Destination santé

Stress post-traumatique : Quelle prise en charge ?

17 août 2013

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de publier ses nouvelles recommandations de bonnes pratiques relatives à la prise en charge d’enfants et d’adultes victimes d’un traumatisme (décès d’un proche…). Fait marquant : les benzodiazépines sont désormais déconseillés.

(photo phovoir)

Comme l’explique le Dr Oleg Chestnov, Sous-Directeur général de l’OMS chargé des maladies non transmissibles et de la santé mentale, « nous avons reçu de nombreuses demandes concernant les soins de santé mentale à prodiguer après un traumatisme ou la perte d’un proche. L’état de stress post-traumatique doit en effet être pris en charge au même titre que d’autres troubles mentaux courants ».

Pas de benzos au cours du premier mois…

Ce nouveau protocole exclut quasiment les benzodiazépines — « des anxiolytiques d’usage courant » — de la prise en charge. Ces traitements « ne devraient pas être prescrits pour réduire les symptômes aigus de stress post-traumatique ou les problèmes de sommeil au cours du premier mois suivant un événement traumatisant », poursuit-il. L’OMS met en avant « le manque de preuves concernant leur efficacité contre les symptômes de stress imputables à un traumatisme récent ». Elle ajoute que ces molécules « pourraient même allonger le temps nécessaire pour se remettre d’événements potentiellement traumatisants ».

Elle fait aussi référence au fait que de « nombreux sujets développent une tolérance à leurs effets, n’obtiennent qu’un faible bénéfice thérapeutique, deviennent dépendants et souffrent d’un syndrome de sevrage à l’interruption du traitement » . En conséquence, « au cours du premier mois suivant un événement potentiellement traumatisant, l’OMS recommande de ne pas prescrire de benzodiazépines à l’adulte ».

Une place pour les thérapies cognitivo-comportementales.

Pour l’Organisation, la prise en charge de patients en état de stress post-traumatique devrait reposer non pas sur l’administration systématique de médicaments, mais sur « des traitements spécialisés ». Lesquels ? « La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou une nouvelle technique dite de désensibilisation et de reprogrammation par le mouvement des yeux (EMDR). Ces dernières aident les sujets à atténuer les souvenirs vivaces, non désirés et répétés d’événements traumatiques ». A l’échelle mondiale, ces techniques restent toutefois très peu développées.

©Agence de Presse Destination Santé-2013


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