Vaccination contre l’hépatite B et sclérose en plaques : toujours pas de relation

9 octobre 2008

Non, le vaccin Engerix B contre le virus de l’hépatite B du laboratoire GSK n’augmente pas le risque de sclérose en plaques. Contrairement à ce qui a été publié par le journal en ligne le Monde.fr, l’étude en cours du Pr Marc Tardieu (hôpital Bicêtre au Kremlin-Bicêtre) ne conclut à aucun sur-risque. Le Président du Comité technique des Vaccinations, le Pr Daniel Floret, pointe du doigt une sérieuse faiblesse méthodologique.

Interrogé par “Destination Santé”, Daniel Floret est catégorique : « Le travail du Pr Tardieu pêche par sa méthodologie. Ils sont allés chercher dans un sous-groupe de sujets des éventuels liens entre le vaccin Engerix B et la survenue d’affections neurologiques démyélinisantes (dont la sclérose en plaque - n.d.l.r). N’ayant rien trouvé, ils sont passés à un sous-groupe du sous-groupe pour mettre en avant ce sur-risque. Nous comptons bien démonter ce choix méthodologique ».

Le Comité technique de Pharmacovigilance s’est réuni au ministère de la Santé pour débattre de la question. Quant au Comité technique des Vaccinations, il s’est réuni le jeudi 2 octobre. « Mais je peux d’ores et déjà vous annoncer que nous ne modifierons en aucune manière les recommandations vaccinales en France », insiste Daniel Floret.

De son côté, le laboratoire GSK rappelle « que jusqu’à présent, l’ensemble des études réalisées, dont 5 à l’instigation de l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé, n’ont pas permis de démontrer de lien de causalité entre la vaccination contre le virus de l’hépatite B et la survenue d’affections neurologiques démyélinisantes. La vaccination par Engerix B est largement représentée dans ces études ».

L’éventualité d’une relation entre la vaccination contre l’hépatite B, d’une part, et la survenue de sclérose en plaques, d’autre part, est un serpent de mer. Elle agite la France depuis maintenant 10 ans. Jusqu’à présent, aucun lien de cause à effet n’a pu être mis en évidence. La publication dans la presse grand public de conclusions alarmantes d’une étude non publiée est donc une curieuse manière d’informer la population sur un sujet ô combien sensible.


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Messages

  • Bonjour je suis docteur en biologie cellulaire et je tiens à préciser que l’étude n’est pas "non publiée". Elle est "ahead of publication", c’est-à-dire régulièrement acceptée par la revue et par son comité de relecteurs (indépendants et choisis parmi des scientifiques reconnus). Elle est donc "déjà" disponible pour lecture, avant la parution "papier" du journal. C’est du progrès, pas de l’intox.


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