
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Pour le respect et la dignité
17 juin 2010, par
À la veille de la célébration de l’Appel du 18 juin, la France est épinglée par une instance européenne qui œuvre en matière de lutte contre le racisme. À La Réunion, la situation est encore plus grave. La lutte contre l’esclavage et l’égalité n’a pas permis d’éradiquer le racisme. La lutte contre ce fléau reste un combat réunionnais du 21ème siècle.
Comment se fait-il qu’il soit encore possible qu’une personne puisse faire étalage publiquement de son racisme à la barre d’un tribunal, cour de justice de la République ? La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) apporte une élément de réponse. Elle estime qu’au sein de la République, il persiste des discriminations liées à la couleur de la peau. Elle note également que le racisme est exploité par des responsables politiques, et elle constate également que l’existence d’objectifs chiffrés en matière de reconduite à la frontière d’immigrés sans titre de séjour peut provoquer un sentiment de suspicion généralisé.
Ces observations concernent un des pays les plus riches du monde, qui s’apprête à célébrer demain l’anniversaire d’un acte fondamental de résistance à une idéologie raciste : l’Appel du 18 juin du général de Gaulle, fondateur de la France Libre.
L’égalité refusée aux Réunionnais
Cinq ans après cet appel, le nazisme était vaincu. La France a alors mis en œuvre une des législations sociales les plus avancées du monde, directement inspirée du programme du Conseil national de la Résistance. Outre la réponse à une urgence immédiate, dans un pays ravagé par les destructions liées à la guerre, ces lois sociales avaient aussi pour but d’empêcher la renaissance d’un sentiment raciste, car elles étaient fondamentalement progressistes.
C’est pour l’application de ces lois à La Réunion que se sont battus tous ceux qui voulaient en finir avec la misère de la société coloniale. Au lendemain de la guerre, La Réunion était encore une colonie, c’est-à-dire sous un régime qui repose sur des inégalités liées au racisme.
La victoire du rassemblement des Réunionnais avec le CRADS allait aboutir à la fin de la colonie. Les Réunionnais avaient donc droit à l’application des lois sociales parmi les plus progressistes du monde, et donc en droit, il existait la possibilité de faire reculer rapidement la misère, et de construire une nouvelle société débarrassée du racisme. Mais l’application de la loi du 19 mars 1946 au 1er janvier 1947 allait se heurter aux forces qui refusaient le changement, quitte à ce que le statu quo ait pour conséquence le maintien de la misère et du racisme dans notre île.
Persistance des agressions racistes
Il a fallu des décennies de lutte pour obtenir les lois sociales. Ce retard pris dans l’application de l’égalité allait entraîner l’accumulation de nombreux retards, et la persistance d’importantes inégalités. Le résultat, c’est une société bien plus inégalitaire que la France, avec en plus le poids de plusieurs siècles d’esclavage et de colonisation et de tout ce que les séquelles de ces crimes peuvent entraîner dans les rapports entre Réunionnais, mais aussi entre les Réunionnais et l’extérieur.
La lutte contre le racisme s’inscrit donc en plein dans la lutte que mène le peuple réunionnais pour son développement. Et dans cette bataille, La Réunion n’est pas isolée. D’autres pays ont à relever un défi comparable, lié à une Histoire voisine. C’est par exemple le cas du Brésil, ou de l’Afrique du Sud deux des superpuissances mondiales de demain qui ont connu des siècles d’esclavage.
Dans ce combat réunionnais du 21ème siècle, la victoire passe par la reconnaissance de l’égalité des cultures, afin que disparaisse toute possibilité de discrimination liée à l’origine. Enseigner cette égalité des cultures, c’est un des objectifs de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, afin que reculent les agressions racistes impunies telle que celle qu’a subie le peuple réunionnais voici neuf jours.
Manuel Marchal
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