57% des palestiniens souffrent d’insécurité alimentaire en raison du blocus israélien

30 novembre 2022

Les autorités palestiniennes ont déclaré que 57% de la population vivant dans la bande de Gaza souffre de l’insécurité alimentaire à cause d’un blocus israélien imposé sur l’enclave côtière depuis 16 ans.

Le taux de la pauvreté dans l’enclave a augmenté de 64%, a annoncé le Conseil palestinien pour les relations internationales dans un rapport lors d’une conférence tenue à Gaza.

La bande de Gaza abrite plus de deux millions de Palestiniens, elle a été placée sous blocus par Israël après que le Mouvement de résistance islamique palestinien (Hamas) en a violemment pris le contrôle en 2007.

Cette enclave côtière couvre une superficie de plus de 360 kilomètres carrés et est considérée comme l’une des régions les plus peuplées du monde, indique le rapport, ajoutant que 80% de la population dépend de l’aide humanitaire et des subventions d’organisations internationales.

"Nous sommes convaincus que le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza depuis 16 ans constitue un crime qu’il faut faire cesser par la pression", a confié le président du conseil Basem Naïm lors de la conférence.

En septembre 2022, le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) sur son programme d’assistance au peuple palestinien montrait que la pauvreté s’était aggravée.

Les dernières données indiquaient que 36% de la population palestinienne vit sous le seuil de pauvreté. Parallèlement, l’insécurité alimentaire est passée de 9 à 23% en Cisjordanie et de 50 à 53% à Gaza.

Dans le même temps, le chômage est resté élevé en 2021. Dans tout le territoire palestinien occupé, il a été de 26%. Mais à Gaza, plus de la moitié de la main-d’œuvre est sans emploi et 83% des salaires des travailleurs sont inférieurs au salaire minimum.

Depuis 2007, Gaza est soumise à un blocus complet ayant vidé son économie de toute substance. Elle a subi plusieurs opérations militaires qui ont dévasté une grande partie de ses infrastructures et contraint 80% de sa population à dépendre de l’aide internationale.

Selon la CNUCED, "Gaza est pris dans un cercle vicieux perpétuel où les interventions de la communauté internationale et des donateurs se limitent généralement à des activités humanitaires et de réhabilitation apportée dans l’urgence, laissant peu de ressources pour un redressement durable et une réponse aux besoins de développement à long terme".


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