Chloé, jeune mère de famille, décédée dans la nuit du 19 au 20 octobre

5 conseillers départementaux interpellent les autorités après un nouveau féminicide à La Réunion

25 octobre 2024, par Fabiola Lagourde, Gilles Hubert, Isabelle Erudel, Monique Orphé, René Sotaca

Isabelle Erudel, conseillère départementale du Port, Fabiola Lagourde et Gilles Hubert conseillers départementaux de La Possession, Monique Orphé, conseillère départementale de Saint-Denis, et René Sotaca, conseiller départemental de Sainte-Suzanne, ont publié un communiqué commun suite au crime dont a été victime une jeune mère de famille du Port dans la nuit du 19 au 20 octobre dernier. « Doit-on rester à attendre la prochaine victime en espérant que ce ne soit pas notre mère, notre sœur, notre fille ? » interrogent les élus.

Dans la nuit de samedi 19 au dimanche 20 octobre, Chloé, une jeune mère de famille, a perdu la vie au Port.
Nous adressons nos sincères condoléances à la famille, avec une pensée toute particulière pour ses deux enfants qui ont subi la perte brutale de leur mère, leur pilier. Vous avez tout notre soutien dans cette épreuve immense et injuste.
Un féminicide de plus vient s’ajouter à une liste déjà trop lourde de victimes tombées sous les coups d’un conjoint, d’un ex ou d’un proche.
En France, au 17 octobre 2024, on dénombrait 107 féminicides depuis le début de l’année. À La Réunion, nous sommes le troisième département le plus touché par ce fléau.
Simone de Beauvoir a dit « On ne naît pas femme, on le devient. » Aujourd’hui il est impératif d’éviter que « ON NE NAÎT PAS FEMME, MAIS ON EN MEURT ». Doit-on rester à attendre la prochaine victime en espérant que ce ne soit pas notre mère, notre sœur, notre fille ? À se demander : à qui le tour ?
Nous devons agir, car nous ne pouvons plus accepter l’atrocité, l’intolérable. Il s’agit d’un enjeu de société prioritaire. Certes, de nombreuses propositions ont été faites, notamment le Pack Nouveau Départ déployé sur le territoire en 2023, dont nous sommes le deuxième territoire pilote. Mais la question n’est pas de trouver un coupable ou d’accuser une institution plus qu’une autre pour n’avoir pas pu agir efficacement.
La solution réside dans une action conjointe. Agissons ensemble, Nout’ tout’ ansanm’. Il est temps de dépasser le fatalisme ambiant en offrant une véritable écoute aux femmes. Elles doivent être entendues, soutenues et accompagnées. Les structures existent déjà, notamment les logements d’urgence pour les familles ou les femmes opprimées. Il est essentiel de les mobiliser pleinement et de faciliter leur accès à celles qui en ont besoin.
Comme l’a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres : « Construisons un monde qui refuse de tolérer la violence à l’égard des femmes, où que ce soit et sous quelque forme que ce soit, une fois pour toutes. »
Alon Agir Nout’ tout’ ansanm’.

Isabelle Erudel, conseillère départementale du Port
Fabiola Lagourde et Gilles Hubert conseillers départementaux de La Possession
Monique Orphé, conseillère départementale de Saint-Denis
René Sotaca, conseiller départemental de Sainte-Suzanne

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