Afrique de l’Est et Australe

80 millions de personnes en insécurité alimentaire en février 2025 dans notre région

9 octobre

D’après le dernier rapport sur la sécurité alimentaire de la Banque mondiale publié ce 26 septembre, 80 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire en février 2025. Rien qu’en Afrique Australe, ce sont 30 millions de personnes qui risquent de souffrir de la faim en mars prochain. La crise climatique est une explication, avec une forte sécheresse et une chute des récoltes.

L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Est et Australe touche particulièrement certains pays, aggravée par la sécheresse et les conflits. D’ici février 2025, environ 80 millions de personnes dans cette région seront en situation d’insécurité alimentaire. En Afrique australe, 30 millions de personnes seront touchées d’ici mars 2025 à la suite de la sécheresse provoquée par El Niño, qui a entraîné de mauvaises récoltes. Les récoltes de maïs ont été gravement affectées, avec un déficit de 10 % en Afrique du Sud et de 60 % au Zimbabwe par rapport à la moyenne sur cinq ans. Les ménages pauvres ont épuisé leurs réserves alimentaires et doivent adopter des stratégies de survie non durables.
Les zones les plus préoccupantes incluent l’Angola, le Malawi, le Zimbabwe et les régions en conflit en République Démocratique du Congo, au Mozambique et en Somalie. Les foyers de crises humanitaires concernent particulièrement le Soudan, l’Éthiopie, le Soudan du Sud et la Somalie.

Famines au Soudan

Au Soudan, des famines ont été confirmées dans trois camps de déplacés internes à Al Fasher, au Darfour Nord, où environ 600 000 personnes vivent dans des conditions extrêmes. Depuis avril, le siège de la ville par les forces de soutien rapide a aggravé la crise, détruisant les infrastructures, interrompant les flux commerciaux et l’accès humanitaire, provoquant des pénuries alimentaires sévères et une hausse des prix.
Au Soudan du Sud, les prix élevés des denrées de base, la baisse des opportunités économiques et les conflits exacerbent la situation. Des populations dans des zones comme Pibor, Duk, Rubkona et Aweil Est subissent des conditions de catastrophe alimentaire.
En Éthiopie, la population peine à accéder à la nourriture en raison de la hausse des prix et de faibles revenus. Bien que l’aide alimentaire atténue partiellement les déficits, des conditions d’urgence persistent, surtout dans le nord. La production agricole est globalement normale à l’ouest et au nord, mais inférieure à la moyenne dans l’est.
En Somalie, la situation est critique avec des pertes massives de récoltes céréalières et de cultures commerciales dues à la sécheresse, aux inondations, aux déplacements et aux infestations de ravageurs, notamment dans la région agropastorale de Bay/Bakool et les zones riveraines touchées par les inondations.

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