Pour l’Unicef, « l’indignation ne suffit pas »

Appel à une action urgente pour protéger les filles et les femmes contre la violence sexuelle

22 juillet 2016

Un conseiller-clé de l’Agence des Nations unies pour l’enfance a dénoncé, mercredi, la culture de l’impunité qui entoure la violence sexuelle contre les femmes et les filles à travers le monde, à la suite d’une récente affaire de viol collectif en Inde.

« L’indignation ne suffit pas », a déclaré Anju Malhotra, conseillère en Genre principale de l’Unicef, selon un communiqué de l’ONU.

« Nous devons agir maintenant pour mettre fin à cette brutalité qui est devenue la routine et fournir aux victimes de la violence, la justice et la protection qu’elles méritent ».

Le communiqué a été publié suite à un viol collectif d’une jeune femme Dalit en Inde par les mêmes cinq hommes qui l’avaient violée trois ans auparavant. L’affaire « met en évidence la culture odieuse de l’impunité qui entoure la violence contre les filles et les femmes », a indiqué Mme Malhotra.

Environ une fille sur 10 dans le monde connaîtra la violence sexuelle, selon les chiffres des Nations unies, la majorité d’entre elles étant âgées de 15 à 19 ans.

En 2013, suite à l’indignation et aux protestations suscitées par la mort d’une femme de 23 ans qui avait été violée à New Delhi en 2012, l’Inde a adopté de nouvelles lois pour prévenir et réprimer le viol et d’autres crimes sexuels à l’échelle nationale.

A cette époque, le rapporteur spécial sur la violence contre les femmes, Rashida Manjoo, avait déclaré que les réformes, bien que louables, « ne vont pas assez loin » pour remédier aux inégalités systémiques entre les sexes dans la société indienne.

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