
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Journée internationale des droits des femmes à La Réunion
10 mars 2018, par
Le 8 mars s’est tenu à Champ Fleury un rassemblement de solidarité avec les femmes en lutte dans le monde, notamment Ahed Tamimi. Initié par les Femmes communistes de La Réunion, il a été renforcé par la participation de la Ligue des Droits de l’Homme, de l’association Réunion-Palestine et de la France insoumise. Lors de cette manifestation, Gaëlle Antoine est intervenue pour rappeler les origines des discriminations subies par les femmes et la nécessité d’abolir le patriarcat.
D’abord, je souhaiterais rappeler à tou-tes ce qu’est le 8 mars : la journée internationale de LUTTE pour les DROITS DES femmes. Donc pas la journée de la femme, la fête des mères, ou la Saint Valentin. Aujourd’hui, on demande des droits, pas du chocolat.
Pour comprendre pourquoi cette journée, il faut déjà comprendre ce qu’est le patriarcat : c’est le système social d’oppression des femmes par les hommes. Pour illustrer cela, voici les chiffres de l’ONU : les femmes représentent 51 % de la population mondiale, elles produisent 66 % des richesses, mais ne récoltent que 10 % des revenus et ne possèdent que 1 % des biens. On voit bien qu’il y a un problème général. Ce système d’oppression existe depuis toujours mais a été exacerbé par le capitalisme.
Cela se traduit à toutes les échelles, par exemple les violences conjugales tuent une femme tous les 3 jours, les femmes sont payées 25 % de moins que les hommes à poste égale, les femmes sont invisibilisées que ce soit en politique ou dans les entreprises (elles sont par exemple 38 % à l’Assemblée nationale pour moins de 4 % du temps de parole !) ; ce sont majoritairement les femmes qui assurent l’ensemble des tâches domestiques, 100 % des femmes ont déjà subi au moins une agression sexuelle dans leur vie, etc. Cette liste serait bien trop longue et ce qu’il faut comprendre c’est que le patriarcat est systémique, c’est-à-dire que TOUT dans notre société favorise les hommes et défavorise les femmes que ce soit au niveau personnel, professionnel, politique, social ou économique ; les hommes exercent une domination systémique sur les femmes. Je ne parle pas d’individualité, mais bien d’un système d’oppression général.
En réaction à ce système d’oppression, les femmes se sont organisées et le féminisme est né. Le féminisme a pour objectif d’abolir le système patriarcal, c’est-à-dire d’obtenir l’égalité réelle dans tous les domaines (politiques, économiques, culturelles, personnelles, sociales et juridique) entre les femmes et les hommes.
Depuis quelque temps, on entend de plus en plus de femmes dénoncer les violences et agressions qu’elles subissent. Notamment à travers les réseaux sociaux avec les hastags #Metoo, #BalanceTonPorc, les femmes s’expriment toutes ensembles, solidaires et à travers le monde entier pour dire stop à ces violences. C’est l’apport le plus révolutionnaire du 21e siècle.
Et malgré la résistance que l’on rencontre du côté du patriarcat, la révolte est trop forte pour être stoppée. Nous imposons donc le féminisme dans les mentalités. Et si le patriarcat à encore de beaux jours devant lui, c’est pour moi un réel espoir de voir ce combat porter aussi par ma génération. En effet, on a souvent tendance à nous dire désengagées, attentistes, mais voir autant de jeunes femmes s’insurger contre le patriarcat montre que les combats de nos aînées n’ont pas été vains et auront une suite.
Malheureusement, il n’y a pas que les discriminations sexistes dans notre société. Ainsi, de nombreuses femmes subissent en plus de cette domination patriarcale, le racisme, l’impérialisme, les discriminations pour des raisons religieuses… Ceci est d’autant plus important chez nous à la Réunion, étant concernés par le néocolonialisme, et étant une nation multiculturelle et multicultuelle.
Ainsi, une partie des féministes ont compris l’importance de la lutte intersectionnelle. C’est-à-dire de ne pas considérer chaque discrimination de façon séparée mais comment toutes ces discriminations se conjuguent et forment une oppression spécifique.
Ce courant revendique de laisser la parole principale aux personnes concernées pour leur propre lutte, comme par exemple aujourd’hui nous avons donné la parole aux femmes, de toutes confessions, de toutes origines pour cette journée symbolique.
Si cette libération de la parole des femmes est nouvelle, les combats des femmes pour leurs droits ne datent pas d’hier. Pourtant, l’histoire ne relate pas ces faits : l’invisibilisation des femmes dans la lutte est constante.
Historiquement, de nombreux mouvements révolutionnaires ont été instigués par les luttes des femmes pour leurs droits comme par exemple la révolution bolchévique de 1917 qui a été lancée par la grève des femmes de Petrograd, le 8 mars 1917. Pourtant tout ce qu’on nous raconte à l’école c’est la marche des hommes armés sur le palais d’Hiver (le palais impérial). A La Réunion aussi les femmes ont toujours été à l’avant-garde des combats pour l’émancipation de tou-tes les Réunionnais-es.
Plus globalement, les femmes ont toujours participé à, et organisé tous les mouvements révolutionnaires. Pourtant leur implication a toujours été effacée et ce alors qu’elles sont les premières victimes du capitalisme, de l’impérialisme et du patriarcat et qu’elles mettent en danger leur vie sans hésiter pour faire gagner la paix et la prospérité de tou-tes.
C’est pour cela que cette journée est importante et doit être l’occasion de mettre en avant ces combats et de donner la parole aux femmes.
Pour toutes ces raisons nous, femmes communistes réunionnaises soutenons Ahed Tamimi, en ce jour symbolique du 8 mars.
En effet, de par sa lutte contre le colonialisme (en refusant que les colons Israéliens envahissent son pays), contre l’impérialisme (en se battant contre la volonté occidentale de faire disparaître son peuple), et contre la domination patriarcale en s’imposant comme une figure de la lutte de libération de la Palestine et de son peuple, Ahed Tamimi symbolise la lutte contre toutes formes d’oppressions. Et tout cela, malgré son jeune âge et le fait d’être une femme.
En tant que femmes, en tant que communistes, en tant que réunionnaises nous ne pouvons que soutenir ses combats.
Gaëlle Antoine, membre de la section PCR de Saint Pierre
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