Stop à la cigarette dans les lieux publics

1er février 2007

C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur le décret n°2006-1386. La cigarette sera bannie, pour 15 millions de Français, dans tous les « lieux fermés et couverts accueillant du public ou qui constituent des lieux de travail », autrement dit les entreprises, les établissements scolaires, les centres de vacances, les hôpitaux et les administrations.
Une très bonne nouvelle donc, pour les non-fumeurs et aussi pour les fumeurs.

Aujourd’hui, entre 3.000 et 5.000 personnes meurent chaque année du tabagisme passif. Cette mesure est une opportunité pour les fumeurs pour arrêter de fumer. On sait qu’une des causes de rechute est l’environnement fumeur. Dorénavant, cet environnement fumeur n’existera plus, du moins dans les lieux publics, et ainsi, il sera “plus facile” d’arrêter de fumer.

15 millions de fumeurs et 66.000 décès liés au tabagisme actif

La dépendance à la cigarette est une maladie chronique du cerveau.
On sait que fumer peut tuer, alors pourquoi fume-t-on ?
Même si nous connaissons les dangers liés au tabagisme, nous avons toujours une attirance. Souvenez-vous : lorsqu’on est adolescent, on aime braver les interdits, on veut faire le contraire de ce que disent nos parents. Il est vrai que c’est tentant de goûter à quelque chose que l’on ne connaît pas. Et donc, au fur et à mesure, on devient dépendant même si au début, la cigarette n’est pas synonyme de plaisir. Puis, on se rend compte que lorsqu’on ne fume pas, on est en manque, on est stressé, énervé. On devient très vite dépendant à cette drogue.
Alors, le mieux est de ne pas commencer même si c’est tentant. Et c’est encore plus difficile aujourd’hui pour les jeunes, qui ont droit à la nouvelle invention des fabricants : la cigarette bonbon, cette cigarette au goût de vanille, de fraise ou autres. Alors, une solution parallèle : augmenter le prix des cigarettes.

Les prix du tabac n’augmentera pas

Malheureusement, c’est ce qu’a annoncé Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, du moins, pour l’instant.
« Il ne faut pas du tout augmenter les tarifs parce qu’on est rentré dans un processus de mobilisation majeur des Français : il y a la loi, les règlements, mais il y aussi l’état d’esprit, a-t-il dit. Quelle est la stratégie ? Elle est double : accompagner les gens qui ont décidé d’arrêter de fumer, ce qui est un énorme défi, c’est notre priorité absolue, mais également l’accompagnement des buralistes », a rajouté Jean-François Copé. Le Ministre délégué à l’Industrie a rappelé qu’il a signé un protocole avec eux à la fin de l’année dernière pour diversifier leur activité.

C’est l’occasion pour tous les fumeurs d’arrêter de fumer, en sachant que le 1er février 2008, cette réglementation s’appliquera aux débits de boissons, hôtels, restaurants, débits de tabac, casinos, cercles de jeux et discothèques.
Des actions d’accompagnement des personnes qui souhaitent arrêter de fumer sont mises en place : une aide financière de 50 euros pour le substitut nicotinique, des consultations de tabacologie et des moyens d’information et de conseils, Numéro Vert 0825-309-310 et un site web www.tabac.fr

Sophie Périabe


An plis ke sa

Vers une Europe sans tabac...

En effet, déjà en Irlande, en Italie, Suède et Malte, il est interdit de fumer dans les lieux publics. Le Royaume-Uni et la Lituanie sont en train de leur emboîter le pas. Et enfin, la Belgique et la France, courant 2008. Alors les autres, suivez l’exemple...


La HAS recommande le subventionnement d’une démarche individuelle active de sevrage tabagique

Dans son avis du 18 janvier 2007, la Haute Autorité de Santé rappelle que la réussite du sevrage tabagique est fortement liée à la motivation de chaque personne et à son degré de dépendance à l’égard du tabac, plutôt qu’aux moyens thérapeutiques permettant de parvenir à ce sevrage.
Au vu de l’analyse de la littérature, des expériences nationales et internationales, et au regard de l’enjeu pour la santé de la population, la HAS souligne l’importance d’une aide au sevrage tabagique. Elle rappelle que son efficacité est renforcée dès lors qu’elle s’inscrit dans un programme global, associant diverses mesures et permettant le développement d’une démarche active de sevrage. Dans ce cadre, la HAS souligne l’efficience démontrée de la prise en charge financière de la démarche. Elle rappelle enfin que si toute la population des fumeurs est concernée, les personnes atteintes de maladies causées ou aggravées par le tabac et les femmes enceintes le sont au premier chef.
La Haute Autorité de Santé recommande donc le subventionnement d’une démarche individuelle active de sevrage tabagique, plutôt que le remboursement des thérapeutiques selon les modalités de droit commun.

(Source : Communiqué de presse de la HAS du 23 janvier 2007)


Entretien avec un psychothérapeute

Le tabagisme passif : « une situation inadmissible »

L’entrée en vigueur de ce décret pour l’interdiction de fumer dans les lieux publics, je suppose que c’est une bonne nouvelle pour vous ?

- Tout à fait, d’autant plus que je suis moi-même non fumeur. Pour moi, le problème du tabagisme est un problème de toxicomanie au même titre que l’alcool ou la drogue. On peut être addicte à l’alcool comme à la cigarette. Cela cause des dégâts irréversibles sur notre organisme, la cigarette contient des éléments cancérigènes. Auparavant, les non fumeurs étaient intoxiqués contre leur gré, c’était une situation inadmissible.
Je constate qu’on est très en retard par rapport aux pays anglo-saxons. L’Etat français aurait dû prendre cette décision, il y a longtemps.

Pensez-vous que, pour certaines personnes, ce décret va être un facteur essentiel pour arrêter de fumer ?

- Les fumeurs sont en situation de dépendance. Ils sont obligés de se faire soigner, c’est un problème physiologique. Alors, un facteur pour arrêter de fumer, oui pour certains. Il faut avoir le courage d’arrêter et se dire “Halte au feu ! Stop à la cigarette”.

1er février 2007, date butoir pour beaucoup de personnes pour arrêter de fumer ou date de stress ?

- Le 1er février, c’est la date prévue pour l’application du décret, c’est une date choisie par l’Etat, alors qu’est-ce que ça vaut ?
Je pense que dans la tête d’un fumeur, cela n’a pas d’incidence. A partir de cette date, il aura peut-être peur de se faire prendre en train de fumer dans un endroit interdit ou peut-être que cela provoquera une prise de conscience.
En tout cas, pour les gros fumeurs, le tabac est beaucoup plus fort que le côté législatif. Vous savez, je connais des personnes, des fumeurs, ils sont malades s’ils n’ont pas leur paquet de cigarettes à porter de mains. Avec ce décret, ils vont peut-être se cacher pour fumer et ils vont continuer.
Il est possible d’avoir une incidence chez les petits fumeurs, mais les gros fumeurs vont sûrement continuer.

Faut-il prendre d’autres mesures pour essayer de dissuader les gens de fumer, comme par exemple augmenter les prix du paquet de cigarettes ?

- Il ne faut pas oublier que les fumeurs sont des personnes dépendantes, au même titre que les alcooliques ou les drogués. Il serait plus simple de mettre en place des centres de désintoxication à grande échelle, dans le même genre que les alcooliques anonymes. Il faudrait assister les gens qui souhaitent arrêter de fumer et les aider dans leur démarche.
Je pense que l’Etat doit prendre ses responsabilités et donc, prendre en charge 100% des soins des personnes qui veulent arrêter de fumer, au lieu de faire des campagnes de sensibilisation occasionnellement.

Comment peut-on donner à quelqu’un l’envie d’arrêter de fumer ?

- C’est très difficile puisque c’est un addictif. Il a besoin de sa cigarette. Certaines personnes peuvent faire des crises lorsqu’elles n’ont pas leur dose de nicotine. Je pense que c’est à la personne de décider, et une fois qu’elle a fait le choix, d’arrêter et de se prendre en main, alors, à ce moment-là, il faut l’aider, c’est un devoir.

Propos recueillis par Sophie Périabe


La cigarette : “une usine chimique” 2.000 composants toxiques

La cigarette, drogue en vente licite en France, est une véritable usine chimique. Elle produit de la fumée par pyrolyse, pyrosynthèse et par distillation. Ses 2.000 composants sont regroupés en 4 familles : la nicotine, le monoxyde de carbone, les carcinogènes, les substances irritantes. La nicotine - alcaloïde du tabac - augmente la fréquence cardiaque et la tension artérielle. Elle accélère le transit intestinal. Elle cause une hyperglycémie transitoire. Le monoxyde de carbone élève la viscosité sanguine. Le résultat est une altération de la circulation sanguine et une fatigue cardiaque. Les carcinogènes sont les initiateurs de la cancérisation du larynx, des bronches, de la vessie. Les substances irritantes agissent au niveau de l’arbre respiratoire. Conséquences : la rhinite, la bronchite et l’insuffisance respiratoire.

J.-F. N.


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  • je suis fumeuse et j’aimerais beaucoup arrété la cigarette mais je ny arrive pas j’ai éssayer toute les solution proposer , patch, psycologue, etc... mais sa fonctionnent pandent un temp et aprés l’envie de recommencée et plus fort, je ne dit pas que tout sa ne sérve a rien mais qu’il faut un plus, peutétre par manque de volonté ou autre mais je suis détérminer a arrété c’est pour sa ke je suis pour un centre de désintoxication ...car beaucoup son dans mon cas et sa les aideré énormément ...oui au lieu dogmentée les paquet ki ne sert a rien croyer moi...il faudré que l’état aide le financement d’un centre de désintoxication...et j’en suis sur que les gens accoureront paske moi personnellement dans la crise qui passe en se moment et celle qui arrivera peutétre dans le future je préfére investire mon argent dans un institu ki maidera a arrété que dans un paquet de cigarette et je suis sur qu’aprés avoir arrété je vérais réellément la différence coté financier et santée...ces un investiment qui nous sera bénifique nous fumeur et a l’état aussi dans l’avenir...j’ai deja fait des recherche et tout sa et possible il faut juste trouver les personne qui se lancerons la dedans et aussi un soutient de l’état...


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