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THM, le retour de la voie orale...

19 septembre 2007

Selon les résultats de l’étude Mission, les femmes sous Traitement hormonal de la ménopause (THM) ne seraient pas davantage exposées au risque de cancer du sein que les femmes non traitées. Et ceci quelle que soit la voie d’administration, orale ou percutanée.

Dans ses recommandations, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) n’avait établi « aucune différence de risque (...) en fonction de la voie d’administration des estrogènes ». Elle souligne par ailleurs « qu’actuellement, aucune des données disponibles ne (permettait) d’établir une différence d’effet entre les oestrogènes et les progestatifs ». Des conclusions plutôt rassurantes, après la publication de nombreuses études qui avaient établi un lien entre THM et cancer du sein.
L’étude E3N a fait de la voie transdermique l’alternative de choix pour le traitement de la ménopause. Or, l’analyse des résultats montre que ce n’est pas tant la voie d’administration des estrogènes, mais plutôt la nature du progestatif qui fait la différence ! Pour ce dernier, l’objectif est de parvenir à des molécules aussi proches que possible de la progestérone naturelle. C’est le cas de la drospirénone qui se distingue notamment par son activité anti-rétention d’eau unique.
Ainsi, un THM à base de drospirénone soulage efficacement et rapidement des symptômes de la ménopause : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, prise de poids, troubles urinaires, troubles de l’humeur ou du sommeil. Un bénéfice partagé avec toutes les familles de THM. Mais il a également la particularité de faire baisser de façon modérée et significative la pression artérielle des femmes ménopausées hypertendues.
Un point non négligeable puisqu’il a été reconnu par l’AFSSaPS et figure dans les mentions légales de ce THM. Sans oublier que l’hypertension artérielle est un facteur de risque de maladie cardio-vasculaire et qu’après la ménopause, une femme sur deux décédera d’une telle maladie. Comme tout médicament, le THM présente des risques et des avantages. Ce sera donc au médecin de décider lequel sera le plus adapté, en fonction du profil de sa patiente.


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