Acte de solidarité des députés au Parlement européen

Appel à sanctuariser les crédits de l’aide au développement

6 septembre 2012

Les députés au Parlement européen sont opposés à toute réduction du budget consacré à l’aide au développement, a-t-on appris de source officielle. Cette aide concerne notamment la solidarité européenne dans le financement d’infrastructures dans notre région.

Dans un rapport adopté mardi à Bruxelles, les parlementaires de la Commission du développement se sont clairement prononcés "pour la protection de l’aide au développement de toute réduction au détriment des populations les plus pauvres du monde".
Le rapport rappelle à cet égard que l’aide de l’UE au développement a permis à 51 millions de personnes d’avoir un accès à l’eau potable, à 5 millions d’enfants d’être vaccinés contre la rougeole et à 9 millions d’autres enfants d’être inscrits à l’école primaire.
Le rapport souligne que 5% seulement du budget de l’UE sont consacrés à l’aide au développement, ce qui ne représente que 15 euros par an pour chaque citoyen européen, l’enveloppe financière réservée par l’UE aux 79 pays du groupe Afrique, Caraibes, Pacifique (ACP), s’élevant à 22,5 milliards d’euros.

Le "Consensus européen"

Il faut rappeler que l’Union européenne est le premier bailleur d’aide au développement dans le monde, avec près de 60% du montant total de l’aide, si l’on regroupe l’aide de l’UE et celle de ses États membres.
Pour augmenter son impact, ceux-ci cherchent à développer une politique de développement intégrée, articulée autour des principes d’efficacité de l’aide ainsi que d’un ensemble de valeurs et de règles partagées qu’ils dénomment "Consensus européen sur le développement".
En effet, le 20 décembre 2005, les présidents de la Commission, du Parlement et du Conseil avaient signé la nouvelle Déclaration de politique de développement de l’UE, appelée « Consensus européen », qui définit, pour la première fois en cinquante ans de coopération, le cadre de principes communs dans lequel l’UE et ses États membres mettront en œuvre leurs politiques de développement dans un esprit de complémentarité.

Tenir les Objectifs du Millénaire

C’est ainsi que la première partie de la Déclaration précise les objectifs et les principes à l’égard desquels s’engagent les États membres et la Communauté autour d’une vision commune, l’objectif primordial étant la réduction de la pauvreté dans le monde dans le contexte du développement durable matérialisé par les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
La deuxième partie, qui considère que l’objectif fondamental de réduction de la pauvreté s’appuie sur les objectifs complémentaires de promotion de la Bonne gouvernance et du respect des droits de l’Homme, indique que la lutte contre la pauvreté implique aussi d’établir un équilibre entre les activités liées au développement humain, à la protection des ressources naturelles, à la croissance économique et la création de richesses en faveur des populations pauvres.


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