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Colloque international sur le retour des Chagossiens dans leur archipel natal
2 novembre 2013
Un colloque international sur les Chagos, organisé par le Groupe Réfugiés Chagos, et ouvert par le président de la République de Maurice, s’est tenu à Port-Louis du 29 au 31 octobre derniers (voir nos éditions du 10 et du 25 octobre 2013). Après plus de 40 années d’exil forcé, après près de 15 années de procès et de recours non aboutis devant les tribunaux britannique et européen, l’heure pour les Chagossiens est dorénavant à l’action politique pour atteindre enfin leur but : le retour effectif et à court terme dans leur archipel natal. Un “plan de réinstallation” a été amorcé durant le colloque, inspiré par le souci d’un développement durable. Le rôle et la place des Chagossiens ont été fortement affirmés par Olivier Bancoult : « Aucune discussion sur les Chagos ne doit se tenir sans les Chagossiens ». C’est une pleine participation qui est revendiquée, pour la maîtrise de leur devenir.
Le colloque s’est déroulé sous un chapiteau dressé au centre Lisette Talate de La Pointe aux Sables, en présence d’une forte affluence, active et solidaire, de la communauté chagossienne. Trois jours de travaux, dont les deux premiers consacrés aux communications, et le troisième aux ateliers sur le “plan de réinstallation”.
Chaque intervenant a apporté une contribution forte et argumentée sur le droit au retour, mais aussi sur les modalités concrètes d’une réinstallation raisonnée dans l’archipel. Le respect de l’environnement est une règle d’or pour les Chagossiens, qui ne peuvent accepter une soi-disant “Zone marine protégée” qui est en réalité un stratagème (aujourd’hui démasqué par les documents de Wikileaks) pour bannir à jamais les natifs de l’archipel. C’est ce qu’a souligné avec verve l’avocat principal des Chagossiens, le Britannique Richard Gifford : « Les Chagossiens sont les meilleurs gardiens de l’environnement ».
« Le gouvernement britannique doit revoir sa politique »
Parmi les intervenants, David Snoxell, dont la singularité réside dans le fait qu’il fut ambassadeur de Grande-Bretagne à Maurice, qu’il eut donc à connaître au plus près la question chagossienne (manifestations diverses et variées face à l’ambassade !) et qu’aujourd’hui il défend la cause chagossienne avec un fort investissement personnel, à la tête du Groupe parlementaire inter-partis chagossien à Londres. Il a dit sans ambiguïté que « le gouvernement britannique doit revoir sa politique » .
On a beaucoup parlé durant ces trois jours du nouvel audit sur la faisabilité de la réinstallation, qui doit livrer ses conclusions prochainement. Le fait que le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, ait commandé un nouvel audit est en soi encourageant. On sait que le premier audit de 2002 avait été établi sur des données erronées et que ses conclusions de non-faisabilité étaient orientées dès le départ contre le retour. Le nouvel audit sera crucial, et s’il répond, comme il est attendu, à une démarche scientifique, il doit venir rectifier la donne et conclure à la pleine faisabilité du projet de la réinstallation. C’est ce qu’a bien expliqué le scientifique Richard Dunne à propos de la question de la tenue des îles face aux changements climatiques : « Les îles changeront de forme pour se protéger, et ne disparaîtront pas. Les sciences faussement interprétées ne peuvent servir à s’opposer à la réinstallation » .
Une forte action politique d’ici le 31 décembre 2014
Un thème est également revenu avec force, ou plus exactement une date. Cette date, sur laquelle le professeur André Oraison a insisté lors de son intervention très argumentée sur le plan juridique, c’est le 31 décembre 2014. On sait que c’est en 2016 que le bail de 50 ans sur Diego Garcia, signé en 1966 entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, vient à terme et sera renouvelé pour les 20 années suivantes de façon tacite… si rien ne se passe avant le 31 décembre 2014. C’est donc d’ici la fin de l’année prochaine que la lutte politique des Chagossiens doit prendre toute sa dimension historique, pour faire bouger les lignes, à la fois auprès du gouvernement britannique et du gouvernement mauricien.
La Grande-Bretagne ne peut désormais s’abriter comme elle l’a fait depuis 40 ans derrière ses obligations contractuelles envers ses amis les États-Unis. Ceux-ci lui ont en effet bel et bien renvoyé la balle dans la réponse de la Maison-Blanche aux 30.000 pétitions qu’elle avait reçues de soutien à la cause chagossienne. Au lendemain de l’arrêt négatif de la Cour européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg en décembre dernier, le Président Obama s’était défaussé et avait désigné ses amis britanniques comme étant les premiers concernés par l’affaire. La partie de ping-pong doit cesser.
Une pleine participation des Chagossiens
Mais l’action politique des Chagossiens, sortie des prétoires du fait de l’aveuglement de la Justice britannique qui s’est soumise en 2008 à la “loi d’airain” de la « politique étrangère » gouvernementale, doit aujourd’hui interpeller tous les acteurs du drame chagossien. Un ancien président de la République de Maurice, Cassam Uteem, est allé clairement en ce sens. La Grande-Bretagne, bien évidemment, mais aussi la partie mauricienne. Les Chagossiens, en se projetant lors de ce colloque dans l’avenir proche d’une réinstallation aux Chagos, apportent dans le même temps leur exigence légitime de maîtriser leur destin dans un archipel en développement. Cette exigence a pour nom « autonomie ».
Un représentant de l’île Rodrigues au colloque, commissaire à l’Environnement, au Tourisme et à la Pêche, Richard Payendee, a attiré l’attention de tous sur la nécessité de se former et se préparer dès maintenant à un développement où les Chagossiens auront toute leur place, l’autonomie ne devant pas être une coquille vide gérée par le pouvoir central. L’expérience rodriguaise a beaucoup intéressé les participants.
Réinstallation et autonomie : deux choses liées
Olivier Bancoult a parlé à ce propos de « point essentiel » en regrettant qu’ « on ne sait jamais encore aujourd’hui le point essentiel : quelle situation sera celle des Chagos après le retour » . Il a parlé de « pleine participation des Chagossiens » , ajoutant : « Les Chagossiens doivent participer à toutes les discussions qui les concernent ». Il confirmait ainsi le propos de Cassam Uteem : « Pour Maurice, les Chagossiens sont des Mauriciens d’origine chagossienne ! Allez-vous continuer à exclure les Chagossiens de toutes les décisions ? ». L’un et l’autre concluaient que « l’on ne peut soutenir les Chagossiens sans lier réinstallation et autonomie ».
Dans une quinzaine de jours, un Sommet du Commonwealth se tiendra à Colombo, au Sri Lanka. Les Chagossiens y feront parvenir un message pour dire ce qu’ils attendent du Commonwealth. Pour dire ce qu’ils veulent. Pour se faire entendre. Pour « faire du bruit » . « Sinon, cela sera comme avant ».
Pour conclusion, on retiendra le propos de Vinesh Hookoomsing, grand universitaire qui fut, aux côtés d’Olivier Bancoult, l’architecte de ce colloque : « La colère fait partie de la vie des Chagossiens. La colère et la blessure. Cette tragédie ne peut se discuter sans la colère » . On ajoutera « la colère et la force de la dompter ». Pour preuve la résolution de haut niveau, élaborée par Pooja Bissonauthsing, qui a clos ce colloque du 30ème anniversaire du Groupe Réfugiés Chagos.
Alain Dreneau,
Secrétaire du Comité Solidarité Chagos La Réunion
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