
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Psychothérapie et psychanalyse
13 novembre 2004
Les premières assises internationales de l’océan Indien rassembleront psychothérapeutes, prêtres-guérisseurs, psychanalystes, dans le cadre des journées internationales du Groupe hospitalier Sud-Réunion. La loi actuellement en discussion, qui veut donner un nouveau cadre légal aux thérapeutes, y sera débattue et combattue.
Tous ont pour objectif de guérir des blessures invisibles. Rassembler les psychothérapeutes laïcs, les prêtres-guérisseurs, les guérisseurs et thérapeutes traditionnels pour parler de leur pratique et de l’avenir de leur fonction est une des volontés des premières assises internationales de l’océan Indien.
Les psychothérapeutes peuvent être des médecins, mais la majorité d’entre eux sont issus de différentes professions recouvrant tout le champ social. Ils sont assimilés fiscalement à des cartomanciens ou à des voyants. Est psychothérapeute ou psychanalyste celui qui s’autorise par lui-même à le devenir, après avoir suivi une thérapie ou une psychanalyse.
L’État a la volonté de légiférer et de les faire entrer dans un nouveau cadre légal avec des statuts bien précis. Le gouvernement veut mettre en place une commission départementale pour agréer ceux qui ne sont pas médecins. Les patients pourraient bénéficier de la sécurité sociale et se faire rembourser leurs soins, ce qui représente un enjeu économique important.
Pour Jean-François Reverzy, psychiatre, psychothérapeute et psychanalyste : "le domaine de l’intimité psychique relève de la sphère privée et l’État n’a pas à s’en mêler". Il souhaite "la liberté pour les psychothérapeutes dans la pratique de leur fonction" et a rejoint le front du refus.
Avec la réforme attendue, la personne qui souffre va voir son médecin généraliste qui adresse son patient à un psychothérapeute, dont le travail sera supervisé par un psychiatre. Il est à craindre que l’évaluation des psychothérapies s’orientera vers le moins cher et le plus efficace pour obtenir l’agrément, favorisant ainsi les thérapies comportementales qui essaient de modifier le fonctionnement mental, cherchent à rééduquer le patient, sans tenir compte de l’intériorité psychique. La psychanalyse est elle souvent plus longue, s’étalant sur plusieurs années.
Cet amendement, qui a voyagé entre Assemblée nationale et Sénat, fait bondir les psychanalystes, relançant un vieux débat entre les médecins et non-médecins.
C’est pourquoi les premières assises internationales de psychothérapie et de psychanalyse de l’océan Indien, qui ont lieu dans le cadre des cinquièmes journées internationales de rencontres, d’échanges et de formation du Groupe hospitalier Sud Réunion (GHSR), s’intitulent : "L’acte et la pensée psychothérapeutique...et l’État".
Ces rencontres centrées sur les pratiques et les enjeux à La Réunion et dans l’océan Indien auront lieu le 18 et le 19 novembre au VVF de Saint-Gilles. Il y a déjà eu à La Réunion des congrès de psychiatrie, mais pas de rencontres de psychothérapeutes. De même, il n’y a jamais eu de débat public sur les volontés du gouvernement. Le petit monde des psychothérapeutes réunionnais, une cinquantaine sur l’île, veulent "continuer le débat ou le combat", selon la formule du docteur Jean-François Reverzy.
Au-delà des intentions du gouvernement, ce premier rassemblement des psychothérapeutes veut interroger une autre réalité, celle de l’océan Indien, une région où les guérisseurs et thérapeutes religieux ne cessent de croître. Les rencontres ont pour ambition de les associer à la réflexion et le programme comprend ainsi une grande partie anthropologique.
Jean-François Reverzy précise que "le thérapeute, à ses origines, officiait un acte sacré, utilisant la parole, les objets, le rituel et le sacrifice pour soulager la souffrance somatique et psychique d’une personne au sein d’une communauté solidaire".
De même, il ajoute que "les grandes religions ont fait de la guérison et du changement psychique, avant les États laïcs, un enjeu pratique". Dans une époque moderne, désacralisée, laïcisée sont apparus les “psy”.
Les rencontres couvrent plusieurs champs de réflexion. Qu’est-ce que l’acte psychothérapeutique dans l’océan Indien ? Le docteur Reverzy commence une réponse : "Dans un monde du neurobiologique, support de la toxicomanie, les psychothérapeutes soignent par la présence, l’écoute, le travail de dialogue, l’interaction familiale, les techniques corporelles, sans aucun agent pharmaceutique."
D’autres questions seront soulevées en atelier pour savoir comment ça marche, sans privilégier une école au détriment de l’autre et en invitant les usagers à exprimer leurs doléances ou leur satisfaction. Il y a deux sortes d’usagers : ceux qui sont contraints par la loi de se soigner, et ceux qui sont demandeurs de soin.
Eiffel
"L’acte et la pensée psychothérapeutique...et l’État" , premières assises internationales de psychothérapie et de psychanalyse de l’océan Indien, les 18 et 19 novembre au VVF de Saint-Gilles. Elles sont ouvertes à tout public. Ces journées sont organisées conjointement par l’Association pour les rencontres et la recherche en psychanalyse, psychothérapies et psychiatrie sociale dans l’océan Indien (ARRPPPOI), l’Association pour la promotion de la santé mentale dans l’océan Indien (APSMOI) et l’Association de formation des hospitaliers GHSR (ARERP et AFCO).
Trois figures exceptionnelles
Pour ces premières assises internationales de psychothérapie et psychanalyse de l’océan Indien, Jean-François Reverzy est fier d’avoir réuni trois figures exceptionnelles : le père mauricien Jocelyn Grégoire (rénovateur de la liturgie catholique en créole mauricien), Bazile Kliguei (d’origine togolaise, initié au vaudou) et Ernest Rakotonirina (naturopathe, initié à la religion traditionnelle malgache et à l’évocation des ancêtres). S’y ajoutent d’autres figures importantes comme le père Stéphane Nicaise, le tisaneur Franswa St Omer, le prêtre hindou Daniel Singany, et d’autres encore...
Nous publierons le programme et l’argumentaire à l’approche des rencontres dans une prochaine édition.
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