Suicide des adolescents : quand faut-il s’inquiéter ?

5 février 2009

Françoise Dolto définissait l’adolescence comme une période de transition où, à l’instar du homard qui perd sa coquille, le jeune garçon et la jeune fille se retrouvent dénudés... L’adolescent est alors très vulnérable. Blessé, en manque d’amour ou d’écoute, il peut facilement déprimer.

Ces coups de "blues" peuvent parfois se transformer en véritable dépression. C’est le cas pour 5 à 10% des adolescents. On parle de dépression quand la plupart des symptômes suivants durent toute la journée, pendant plus de deux semaines :

- Une grande tristesse

- Une perte du plaisir

- Des idées noires

- Un repli sur soi et de réelles difficultés à communiquer

- Une perte d’énergie

- Une grande fatigue

- Des troubles du sommeil

- Des troubles alimentaires

Il faut surveiller l’évolution de ces symptômes avec beaucoup d’attention.

Un adolescent qui souffre doit être écouté avec attention et aidé, si nécessaire, par une personne extérieure à la famille. Il ne doit jamais nourrir le sentiment que toutes les portes lui sont fermées. Il ne faut pas hésiter à lui demander comment il se sent, discuter avec lui de ses idées noires. L’adolescent en détresse se sentira alors épaulé dans cette phase de vive souffrance et pourra ainsi plus facilement exprimer son malaise.

• Quels symptômes doivent être pris au sérieux ?

En plus des symptômes énoncés ci-dessus, il est recommandé de porter une attention particulière à ce qu’énonce l’adolescent. Bien avant de passer à l’acte, il lance des SOS. Certains sont clairement exprimés : « Vous verrez quand je serai mort ! », « Je n’ai plus qu’à me suicider ! », preuve que l’enfant considère le suicide comme une solution possible. Il peut aussi faire des réflexions plus discrètes du type : « J’en peux vraiment plus de ce type de vie ! », « Bientôt vous aurez plus à me supporter ! ».

De tels propos peuvent s’accompagner de fugues, d’actes de violence, de consommation de drogues... Il peut aussi soudainement décider de donner des objets auxquels il tient tout particulièrement avant de passer à l’acte.

• Il parle de suicide, comment réagir ?

Il ne faut surtout pas lui dire de "se secouer" ou lui rappeler qu’il a tout pour être heureux ! Un adolescent qui mentionne l’idée du suicide est un sujet qui souffre. Il faut, au contraire, ouvrir le dialogue et ne surtout pas considérer ses propos comme un chantage affectif.

Si la situation s’enlise, le recours à un psychologue peut s’avérer indispensable.

Katia Chapoutier - www.doctissimo.fr


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Messages

  • voici un texte que j’ai écrit
    si vous pensez que ça mérite d’être publé
    Ce matin encore, dans la rubrique « faits divers », du quotidien :
    Tentative de suicide au pont suspendu
    Mes réflexions

    Quand la peur nous envahit
    Quand l’angoisse nous poursuit
    Et nous pousse à nous recroqueviller
    Quand les phrases ne viennent plus
    Ou que l’on n’hésite à les formuler
    Quand on a peur d’en parler
    Car les mots peuvent trahir les profondes pensées
    Quand sans hésiter on a envie d’en parler
    Mais que la raison nous oblige à nous taire
    Et à ressasser ce qui pourrait nous libérer
    Quand les mots ne veulent plus rien dire
    Car ils ne sont pas ceux que l’on devrait prononcer
    Alors, on commence à désespérer
    Alors on commence à douter
    Et la raison pourrait laisser place
    Au laisser aller

    C’est là que ça devient dangereux
    C’est là qu’il faut se faire aider
    Pour ne pas sombrer dans la facilité
    Qui pousse au désespoir
    Qui pousse à tout voir en noir
    Et pourrait laisser place à la maladie

    Eh oui, quand « le mal a dit »
    Quand le corps en pâtit
    Quand la souffrance règne en maître
    Et vous conduit dans l’infini des possibilités
    Qui mènent au doute et ouvrent la porte
    A tout ce qui nous éloigne de la réalité

    Alors, il faut oser se faire aider
    Il ne faut pas abandonner
    Dans la vie, on doit avancer
    Avec peine parfois, il est vrai
    Et si le besoin se fait impérieux
    Avec de l’aide cela va de soi
    Car la vie mérite qu’on s’y attache
    Qu’on s’y attarde
    Pour le bonheur de ceux qui nous l’ont transmise
    De ceux que nous aimons
    Et qui nous aiment.
    Nous n’avons pas le droit d’abandonner
    Il faut toujours lutter
    Ne l’oublions jamais !

    MLV


Témoignages - 80e année


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