
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Mariage “arrangé”
30 juin 2006
On nommera Aïcha cette jeune Mahoraise qui s’oppose à un mariage “arrangé” avec un Comorien en situation irrégulière à La Réunion.
Récemment, un Comorien, en situation irrégulière, a eu “l’intelligence” de demander à une famille mahoraise si elle n’avait pas une fille à marier. Cette famille lui a répondu sans hésitation oui ! C’était sans compter sur l’intéressée. Aïcha s’est opposée à ce mariage “arrangé” contre la volonté de sa famille qui fait tout pour l’obliger à cette union. Pour sortir de cette manipulation mentale, elle est allée rencontrer, cette semaine, Huguette Bello, la Présidente de l’Union des Femmes Réunionnaises (UFR). La “promise” est angoissée et hésitante, les mots lui manquent pour décrire ce qui lui arrive. Malgré tout, Huguette Bello apaise ses angoisses : "N’aie pas peur, si tu viens me voir, c’est pour que je te sorte de tes problèmes". Et Aïcha esquisse un sourire qui s’éteint aussitôt.
La “promise”
Ce “courtisan”, elle ne l’aime pas. Qui est cet homme qui désire négocier un mariage ? Certes, elle l’a rencontré quelques fois. Mais sous la contrainte ! "Tu n’es ni une marchandise, ni un objet", lui fait remarquer Huguette Bello et "les parents ne sont pas les propriétaires de leurs enfants". Depuis ces dernières semaines, Aïcha doit faire face à une avalanche de menaces. Tous les jours, elle subit un harcèlement continuel. "Tes parents cherchent à te briser", constate Huguette Bello. "Tu n’es pas un morceau de chair que l’on modèle", lui dit-elle. Aïcha semble comprendre, mais elle est quasiment sans ressources, "en situation de faiblesse économique". Si elle quitte la maisonnée, elle est à la rue. Elle est prisonnière de cette situation et de ses peurs.
"Tu dois bâtir ta vie"
Aïcha est majeure. Elle a le droit de dire non à ce mariage “arrangé”. Mais elle se sent fragile. Grâce à l’écoute et l’aide de la Présidente de l’UFR, elle retrouve un peu de force pour envisager de reprendre son projet professionnel. Elle vient de terminer avec brio la première étape d’une formation qu’elle compte poursuivre. "Tu dois bâtir ta vie", insiste Huguette Bello. À la fin de ce court échange, Aïcha a enfin retrouvé le sourire. Quelqu’un l’a comprise. Dans la foulée, la jeune femme s’est rendue auprès d’un conseiller pour réactiver une initiative qu’elle avait abandonnée.
Parce qu’elle a été soumise et prisonnière de ses peurs et d’un mariage programmé à son insu, le cas de Aïcha est exemplaire d’une situation inacceptable. C’est aussi l’occasion - et on s’en passerait bien - de lever à nouveau le voile sur la situation de ces femmes dépendantes des traditions. Face aux violences verbales ou physiques, les femmes ne savent pas où aller. Les centres d’accueil sont déjà pleins à craquer. Et bien souvent, malgré toutes les campagnes d’information contre ces brutalités, la femme a peur de quitter le compagnon qui, au fil des ans, s’est transformé en bourreau.
Jean-Fabrice Nativel
Un mariage a lieu librement et du plein gré de chaque conjoint
L’article 16 de la Convention sur "l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes" signée par la France aborde la question du mariage et des rapports familiaux "sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme". Ils ont "le même droit de contracter le mariage, le même droit de choisir librement son conjoint et de ne contracter le mariage que de son libre et plein consentement, les mêmes droits et les mêmes responsabilités au cours du mariage et lors de sa dissolution".
"Les femmes sont des citoyennes à part entière"
La Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité dont l’UFR est signataire précise qu’"aucune coutume, tradition, religion, idéologie ne justifient l’infériorisation de quiconque et n’autorisent des actes qui remettent en cause la dignité et l’intégrité physique". Il est indiqué aussi que "les femmes sont des citoyennes à part entière avant d’être des compagnes, des épouses, des mères, des travailleuses".
Des violences très graves
C’est dans les écarts, les 20-24 ans et les 45-59 ans, que l’on recense une majorité de femmes victimes de violences. Fait inquiétant, dans chacune de ces catégories, ces actes sont 2 fois plus élevés à La Réunion qu’en métropole.
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