Destination santé

Un bilan en demi-teinte pour les médicaments en libre-accès

22 janvier 2010

Depuis un an et demi, les pharmaciens ont le droit de rendre certains médicaments d’automédication librement accessibles à leurs clients. Ces médicaments ne sont donc plus obligatoirement situés derrière le comptoir, quasiment invisibles, mais visibles devant comme en libre-service. Une innovation plutôt positive, à en croire une enquête Ipsos/Euro RSCG réalisée en septembre 2009. Ce sondage révèle que près d’un pharmacien sur deux dispose aujourd’hui dans son officine d’un rayon en accès direct. Que près d’un client sur quatre y a déjà acheté un ou plusieurs médicaments. Que 63% des Français considèrent le libre accès comme une bonne chose, et que 54% jugent que ce changement leur simplifie la vie.

Si une majorité y est donc plutôt favorable, les consommateurs reconnaissent malgré tout le rôle de conseil qui revient au pharmacien : 75% d’entre eux lui sont attachés. Ils ont leur pharmacien, et ils affirment que c’est à lui seul de délivrer les médicaments. Un répondant sur trois cependant, est sceptique quant au libre accès.

Du côté des prix en revanche, le compte n’y est pas ! Mis en place par la ministre en charge de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin, ce dispositif était supposé faire baisser les prix. Or, selon le magazine 60 millions de Consommateurs, la baisse effective serait très faible. « Si l’on prend les 10 premières ventes en libre-accès, en mai 2009 ce panier de médicaments valait 44,96 euros contre 45,08 euros à la fin du mois de juin 2008. Soit 12 centimes de moins. À peine 0,3% de diminution », précisent nos confrères. Dans la mesure où ce recul correspond exactement à l’évolution des prix à la consommation telle que la restitue l’INSEE pour la même période, autant dire que les prix n’ont pas bougé.

Alors si vous êtes attentifs aux prix, n’hésitez pas à le dire à votre pharmacien. Et renseignez-vous sur les équivalents — remboursables par l’Assurance-maladie — de certains médicaments en libre accès. Même s’ils ne vous sont pas prescrits, donc non remboursés, vous les achèterez au prix “Sécu”, très inférieur. Et bien entendu, pour soulager votre porte monnaie, pensez aux génériques !


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