Un nouveau traitement contre les phlébites ?

12 octobre 2010

La Thrombose veineuse profonde (TVP) ou phlébite profonde peut avoir des conséquences graves et provoquer une embolie pulmonaire. Il existe des traitements, mais ils présentent diverses contraintes. Un nouveau médicament, le Rivaroxaban, vient de démontrer son efficacité dans le traitement de cette maladie.

En cas de phlébite, un caillot se forme dans une veine, bloquant en partie (ou totalement) la circulation sanguine. Au pire, le caillot peut se fragmenter, migrer par exemple dans l’artère pulmonaire, et provoquer une embolie. Le traitement actuel de la TVP consiste en l’administration de deux anticoagulants, une héparine et un antagoniste de la vitamine K, ou AVK. Ces traitements, toutefois, sont porteurs de nombreuses contraintes. D’abord, il est nécessaire de prendre les deux médicaments simultanément les premiers jours avant de poursuivre le traitement par AVK seul au long cours. Ensuite, la prise du premier est relativement difficile, puisqu’il doit être injecté. Le dosage du second doit aussi être précisément et régulièrement ajusté. Sans oublier que leur efficacité varie d’un malade à l’autre. Enfin, les AVK exigent la réalisation de bilans biologiques (les INR) réguliers, au minimum une fois par mois.

Une nouvelle étude, portant sur 3.400 personnes atteintes de phlébite, a comparé ce traitement de référence avec le Rivaroxaban. Il en ressort que l’efficacité de ce dernier équivaut à celle de l’Héparine associée à une AVK : il limite dans les mêmes proportions le risque d’embolie pulmonaire et de rechute de la thrombose veineuse. Et il est aussi bien toléré, c’est-à-dire qu’il ne provoque pas davantage d’effets secondaires tels que les hémorragies. Pris par voie orale, ce médicament se suffit à lui-même — pas de second médicament, donc — et n’impose pas non plus de contraintes au niveau du suivi biologique. Un dossier de demande d’Autorisation de mise sur le marché (AMM) devrait être prochainement déposé, mais en attendant, pensez prévention ! L’immobilisation des membres inférieurs — lors d’un long voyage en avion, dans un plâtre, après une grossesse... — est un facteur de risque majeur de phlébite. Dans ces circonstances, astreignez-vous à bouger autant que possible. Ou tout simplement, pensez à contracter vos jambes de façon répétée.


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