choc électrique mon coeur est reparti aussitôt. Personnellement, je ne garde aucun souvenir de l’accident, mais mes proches, eux, m’ont avoué par la suite qu’ils m’avaient cru mort !

Lorsque je me suis réveillé, je ne souffrais pas, à part au niveau du sternum, fracturé pendant le massage cardiaque. On a dû pratiquer trois pontages pour remplacer les portions d’artères coronaires endommagées par l’athérosclérose. En fait, cet accident a révélé des pathologies cardiovasculaires dont j’aurais dû me préoccuper avant : une hypercholestérolémie et une angine de poitrine.
(...) Cette expérience m’a permis de mieux appréhender la souffrance de mes patients. L’arrêt cardio-respiratoire est quelque chose de très violent, pour soi-même, pour son corps, mais aussi pour l’entourage.
Aucune séquelle, grâce aux gestes de premiers secours immédiats
Aujourd’hui, je me surveille régulièrement, j’ai la chance de n’avoir aucune séquelle, je vais très bien. Et cela, je le dois aux gestes de premiers secours que mes collègues ont pratiqués sur moi. »


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