Alain Hivanohé et Jean-Philippe Baleya bientôt de retour au pays

16 août 2005

Dans son édition du vendredi 12 août dernier, le journal “Le Mauricien” a annoncé que le ministre de la Justice de l’île sœur, Rama Valayden, a conclu les démarches qu’il avait entamées avec les autorités françaises dans le but de rapatrier dix prisonniers français, qui purgent des peines actuellement dans les établissements pénitentiaires mauriciens.
Notre confrère précise que parmi ces dix prisonniers de nationalité française, les peines les plus lourdes ont été infligées aux Réunionnais Jean-Philippe Baleya (condamné à 20 ans de prison le 25 mars 2003 pour importation de zamal) et Jean Alain Johnny Hivanohé (12 ans de prison pour importation de zamal).
“Le Mauricien” rappelle également que "les deux Réunionnais, qui avaient tous deux 25 ans au moment de leur interpellation, avaient débarqué à Maurice en mars 2002, avec du zamal dissimulé dans une planche à voile. Arrêtés et ensuite placés en détention par la police mauricienne, ils avaient raconté aux enquêteurs comment ils sont entrés en contact avec des Mauriciens. Ils ont donné les noms des Mauriciens auxquels était destinée la cargaison, qui ont été par la suite été arrêtés. Les deux Réunionnais ont été appelés par la suite à témoigner dans leurs procès. Leurs proches ont plus d’une fois fait part de leurs craintes en ce qui concerne la sécurité de Baleya et de Hivanohé dans les prisons mauriciennes, à travers des articles de presse publiés dans l’île sœur".
On se souvient qu’il y a une douzaine de jours, plus inquiètes que jamais du sort de Jean-Philippe et d’Alain, les familles Baleya et Hivanohé ont manifesté devant la préfecture. Elles avaient menacé de mener une grève de la faim si leur revendication de voir les deux détenus effectuer leur peine dans une prison réunionnaise n’est pas prise en compte par les autorités. Dans ce combat pour plus de justice, elles avaient notamment reçu le soutien de la Ligue des droits de l’Homme et du pasteur Bernard Bancala (voir “Témoignages” des vendredi 5 et mardi 9 août 2005).
Apparemment, la détermination des deux familles comme le soutien de leurs amis et de l’opinion réunionnaise ont payé, puisque les autorités françaises et mauriciennes auraient trouvé un accord pour que les deux jeunes portois puissent revenir bientôt au pays et y achever l’exécution de leur sentence. Selon les familles Baleya et Hivanohé, ce retour ne serait plus qu’une question de jours. On devrait en savoir un peu plus prochainement.
En attendant, on ne peut que partager leur joie et leur espoir. D’autant plus que les sanctions infligées à ces deux jeunes sont extrêmement lourdes par rapport aux faits qui leur sont reprochés.

L. B.


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