Télémédecine dans la Technopole

3 novembre 2007

Le Groupement d’Intérêt Économique (GIE) Télémédecine Océan Indien (TOI) s’installe dans la Technopole de Saint-Denis. Le but de cette plate-forme de santé vise la mise en place du dossier patient informatisé, une des principales missions du GIE-TOI.

Voilà 5 ans que le GIE-TOI existe, mais “squattait” les locaux de l’Association Saint-François d’Assises. Enfin, le Groupement d’intérêt économique s’installe dans des locaux dignes de ses missions. Soutenu grandement par l’Agence Régionale d’Hospitalisation (ARH), le GIE-TOI se donne les moyens pour ses missions, entre autres favoriser, voire optimiser sa plate-forme de santé mutualisée. Son équipe s’agrandit. Après le recrutement d’un ingénieur informaticien, le GIE-TOI recrute bientôt un médecin spécialisé en information médicale et un ingénieur sécurité. La Réunion devient un site pilote au niveau national, reconnue pour ses potentialités en la matière, au même titre que ce qui se passe en Franche-Comté ou dans la région lyonnaise.

D’une mise en réseau aux enjeux

Ce qu’il faut retenir dans ce projet d’envergure, c’est que le secteur de soins à La Réunion puisse disposer de toutes les informations pertinentes pour soigner de manière efficace les patients. On ne s’appuie plus seulement sur les informations dont dispose le secteur hospitalier, mais il s’agit de mettre en réseau toutes les branches de santé, de l’hôpital au médecin traitant libéral. Pour cela, il faut sécuriser les données, pour pas que les informations soient dispersées, divulguées. Le Dossier Patient Partagé Informatisé (DDPI) était une urgence, selon Bernard Vaysse, délégué général du GIE-TOI, par ailleurs Directeur de l’Association Saint-François d’Assises. Il en serait de même pour le serveur de veille et d’alerte sanitaire.
Autre point fort des annonces faîtes par Bernard Vaysse, c’est le dossier communiquant en cancérologie. Le projet répond à des attentes gouvernementales, mais répond aussi à un besoin de cohérence, et de communication, entre les services. Le dispositif permettrait ainsi d’accéder au dossier du patient, couvrant la totalité de son parcours de santé, aussi bien à l’hôpital que dans les réseaux de santé et des médecins libéraux. Cela servirait à la qualité des soins, dans l’esprit d’une meilleure connaissance de l’état de santé du patient. Il faut au moins cela, puisque le fonctionnement du GIE-TOI exige tout de même 800.000 euros par an, pour ses frais de fonctionnement et d’investissement.

À propos de confidentialité

Selon le décret du 15 mai 2007, concernant la confidentialité de l’histoire du patient, le dossier médical est la propriété de ce dernier, et on ne peut utiliser ces données sans son autorisation. Après cette autorisation pré-requise, médecins et personnels médicaux des hôpitaux pourront consulter les données. Attention, le transfert de données ne s’effectuera pas via la carte vitale, mais par Internet. Ne comptez pas non plus voir vos données dès demain sur le réseau, ce sera petit à petit. Cet outil de fonctionnement au profit de l’ensemble des réseaux de santé est une très bonne idée. Quant à savoir sa réelle et effective réalisation...

J. T.


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