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Journée européenne de protestation
19 janvier 2008
Pour la fermeture des Centres de Rétention Administrative, pour la régularisation de tous les Sans-Papiers, pour la liberté de circulation, Sud éducation appelle à la journée européenne de protestation du 19 janvier 2008. Les intertitres sont de Témoignages.
Les dix derniers jours de l’année 2007 ont vu se développer des révoltes de détenus dans plusieurs Centres de Rétention Administrative (CRA). Les détenus protestent contre les conditions de leur détention, contre les humiliations quotidiennes et les actes racistes de leurs gardiens. Ils protestent aussi et surtout contre le sort fait aux sans-papiers dans ce pays et contre la chasse à l’Homme dont ils sont l’objet. Face à ces cris des « nouveaux damnés de la terre », la répression n’a pas tardé. Les coups sont tombés. Les supposés meneurs ont été déplacés puis rapidement expulsés.
Halte à la course au chiffre
Interpellé par le Réseau Education Sans Frontières sur ces conséquences de la « course au chiffre » en matière d’expulsion, le sinistre ministère de l’identité nationale et de l’immigration ne trouve rien d’autre à répondre que : « Il n’y a ni plus ni moins d’abus que les mois précédents, tous les étrangers en situation irrégulière ont vocation à retourner dans leur pays ». La Fédération Sud éducation salue la lutte courageuse des détenus des centres de rétention, elle dénonce la répression policière et se déclare disponible pour travailler au renforcement de ces mobilisations et de la solidarité nécessaire.
L’Europe libre pour tous
Le 19 janvier auront lieu dans plusieurs pays de l’Union européenne des manifestations de protestation contre l’emprisonnement dont sont victimes les sans papiers dans tous les pays européens et cela sans limite de durée pour certains d’entre eux. Ces Centres de Rétention Administrative sont de véritables prisons. La construction accélérée de nouveaux centres de rétention et l’externalisation à des pays comme le Maroc ou la Libye (plus tard l’Ukraine...) de l’activité de tri des “candidats” à l’immigration vers l’Europe traduisent la mise en place d’une gestion industrielle des expulsions à l’échelle européenne. Là se met en place la politique « d’immigration choisie » voulue par Sarkozy comme doctrine officielle européenne. Là s’institue la privation de liberté comme modèle de gestion des personnes migrantes.
28.000 expulsions pour 2008 ? Non.
En France, ces centres ont vu passer près de 300 mineurs - y compris des nouveaux nés - en 2007, année durant laquelle plus de 21.000 sans-papiers ont été expulsés vers des pays où pour nombre d’entre eux leur vie même est en jeu. Toute l’année, les préfectures et les services de police ont eu recours à tous les moyens et tous les stratagèmes pour interpeller, placer en rétention et expulser à tout va. Rafles dans les transports et dans les rues, descente de police sur les lieux de travail, dans des magasins, dans les écoles, les collèges et les lycées. Convocations pièges, contrôles au faciès, interpellations à domicile, tout est bon pour faire du chiffre, même avec le risque de tuer. Et le gouvernement de prévoir 28.000 expulsions pour 2008.
Libre circulation
Attachée à la liberté de circulation et d’installation, seule alternative aujourd’hui crédible face à la logique d’une Europe qui se renforce sans cesse comme forteresse xénophobe, la Fédération Sud éducation revendique la fermeture pure et simple de tous les Centres de Rétention Administrative.
Elle s’associe à l’appel du Réseau Education Sans Frontières et appelle les personnels de l’Education nationale et plus largement tous les citoyens à participer aux manifestations du samedi 19 janvier organisée partout en France et en Europe devant les Centres de Rétention Administrative.
Le pire serait de s’habituer
Fin 2007 : les retenus de plusieurs CRA s’organisent et parviennent à médiatiser leur protestation malgré la répression, et les expulsions express de quelques uns des protestataires. Au-delà de la question des conditions de rétention, qui sous la pression du chiffre à atteindre transforment certains centres en véritables camps (Vincennes avec ses 280 enfermés) ! Au-delà de celle de la durée de rétention 32 jours en France, à 18 mois, (règle dans plusieurs pays européens), cette lutte pose les questions du principe de l’enfermement, des décisions d’expulsion et du droit au séjour. Des délinquants dangereux ? Non. Des sans papiers. Des gens présents en France depuis des années, qui y ont la plupart de leurs attaches privées et familiales.
Incitation à la dénonciation
La politique du gouvernement veut réduire les sans papiers à des objectifs chiffrés de reconduites à la frontière : 15.000 en 2004, 28.000 affichés pour 2010 ! Pour atteindre ces quotas, (sur lesquels le ministre de l’immigration sera évalué), des services de l’Etat se livrent à des arrestations massives (des rafles), à des convocations piège en préfecture, à la police, dans les services sociaux, ils pratiquent le mensonge pour convaincre les étrangers de se laisser faire et incitent à la dénonciation sous couvert de combattre les mariages blancs.
L’Europe ne peut et ne doit pas être une forteresse, qui après usage relégue hors de ses frontières ceux qui sont venus de pays frappés par l’exploitation, la guerre, la pauvreté et ont construit leur vie ici.
Depuis les fortes luttes menées par les sans papiers eux-mêmes, depuis l’appel du RESF en juin 2004, les sans-papiers ont cessé d’être des clandestins, ils ont repris le visage qui est le leur, celui de nos voisins, des parents du copain de nos gosses, celui de notre élève aussi. Et surtout une partie croissante de la population s’est sentie concernée et choquée du traitement qu’on leur inflige, et ne l’accepte pas. Parce que leur sort dépend aussi de notre solidarité !
Réseau Education Sans Frontières
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