
C’était un 30 juin
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Prison spéciale de Guantanamo
30 mai 2005
S’accuser un peu pour s’exonérer beaucoup : c’est la technique retenue par le Pentagone pour désamorcer la polémique sur de possibles ’profanations’ du Coran dans la prison spéciale de Guantanamo. Après la parution le 9 mai dernier d’un article de “Newsweek” évoquant le jet d’un Coran dans des toilettes, l’état-major a ordonné une enquête pour tenter d’apaiser la poussée de fièvre dans le monde musulman, où une série d’émeutes avait fait au moins dix-sept morts.
(page 11)
Jeudi, le général Jay Hood, commandant de la prison pour terroristes à Cuba, a rendu publics des résultats "préliminaires" qui reconnaissent cinq cas de "mauvaises manipulations", mais blanchissent presque totalement l’armée d’intentions malignes. Sur treize allégations passées en revue, huit ont été jugées sans fondement, deux "vraisemblablement" accidentelles et trois "vraisemblablement" délibérées. [...]
Mais des documents du FBI rendus publics mercredi confirment ce qu’avait écrit “Newsweek”, à savoir que des rapports officiels faisaient état de "profanations" du Coran pour "ébranler" les prisonniers. Interrogé par le FBI le 22 juillet 2002, un détenu avait alors déclaré : "Ils se comportent mal. Il y a environ cinq mois, les gardes nous ont battus. Ils ont jeté un Coran dans les toilettes". D’autres ont évoqué des coups, des crachats et des souillures "répétées" du Coran. [...]
Le porte-parole du Pentagone, Larry Di Rita, a qualifié ces témoignages de "fantastiques", estimant que certains détenus "ont été entraînés à mentir". Les soldats affectés à Guantanamo sont censés suivre des "lignes de conduite" élaborées en janvier 2002 et précisées un an plus tard, qui indiquent notamment : "Le Coran doit être gardé propre et enveloppé dans quelque chose". Il faut le manipuler "comme si c’était une pièce d’art fragile" et ne jamais le placer "dans des endroits offensants, sur le sol ou près des toilettes".
Mais la lumière très partielle faite jeudi par l’armée a peu de chances de clore la polémique. Deux soldats auraient été "punis" pour leur conduite, sans autre précision de l’état-major. Guantanamo renferme toujours quelque 540 prisonniers de la guerre antiterroriste, pour la plupart détenus sans jugement depuis plus de trois ans.
L’indifférence
“Le Figaro” fait fort justement remarquer que depuis plus de trois ans, au mépris de toutes les conventions internationales, des centaines d’être humains - présumés innocents - sont incarcérés, sans jugement, sans aucun droit de visite, simplement parce que, de confession musulmane, ils sont de ce fait suspectés de terrorisme.
Depuis la mise en place de ce bagne, des dizaines de personnes ont été remises en liberté après avoir passé une, deux voire trois années dans cet "outland" hors-la-loi sans avoir jamais vu l’ombre d’un avocat ou d’un juge. Relâchées, ces personnes ont été rapatriées dans leur pays d’origine sans qu’il soit jamais venu à l’esprit des autorités dont elles relèvent du fait de leur citoyenneté - dont la France - d’élever la moindre protestation pour enlèvement, séquestration arbitraire, tortures physiques et/ou morales à l’encontre de l’un de ses citoyens.
Lorsque toutes les lois et conventions internationales sont ainsi violées, faut-il s’étonner d’apprendre que, dans ce contexte de véritable retour vers la barbarie d’État, un texte tenu pour sacré par ceux qui y puisent leur foi, puisse n’être plus qu’un moyen de pression entre les mains des bourreaux mandatés par le gouvernement des États-Unis d’Amérique ?
Ce qui est grave, et qui montre sur quelle pente dangereuse la communauté humaine occidentale est actuellement engagée, c’est de constater que de telles atteintes aux droits universels et à la dignité d’être humains suscitent si peu d’indignation.
Jean Saint-Marc
Déclaration universelle des droits de l’Homme
Adoptée par l’ONU en Assemblée générale dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948.
Article premier : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. (...)
Article 3 : Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 5 : Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 6 : Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
(...) Article 8 : Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la Constitution ou par la loi.
Article 9 : Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé. (...)
Article 11 : Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
Selon un rapport d’Amnesty International
Les États-Unis font reculer les droits humains dans le monde
Quatre ans après les attentats du 11 septembre 2001 contre New-York et Washington, les droits humains régressent à travers le monde, et les États-Unis en sont les premiers responsables, affirme Amnesty International dans son rapport annuel publié mercredi passé. "Les gouvernements trahissent leurs promesses en matière de droits humains", a déclaré Irene Khan, la secrétaire générale de l’organisation.
Le rapport annuel d’Amnesty International, rendu public mercredi, dresse un sombre bilan des violations des droits de l’Homme dans le monde. Parmi les États pratiquant la torture, l’ONG dénonce notamment les États-Unis pour le traitement réservé aux prisonniers du centre de détention de Guantanamo, à Cuba.
Washington a abandonné le rôle que son statut de superpuissance lui conférait, à savoir veiller au respect d’un seuil minimal de droits humains, pour "imposer une nouvelle définition édulcorée de la torture et des abus", a accusé la secrétaire générale d’Amnesty, Irene Khan, lors de la présentation du rapport à Londres.
"Les États-Unis donnent le ton pour ce qui est du comportement des gouvernements dans le monde entier", s’est-elle inquiétée. À ses yeux, "quand le pays le plus puissant de la planète foule au pied la primauté de la loi et les droits humains, il autorise les autres à enfreindre les règles sans vergogne".
Quelque 140 prisonniers, originaires de 40 pays, sont encore détenus à la prison militaire de la base américaine de Guantanamo Bay. Plus de 200 autres ont été relâchés, parfois pour retrouver des geôles nationales. Nombreux sont ceux à avoir été emprisonnés trois ans sans connaître les motifs de leur incarcération.
L’administration américaine répond qu’elle reste en pointe en matière de défense des droits de l’Homme. Comme l’a assuré le commandant Joe Carpenter, porte-parole du Pentagone, les personnes détenues dans des prisons américaines sont traitées avec humanité et des enquêtes sont ouvertes en cas d’accusation de mauvais traitement.
Au moins dix cas de ce genre ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête à Guantanamo. Selon le rapport d’Amnesty, d’autres instructions sont en cours. L’ONG, qui s’est vu refuser l’accès à ce centre de détention, rappelle que seul le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été autorisé à approcher les prisonniers.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, a qualifié les affirmations d’Amnesty concernant les États-Unis de "ridicules et qui ne sont pas corroborées par les faits". "Nous sommes une société basée sur des lois et des valeurs. Nous ne tenons pas seulement aux lois, mais aussi aux valeurs", a-t-il assuré.
Amnesty note d’autre part que les violations des droits humains enregistrées en 2004 ont souvent été liées à des actions terroristes, à commencer par la décapitation filmée d’otages en Irak.
Dans ce pays qui tente de se structurer, malgré la violence aveugle de la guérilla, le rapport dénonce aussi la torture de prisonniers perpétrée par les forces de la coalition, le rétablissement de la peine de mort et les enlèvements et exécutions d’otages civils par des groupes armés.
En Afghanistan, les affrontements entre insurgés et forces gouvernementales nuisent aux civils et à l’acheminement de l’aide humanitaire, ajoute Amnesty, tout en reprochant aux militaires américains de procéder à des arrestations "arbitraires et illégales".
Autre dossier sensible, celui du conflit israélo-palestinien, qui, en 2004, a fait 700 victimes du côté palestinien et 109 du côté israélien. Selon Amnesty, l’armée israélienne se livrerait à des crimes de guerre comprenant torture, exécutions sommaires, destruction de propriété et obstruction à l’aide médicale.
Le Soudan, le Zimbabwe, la Chine, la Russie, la République démocratique du Congo et Haïti sont également cités dans le rapport de l’ONG.
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