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Au Comité de chômeurs et des mal-logés du Port
7 janvier 2006
Christian Maillot, depuis de nombreuses années, opère au Comité de chômeurs et des mal-logés du Port. Ce retraité de la marine marchande a vécu sous les ponts pendant longtemps.
Aujourd’hui, Christian Maillot, retraité de la marine marchande, conseiller municipal à la ville du Port, donne de son temps au Comité de chômeurs et des mal-logés du Port. Hier matin, il apporte un peu de fraîcheur aux fleurs et discute avec les bénévoles et salariés de ce comité de l’avenir de La Réunion.
Dès 11 heures, les sans abris arrivent un à un. Puis, des employés de la Mairie leur livrent des repas. Et Christian Maillot les sert aux plus démunis. Il rappelle à certains d’entre d’eux des règles élémentaires à respecter. Notamment, le non-gaspillage de la nourriture car il ne mangeait pas à sa faim. Dès son enfance, il dormait à la belle étoile ou dans des cases à l’abandon.
Rencontre avec le bienfaiteur
Christian Maillot est né à la Mare aux Poules d’Eau à Hell-Bourg Salazie le 21 décembre 1937. La mort de sa mère - qu’il n’a pas connue -, le nouveau mariage de son père, les brimades quotidiennes, le labeur des terres, sa non-scolarisation, l’encouragent à quitter le toit familial. Il trouve refuge sous le pont de la rivière du mât situé non loin de la route de Salazie, dans les champs de canne et dort de case en case.
Un beau jour, il rencontre un “bienfaiteur”. Il habite le coin et il lui offre l’hospitalité. Mais dès le lendemain à 4 heures, il le réveille pour la corvée d’eau. Il l’achemine de la fontaine publique aux citernes. Puis, il la déverse aux animaux. Tous les jours à 11 heures, il quitte cet endroit et se dirige vers la Ravine Creuse, à pieds, pour livrer le dîner au “bienfaiteur”. Lors de la coupe canne, dès 2 heures, de dernier l’embarque dans le camion qui le transporte vers les terres situées à Sainte-Anne.
Destination : Saint-Denis
À aucun moment, il ne voit la couleur de l’argent qui lui est pourtant destiné. Il prend son courage à deux mains et continue à servir ce “bienfaiteur”. Il connaît deux semaines de vrai bonheur. Il prépare sa communion à l’église de Saint-André. Il est aux anges, mange à sa faim et il est surtout aimé. Le jour de cet évènement, le bienfaiteur le contraint à livrer des bouteilles de lait. Il effectue la tâche le cœur gros et pleure tout le long du chemin.
Un jour, il lui donne de l’argent pour l’achat d’un chapeau. Il descend vers Saint-André tout en sifflotant. Il s’informe auprès des passants sur la destination Saint-Denis. Sans chapeau, il débarque en train à la capitale. Il rend visite à un proche, capitaine des pompiers. Une nouvelle fois, il raconte sa situation. Il lui propose de loger chez lui et de s’occuper en priorité de la maison, des enfants et surtout de laver le linge. Très vite, le parent l’envoie à Bras des Chevrettes chez la famille Bédier. Il effectue un passage éclair et regagne Saint-Denis.
750 francs CFA par mois
À 13 ans, il décide de frapper à la porte du garagiste “Loulou Ismaël” situé à proximité de l’Église de l’Assomption. Il veut apprendre le métier de mécanicien et le garagiste consent à donner une chance à l’adolescent. Il s’occupe essentiellement et une nouvelle fois des tâches ménagères. Il reprend son baluchon, va au garage Goulam de la rue Jules Aubert, où il renouvelle sa demande de se former à ce métier. Il devient peintre et apprend sur le tas le métier de soudeur, le véritable premier métier de Christian Maillot. Il loge dans une cabane ou il dort sur un matelas de guenilles à l’intérieur duquel se trouve des chiendents. Ce garagiste le paie 750 francs CFA. "Une misère", selon Christian Maillot. Mais c’est mieux que rien !
Patron de vedette
À cette époque, il lie connaissance avec un certain “Lebrasse”, représentant des dockers au Port. Il lui demande s’il porte de l’intérêt à la mer. Christian Maillot répond "oui". Le 22 novembre 1959, il l’embauche comme matelot sur la vedette de pilotage. Puis, il devient “patron de vedette”. Il conduit les pilotes au bateau pour qu’ils effectuent les manœuvres d’entrée et de sortie du Port. Il perçoit 11.000 francs CFA. Durant 35 ans, il exerce ce métier et il se souvient du jour où un pilote tomba à la mer. Il le secourut malgré les eaux mouvementées. Malgré une enfance et une adolescence difficiles, Christian Maillot soutient les plus démunis pour une meilleure vie. Au fait, Christian Maillot est le frère de Hilaire Maillot !
Jean-Fabrice Nativel
1946, les mesures se mettent en œuvre lentement
Christian Maillot insiste sur la persévérance d’hommes et de femmes réunionnais pour sortir La Réunion du statut de Colonie pour celui de Département français. Mais au lendemain de cette grande victoire, les lois sont appliquées lentement ici. Il note une évolution dans les aménagements des villes, des routes. Et davantage de jeunes sont scolarisés. Il incite les Réunionnais à s’instruire tout le long de leur vie.
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