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par le Dr Raymond Vergès

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1,6 million d’enfants britanniques dans la misère

Crise en Europe

jeudi 25 juillet 2013


Dans une chronique publiée chez notre confrère de ’l’Humanité’, José Fort souligne l’envers du décor en Grande Bretagne, à l’heure où la plupart des médias ne cessent de parler de la naissance d’un héritier.


1,6 million d’enfants britanniques sont sous-alimentés et vivent dans des appartements insalubres. Mais on préfère parler du Royal baby qui n’aura pas ces problèmes-là.

C’est fait. Après des jours et des jours d’attente, le petit est arrivé. Pardon, le Prince, le fils de Kate Middleton, l’épouse du prince William. Et figurez-vous que le rejeton, selon le communiqué officiel, est arrivé « en bonne santé », lundi, à 16h24. Il pèse 3,8 kilos et Elizabeth II, celle qui ne pouvait pas souffrir Diana, la grand-mère du Royal baby, est « ravie d’apprendre la nouvelle ». Le spectacle va continuer de plus belle : sortie de la maternité de luxe, dont une nuit en chambre avec petit salon coûte près de 6000 euros, frais d’accouchement inclus, mais pas les honoraires des médecins. Puis photos, puis, plus tard, annonce du prénom. Tous les envoyés spécieux de la presse mondiale vont devoir rester sur place encore un moment.

Cuillère dans la bouche

Le Prince qui va vivre sur le dos des Britanniques est né une cuillère en argent dans la bouche. Ce n’est pas le cas des nombreux enfants vivant dans la pauvreté en Grande-Bretagne. Selon l’association Save the Children, un enfant sur trois grandit dans une famille gagnant moins de 60% du salaire britannique moyen. L’association précise qu’un million six cent mille enfants sont sous-alimentés et vivent dans des appartements insalubres et surpeuplés. Il y a fort à parier que le Royal Baby ne vivra pas dans le quartier londonien de Bethnal Green and Bow, où 42% des enfants vivent sous le seuil de pauvreté. Il devrait plus fréquenter les quartiers huppés de Richmond (7%) ou de Kingston (11%).

Parmi les autres chiffres concernant la pauvreté des enfants britanniques, signalons ceux-ci :

- 61% des parents pauvres britanniques avouent avoir diminué leurs dépenses alimentaires

- 26% expliquent même sauter des repas

- 19% affirment ne pas avoir les moyens de racheter une paire de chaussures à leur enfant lorsque celui-ci en a besoin, ne pas pouvoir l’envoyer en voyage scolaire ni lui acheter un manteau chaud pour l’hiver

- Seuls 20% des parents pauvres n’ont pas eu recours à un crédit pour leurs dépenses alimentaires ou vestimentaires.


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