
C’était un 30 juin
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Réactions aux propos d’Ibrahim Dindar parus dans “le Quotidien”
27 septembre 2005
Dans un entretien avec “Témoignages”, Brigitte Croisier-Langenier, militante culturelle, donne sa position suite à la parution dans “le Quotidien” de vendredi dernier des déclarations d’Ibrahim Dindar stigmatisant les Mahorais et Comoriens.
En quoi le fait d’accueillir à La Réunion des Comoriens (et Mahorais) peut-il nous faire "perdre notre culture" (interview d’Ibrahim Dindar dans “le Quotidien” de vendredi 23) ?
- Brigitte Croisier-Langenier : Soutenir que l’accueil à La Réunion des Comoriens et des Mahorais menace "notre culture" suppose une curieuse conception de la culture en général et de la culture réunionnaise en particulier. Toute culture se nourrit de l’échange et s’enrichit constamment d’apports extérieurs. La culture réunionnaise est l’exemple même d’une culture de la diversité en acte dès l’origine et tout au long de sa formation. C’est ce qui fait son originalité, citée souvent comme une réussite rare. De plus, dans ce processus, l’apport comorien est déjà ancien. Vivement la Maison des Civilisations et de l’Unité réunionnaise pour mettre en pleine lumière tous les éléments qui ont forgé cette identité plurielle !
Alors de quelle culture parle Ibrahim Dindar ? Ne réduit-il pas la culture réunionnaise au seul apport européen ? En admettant que "notre culture" soit menacée, ne l’est-elle pas surtout par les effets de la libéralisation marchande et d’une mondialisation conquérante dont Ibrahim Dindar est un ardent défenseur ?
Enfin, on notera qu’utiliser la science, expression de la culture, comme une arme de stigmatisation et d’exclusion de groupes humains est une trahison de la culture qu’on prétend sauver.
La proposition d’Ibrahim Dindar ne va-t-elle pas tomber sous le coup des lois anti-discrimination ?
- Si on examine la prétendue solution d’un test ADN, on voit très vite les difficultés pratiques de son application. Quelle instance va le demander ? A quel moment va-t-on le faire ? Et surtout va-t-on oser délimiter un groupe spécifique soumis à cette mesure ? Dans ce dernier cas, cela voudrait dire qu’on est assez cynique pour désigner un groupe humain comme étant d’emblée suspect de par ses origines, coupable par nature. Et là, effectivement, on est face à une politique raciste. Comme le racisme latent est une bête facile à réveiller, Ibrahim Dindar prend le risque de mettre le feu au nom de la défense de la société réunionnaise.
Ibrahim Dindar n’est-il pas le fils spirituel - si l’on peut dire - de Michel Debré ?
- En effet, dans les deux cas, on a affaire à des solutions pires que les problèmes. Dans les années 60, Michel Debré, affolé à la fois par la démographie à La Réunion et par la désertification du centre de la France, a trouvé la "solution" très mécanique d’envoyer des enfants de La Réunion dans la Creuse et dans d’autres départements, sans aucun souci des traumatismes subis.
En 2005, Ibrahim Dindar joue avec les mêmes mécanismes en estimant que "notre île sert de grand déversoir au trop-plein des Comores". À chaque fois, est posée une politique qui traite des êtres humains comme des choses. Une politique qui, au lieu d’analyser une situation pour en dessiner des issues, se contente d’idées douteuses et surtout dangereuses. Une politique qui trahit sa fonction.
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