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Environnement
3 septembre 2014
Des experts appellent à la mise en place d’un régime international de protection pour défendre et soutenir les militants victimes de harcèlement et de violences, alors que les rapports sur les attaques dirigées contre des personnes engagées dans le militantisme écologiste se multiplient.
« Il faut créer une organisation-cadre chargée de veiller sur les droits des militants écologistes et à même de prendre des mesures rapides pour venir en aide aux personnes en difficulté, comme nous pouvons le voir avec les organisations de médias », a dit à IRIN Emilienne de Leon, membre de l’International Network of Women’s Funds (réseau international de fonds pour les femmes, INWF, dont la mission est de « renforcer la capacité politique et financière des fonds pour les femmes afin d’autonomiser les femmes et les filles et de redistribuer les ressources pour transformer leur vie et les communautés dans lesquelles elles vivent »).
Durant la première semaine d’août, des militants, des bailleurs de fonds et des chercheurs se sont retrouvés à Bali, en Indonésie, à l’occasion du premier sommet mondial sur le climat et les femmes. Une grande partie des débats a été consacrée aux attaques contre les personnes qui luttent pour la protection de l’environnement.
« Nous préparerons un document qui donnera des conseils aux bailleurs de fonds et aux autres sur la marche à suivre et avec un peu de chance, nous pourrons donner suite aux recommandations rapidement », a dit Mme de Leon, avant d’ajouter que le projet initial prévoit un partenariat à trois entreGlobal Greengrants Fund (une organisation qui promeut l’écologie durable et la justice sociale), l’INWF et le Fonds d’action urgente pour les droits des femmes.
Il devient de plus en plus évident qu’une réponse globale est nécessaire alors que les rapports sur les attaques se multiplient.
Un rapport établi par Global Witness, une organisation internationale qui enquête sur la corruption et la dégradation de l’environnement, a conclu qu’au moins 903 citoyens travaillant pour la protection de l’environnement avaient trouvé la mort entre 2002 et 2013, soit un peu moins que les 913 journalistes tués au cours de la même période.
Global Witness, qui indique que le problème des violences et des menaces contre les militants écologiques était « notoirement sous-notifié », a affirmé dans son rapport intitulé « Deadly Environment » que « le taux de mortalité indique un niveau bien plus élevé de violences non mortelles et d’intimidation », et a souligné que « trois fois plus de personnes ont trouvé la mort en 2012 qu’en 2002, avec un taux de mortalité qui a augmenté au cours de ces quatre dernières années pour atteindre la moyenne de deux militants par semaine ».
Dans le rapport qu’elle a présenté en 2011 au Conseil des droits de l’homme, Margaret Sekaggya, rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, a noté que les militants écologistes pouvaient être particulièrement vulnérables aux violences et a demandé que l’on accorde une attention accrue à leur sort. « Les défenseurs des droits qui travaillent sur les questions foncières et environnementales sont particulièrement désavantagés, car ils ne disposent souvent que d’une connaissance limitée de leurs droits et ne savent pas comment les faire valoir, ils ont des ressources limitées et une faible capacité organisationnelle », a-t-elle dit.
Les experts demandent la mise en place d’un mécanisme global de réponse coordonnée pour protéger les militants « verts », alors que l’attention se focalise de plus en plus sur la question et que l’on fait état d’un nombre croissant d’attaques.
« Les attaques augmentent, tout comme leur impact sur l’action menée sur [le] terrain », a dit Terry Odendahl, directrice exécutive du Global Greengrants Fund.
Aleta Baun, une militante originaire de l’île de Timor, en Indonésie, se bat depuis dix ans contre les compagnies minières. Elle a indiqué que les menaces et les actes d’intimidation n’étaient pas des actes isolés, mais le produit d’une attaque soutenue.
Aux journalistes d’IRIN, Mme Baun a indiqué avoir subi une première attaque alors qu’elle organisait une campagne de plusieurs jours au cours de laquelle des femmes autochtones ont bloqué l’accès à une mine de marbre en occupant le site et en tissant des habits traditionnels. Un groupe d’une trentaine d’hommes lui a tendu une embuscade dans une partie isolée de l’île et l’a encerclée.
« À un moment donné, ils se demandaient s’ils allaient me tuer ou me violer », a-t-elle dit, en expliquant qu’ils avaient décidé que le meurtre n’était pas une bonne solution en raison du trop grand nombre de témoins présents. « Ils ont décidé de ne pas me violer, car il y avait trop d’hommes qui attendaient leur tour », a-t-elle indiqué, en ajoutant qu’ils lui avaient donné des coups de couteau aux jambes avant de s’emparer de tout son argent.
Les responsables de l’agression ont été arrêtés par les autorités et jugés. Cependant, a dit Mme Baun, cette action en justice n’a pas permis d’entrer dans le vif du sujet, car les organisateurs de l’attaque – ceux qui ont payé les agresseurs – n’ont jamais été inculpés.
« Après l’attaque, la police a arrêté quelques-uns [des agresseurs] pour avoir entravé une manifestation », a expliqué Mme Baun. « Une fois relâchés, les hommes qui m’ont attaquée sont venus me demander de retirer ma plainte. Ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas reçu la somme qui leur avait été promise pour nous avoir attaquées et ils étaient en colère ».
Suryamani Bhagat, militante au sein de « Save the Forests of Jharkhand Movement », une association du Jharkhand, un État de l’est de l’Inde, a dit que les fonctionnaires forestiers se sont montrés ses persécuteurs les plus obstinés.
« Ils veulent utiliser la forêt à des fins commerciales, mais la forêt fait partie de notre vie », a dit Mme Bhagat, avant d’ajouter qu’elle avait été menacée à plusieurs reprises par des fonctionnaires forestiers et qu’elle avait été harcelée par la police. Elle et les autres militantes – dont la majorité sont des agricultrices – ont échappé aux arrestations en faisant preuve de solidarité face aux menaces de la police.
« Une fois, nous avons dit à la police que nous irions toutes au poste de police volontairement, mais que nos enfants et nos animaux viendraient avec nous, car sinon il n’y aurait plus personne pour s’occuper d’eux si nous étions arrêtées », a-t-elle dit.
« Je veille à travailler avec un grand nombre de femmes qui peuvent me soutenir en cas de menace », a-t-elle dit.
Mais les agresseurs se sont montrés persévérants et Mme Baun a été contrainte de quitter son domicile pour trouver refuge dans la forêt qu’elle s’efforçait de protéger et elle a choisi de rester en exil pendant un an.
« Le fait de rester là-bas pour ma sécurité voulait dire que je ne pouvais pas jouer un rôle direct de leadership dans la campagne contre les opérations minières », a-t-elle dit, avant d’ajouter que les manifestations contre les mines avaient continué, mais que le mouvement n’avait pas eu de vrai chef de file pendant son absence.
Elle a fini par rejoindre les autres militants, mais elle indique : « S’il n’y avait pas eu les attaques et les menaces, nous aurions peut-être pu nous débarrasser des groupes miniers beaucoup plus tôt ».
Les frustrations engendrées par le fait de devoir se défendre contre les harceleurs sont toujours là : Mme Bhagat a dit qu’elle passait la moitié de son temps à surveiller ses arrières ou à gérer les menaces, car elle doit toujours faire attention aux fonctionnaires forestiers qui l’importunent ou portent plainte contre elle, ce qui pourrait l’envoyer en prison.
« J’aurais pu utiliser le temps passé à lutter contre le harcèlement pour sensibiliser la communauté. Maintenant, il me faut plus de temps pour réparer les dégâts causés par les fonctionnaires forestiers », a-t-elle dit, avant d’ajouter que les menaces généralisées et répétées dissuadaient d’autres personnes de rejoindre le mouvement.
Selon Mme de Leon, outre la coordination d’un mécanisme de protection et de réponse rapide pour les militants en danger, la plateforme globale fera pression sur les bailleurs de fonds et les décideurs pour attirer l’attention sur les dangers continuels auxquels sont confrontés les militants écologistes.
(source : Irin)
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