
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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Nouvelle action de Momon papa lé la
12 septembre 2006
Ce sont des militants outrés qui ont décidé de rencontrer l’autorité préfectorale. Tous dénoncent la mort tragique d’une mère de famille bénédictine. Elle avait tenté de bénéficier de la protection de la justice, et de la police. Trop tard...
Jeudi 7 septembre, dans les environs de 16 heures, Fabiola Silotia, 32 ans, mère de deux enfants, est assassinée par son mari bourreau, devant la sous-préfecture de Saint-Benoît. Le lendemain, symboliquement, des femmes vêtues de noir s’allongent devant l’instance administrative, pour exprimer leur ras-le-bol généralisé. Les Réunionnaises sont victimes de la violence conjugale, et le phénomène tend à s’amplifier. Que font les autorités publiques ? Où en est la mobilisation contre la violence faite aux femmes ? Que fait donc la justice, avec les appels au secours ? Poignardées, criblées de balle, frappées, les femmes ne veulent plus de cette triste réalité. Mais, La Réunion a-t-elle décidée de prohiber ses attitudes ?
Le Procureur de la République était au courant
Hier matin, c’est à la préfecture que les représentantes de l’association Momon papa lé la ont décidé de poursuivre leurs actions contre ses actualités meurtrières. Reçues par le chef du cabinet du nouveau préfet, elles n’ont pas manqué d’exposer un ras-le-bol général, ponctué par des faits-divers tragiques et insoutenables. Dans l’affaire Fabiola Silotia, il est à noter qu’un courrier avait été adressé au procureur de la république, le 18 juillet 2006, où elle notait le caractère dangereux de son mari. Elle craignait pour sa vie. Saura-t-elle au moins entendue après son décès ? Son courrier sera transmis au procureur le 30 août 2006, soit plus d’un mois après son appel à l’aide, "son cri de désespoir" déclare son entourage. Le Procureur de la République était donc au courant. Le 7 septembre, soit presque deux mois après son courrier, elle décède devant les grilles d’un représentant de la loi. L’association Momon Papa Lé la exige une enquête du ministère de la justice. Au moins saura-t-on de quel côté se place la justice ? Encore faut-il exiger une prise en compte plus rapide de ce genre de dossier ? Il faut le croire, puisque l’affaire Silotia le prouve encore, la lenteur administrative est aussi meurtrière que les passages à l’acte de mari bourreau. Du moins, doit-on enregistrer cette question : Pourquoi ce laxisme de la justice ? Pourquoi cette prise en charge tardive ?
Non à une justice à deux vitesses
Pour l’heure, aucune réponse n’est parvenue aux représentantes de l’association Momon Papa lé la. Un rendez-vous sera convenu ultérieurement avec le préfet. Outrées, les membres de l’association Momon Papa lé la adressent un message à tous les Réunionnais, aux politiques, aux représentants de l’État : "Nous voulons plus de rapidité de la part de la justice. Nous ne voulons pas d’une justice à deux vitesses, d’une justice à deux niveaux". Encore faudrait-il que la justice s’exprime. Nos pages sont grandes ouvertes à toutes réponses de la part, du procureur de la république par exemple.
P. Julie
Les violences conjugales et aussi face à l’assassinat de Fabiola Silotia, dont nous avons parlé dans nos dernières éditions, ont suscité de nombreuses réactions. Le Parti Communiste Réunionnais a tenu à réagir, face à ces actes criminels, par la voix de son Secrétaire Général, Elie Hoarau.
" Pour une mobilisation générale contre les violences faites aux femmes"
Au lendemain des obsèques d’une mère de famille de Saint-Benoît assassinée par son ex-mari, le Parti communiste réunionnais tient à exprimer sa plus grande compassion aux enfants, à la famille et à tous les proches de cette femme. Il salue et soutient toutes les personnes et associations, qui ont rendu hommage à la victime de ce crime et qui ont dénoncé les carences de l’appareil judiciaire. En effet, celui-ci avait été alerté à plusieurs reprises par la jeune femme des menaces exercées à son égard par son ex-mari et elle n’a pu bénéficier d’aucune protection de la part des autorités responsables.
Les explications fournies à ce sujet par le procureur de la République, arguant qu’il n’y a "pas de société sans risque", ne prennent pas en compte les statistiques montrant que ces risques mortels frappent particulièrement les femmes, dont plusieurs ont été victimes ces dernières années, malgré les appels de détresse qu’elles sont lancées en vain aux institutions chargées d’assurer leur sécurité.
Pour le PCR, ce grave problème sociétal des violences faites aux femmes interpelle toute la société et tous les décideurs.
Ces violences contre les femmes sont une donnée tragique permanente dans notre île depuis le système esclavagiste jusqu’à nos jours.
Elles concernent donc tous les citoyens de notre île, toutes les institutions, toutes les organisations socioprofessionnelles et politiques, et pas seulement les associations de femmes.
Il n’y a pas assez de structures d’accueil pour offrir une protection aux femmes victimes de violences. De plus - et nous insistons là-dessus -, ces violences sont le reflet de nombreuses injustices, mauvais traitements et discriminations dont sont victimes les Réunionnaises. Elles souffrent particulièrement d’atteintes à des droits fondamentaux comme le droit au travail, le droit au logement, le droit à l’égalité professionnelle, le droit à la parité politique etc... C’est pourquoi, pour le PCR, l’émancipation du peuple réunionnais et son accès à l’égalité collective au sein de la République passent par l’émancipation des Réunionnaises.
En ce qui concerne plus particulièrement la lutte contre les violences faites aux femmes dans notre île, le PCR appelle à une mobilisation générale pour soutenir le vote d’une loi-cadre, à l’image de celle qui a été promulguée en Espagne le 28 décembre 2004, après avoir été adoptée à l’unanimité par les deux chambres du Parlement espagnol. Depuis 1991, les associations féministes de ce pays appelaient de leurs vœux une loi intégrale, appuyées en cela par le congrès étatique des Femmes Avocates, en 1993.
Les initiatrices de cette loi et après elles, le législateur, estiment "que pour lutter efficacement contre la violence de genre, il faut y apporter une réponse globale, qui ne se cantonne pas aux solutions judiciaires ou répressives. Les mesures prévues par la loi touchent notamment à l’éducation et à la sensibilisation, à l’aide aux victimes par un accompagnement sanitaire et social, et à l’amélioration de l’efficacité de la justice ".
Luttons donc, résolument, tous ensemble pour le respect des droits et de la dignité des femmes à La Réunion en soutenant un tel projet et en nous mobilisant tous les jours sur le terrain, dans toutes les sphères de la société. "
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