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... Jean-Alain Hivanhoé
11 août 2006
Avant de dire où en est aujourd’hui ce jeune homme, il est nécessaire de rappeler, qui est Jean-Alain Hivanohé. La presse locale comme la presse mauricienne lui a consacré durant des mois leurs colonnes.
Rappelons les faits : la Police mauricienne, lors d’une fouille le 29 janvier à l’aéroport de Plaisance à Maurice, découvre 5 kg de cannabis qu’il a dissimulé dans une planche de surf. Il n’est pas le seul à tomber entre les filets de ces policiers. Ce même jour, est arrêté l’ami et le “cerveau” de ce trafic, Jean-Philippe Baleya, qui habite lui aussi Le Port.
À Maurice, la Justice n’a pas de pitié pour les trafiquants de stupéfiants. Ils sont condamnés et vont être emprisonnés dans des conditions inhumaines à la prison de Beau Bassin. Pour leur sécurité, ils ont été isolés au mitard. D’autres trafiquants cherchent en effet à “liquider” les détenus réunionnais. Un d’entre eux est même victime d’une tentative d’empoisonnement.
Une famille soulagée
Le 12 mars 2003, la justice de l’île Sœur a rendu son verdict. Pas de surprise ! Les peines sont lourdes. Jean-Alain Hivanohé est condamné à 12 années de prison et Jean-Philippe Baleya à 20 ans. Les familles de ces Réunionnais vont tout tenter pour sortir leurs enfants de “ces quartiers de la mort”, comme on les surnomme là-bas. Leurs actions aboutissent enfin l’année dernière. Le 19 septembre, les deux détenus sont transférés vers des prisons françaises.
Jean-Alain Hivanohé, aujourd’hui dans une cellule du Nord de la Métropole, a tiré une croix sur cet épisode de sa vie passée. La famille - rencontrée hier - est apaisée. Finies, les inquiétudes. La mère, les sœurs et les frères sont soulagés. Les conditions de détention sont meilleures qu’à Maurice, et surtout il n’est plus menacé de mort. Il leur écrit régulièrement et samedi dernier, le téléphone sonne. Son frère met du temps pour répondre. Et quelle surprise pour lui d’entendre la voix lointaine de son petit frère ! Depuis son transfert, les proches n’ont reçu de lui que des lettres. Désormais, deux fois par mois, il pourra les contacter. Il les a rassurés sur sa santé.
Actuellement, se dessine un tout autre avenir.
Sur la route de la réinsertion
Pour réussir, il a décidé de se lancer dans une formation : celle de paysagiste. Il a étudié en prison et va passer ses diplômes. Parallèlement, il participe à des travaux d’intérêt général où il est amené à entretenir les jardins, à la satisfaction des responsables.
À sa sortie de prison, maintenant il sait qu’un emploi d’agent d’entretien l’attend. Il n’a qu’un souhait : renouer avec une vie normale, loin des barreaux de la prison. Il veut tourner la page.
Il compte demander la révision de son procès. Une initiative difficile même si récemment, il a pu bénéficier d’une grâce présidentielle.
Jean-Fabrice Nativel
L’activité professionnelle des détenus subit ainsi une profonde dégradation
Même si Jean-Philippe Baleya “se plait” dans une prison française, il ne faut pas fermer les yeux sur la réalité carcérale des pays des Droits de l’Homme et du Citoyen. Le 20 octobre 2005, l’Observatoire International des Prisons (OIP) a présenté son rapport sur “les conditions de détention en France”. Thierry Levy dans la préface écrit "les constatations (...) font apparaître une situation pire que celle décrite dans sa précédente édition. La dégradation atteint tous les aspects de la vie quotidienne. (...) Les responsables de cette détestable politique pénitentiaire, eux, ne sont pas découragés. Ils persistent (...). L’activité professionnelle des détenus - 59.000 - subit ainsi une profonde dégradation. L’offre de travail s’est réduite de près de 30% au cours de ces 5 dernières années. Quant aux taux de formation, il n’a jamais été aussi faible depuis dix ans. Au bout du compte, seul un tiers de la population détenue a exercé en 2004 une activité rémunérée, par le biais d’un emploi ou d’une formation professionnelle, sans que ce travail s’exerce dans des conditions permettant de préparer une insertion professionnelle au-dehors. D’autant qu’en prison, les dispositions du Code du Travail n’ont toujours pas trouvé à s’appliquer (...). La dégradation de la situation des prisons ne doit rien à une fatalité qui résulterait de la dangerosité des personnes qui y sont détenues. Elle résulte de choix politiques qu’il serait honnête d’assumer comme tels (...)".
Source OIP
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