Lutte contre la pauvreté

Salaire vital : accord à l’Organisation internationale du Travail

19 mars

Une décision du Conseil d’administration de l’OIT ouvre la voie à de nouveaux travaux de l’OIT sur l’estimation et l’opérationnalisation du salaire vital, et sur l’engagement dans des initiatives en faveur du salaire vital.
Des millions de travailleurs dans le monde — dans les économies formelle et informelle — continuent de percevoir des salaires très bas par rapport au coût de la vie et vivent dans la pauvreté. Ces travailleurs et leurs familles n’ont pas les moyens de se procurer une alimentation saine, un logement décent, des soins médicaux ou de scolariser leurs enfants.

L’Organisation internationale du Travail (OIT) est parvenue à un accord sur la question du salaire vital. L’accord, conclu lors d’une réunion d’experts sur les politiques salariales en février, a été approuvé par le Conseil d’administration de l’OIT lors de sa session du mercredi 13 mars.
Les experts ont convenu que les salaires décents sont essentiels au développement économique et social et à la promotion de la justice sociale. Il joue également un rôle essentiel dans la réduction de la pauvreté et des inégalités et dans la garantie d’une vie décente et digne.

Selon les experts, le concept de salaire vital fait référence au « niveau de salaire nécessaire pour assurer un niveau de vie décent aux travailleurs et à leur famille, compte tenu des circonstances du pays et calculé pour le travail effectué pendant les heures normales de travail ».

L’accord stipule que l’estimation du salaire vital doit suivre un certain nombre de principes, notamment l’utilisation de méthodologies fondées sur des preuves et de données solides, la consultation des organisations de travailleurs et d’employeurs, la transparence, la mise à disposition du public et la prise en compte des contextes régionaux et locaux et des réalités socio-économiques et culturelles.

Le salaire vital devrait être obtenu par des processus de fixation des salaires conformes aux principes de l’OIT. Il s’agit notamment de renforcer le dialogue social et la négociation collective et d’habiliter les institutions chargées de fixer les salaires. Le document rappelle également que « les besoins des travailleurs et de leurs familles et les facteurs économiques sont les deux piliers des processus de fixation des salaires ».

« Le salaire vital ne devrait pas suivre une approche unique et devrait refléter les différences locales ou régionales au sein des pays », indique le document décrivant les détails de l’accord sur le salaire vital, ajoutant qu’une stratégie durable visant à promouvoir le salaire vital « devrait dépasser le cadre des seuls mécanismes de fixation des salaires et inclure une prise en compte plus large des facteurs ».

On observe une tendance mondiale positive à long terme en ce qui concerne les salaires moyens. Pourtant, des millions de travailleurs dans le monde — dans les économies formelle et informelle — continuent de percevoir des salaires très bas par rapport au coût de la vie et vivent dans la pauvreté. Ces travailleurs et leurs familles n’ont pas les moyens de se procurer une alimentation saine, un logement décent, des soins médicaux ou de scolariser leurs enfants.

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