
C’était un 30 juin
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Opération des forces de police
5 octobre 2005
Lors de la manifestation d’hier, une information concernant une opération de la police nommée par des propos racistes a soulevé l’indignation de nombreuses personnes (voir en page 4). Nous reproduisons ci-après la réaction du Parti communiste réunionnais sur ce sujet, publiée hier par son bureau de presse.
"Ce matin (hier matin - NDLR), mardi 4 octobre, la mairie du Port a été informée qu’une opération de sécurisation allait être conduite sur le territoire communal. De sources diverses et fiables, il est apparu que cette opération se déroulerait sous le nom de code "négros contre Comores".
Avec la pondération qui caractérise ses actes, le maire du Port s’est adressée à diverses autorités pour obtenir l’infirmation d’une appellation aussi scandaleuse. Vainement.
Après une longue concertation à laquelle, outre le maire du Port, Jean-Yves Langenier, ont participé Mmes Huguette Bello et Gélita Hoarau, députée et sénatrice de La Réunion ainsi que M. Élie Hoarau, Secrétaire général du PCR, deux démarches ont été faites en direction de Monsieur le Préfet de La Réunion. Informée de cette appellation inacceptable, l’une des proches collaboratrices de M. le Préfet de La Réunion a promis, à deux reprises que les apaisements demandés seraient apportés et qu’elle transmettait immédiatement au Préfet de La Réunion la demande d’audience formée par le maire du Port, la députée Huguette Bello, la sénatrice Gélita Hoarau. Les coordonnées téléphoniques nécessaires ont été communiquées à cette proche collaboratrice du Préfet mais, deux heures plus tard, la préfecture - en dépit des assurances prodiguées - n’avait toujours pas trouvé le temps pour une audience ni même pour un appel téléphonique.
À l’issue de la manifestation, tandis que l’ordre de dispersion avait été donné, un collaborateur du préfet a contacté les responsables de l’intersyndicale en leur demandant d’informer Mmes Bello et Hoarau et M. Langenier de ce que M. le Préfet souhaitait les recevoir. Constatant le départ des trois élus, le collaborateur faisait droit à la demande d’audience de l’Intersyndicale. Il est très vite apparu que cette délégation serait reçue non par M. le Préfet, mais par l’un des membres de son administration.
La dénomination d’une opération de sécurisation directement placée sous l’autorité de M. le Directeur de la Sûreté a fait l’objet d’un démenti préfectoral adressé à la presse au cours de la conférence de presse tenue en mairie du Port par M. Jean-Yves Langenier, Mmes Huguette Bello et Gélita Hoarau, MM. Cyril Lebon et Élie Hoarau. À aucun moment l’autorité préfectorale n’a tenté de joindre les deux parlementaires de La Réunion et/ou le maire du Port qui avaient sollicité une audience dès 9 h 30.
Dans ce communiqué, l’autorité préfectorale parle de "rumeur". Pourquoi, s’il s’était réellement agi d’une vulgaire "rumeur" avoir adopté une attitude aussi méprisante à l’encontre de deux parlementaires, d’un maire ?
Pourquoi le démenti préfectoral, plutôt que de s’expliquer clairement sur la dérive que représente une dénomination dangereuse emprunte-t-il le chemin stérile du procès d’intention ? À aucun moment le caractère légitime des actions décidées n’ayant été remis en cause, pourquoi user d’un argument tel que : "il n’y aura pas, à La Réunion, de zone de non droit".
Enfin, il serait bon que le "vouloir vivre ensemble" à la construction duquel les forces vives de La Réunion - et singulièrement le PCR - n’a cessé de contribuer ne soit pas une formule commode utilisée à l’encontre des ces mêmes forces vives.
L’argumentation de M. le Préfet se trouve contredite par toute une série de déclarations et d’actes qui augurent mal du devenir de ce "vouloir vivre ensemble" patiemment édifié et toujours fragile.
Les déclarations sont celles de M. le Ministre des DOM-TOM, relayées et amplifiées localement par des membres de la majorité allant jusqu’à réclamer des mesures de contrôle renvoyant aux pires périodes de l’Histoire de la République. Les actes sont ceux survenus lundi 3 octobre à Mayotte sous l’égide du député UMP et du Préfet de Mayotte.
Il est, selon nous, particulièrement irresponsable de stigmatiser telle ou telle communauté indianocéanienne. Il est extrêmement inquiétant de n’avoir pas entendu M. le Préfet de Mayotte condamner avec autant de vigueur que l’a fait M. le Préfet de La Réunion, les appels à la vindicte populaire, appuyés par des tracts - qui ne sont pas des rumeurs - appelant les Mahorais à s’armer et à se défendre contre les Anjouanais.
De tout temps l’Histoire nous enseigne que la stigmatisation de la différence est dangereuse, de tout temps nous savons tous qu’en période de crise le laisser-faire en cette matière s’est toujours révélé néfaste et conclu tragiquement.
S’il y a bien des faits auxquels il convient de mettre rapidement le holà, ce sont ces dérives racistes qu’il convient de cerner sans détour. Rappelons que, sous l’incitation à la haine anti-comorienne se dissimule une dénonciation de la présence des citoyens français de Mayotte à La Réunion et, in fine, la stigmatisation des pratiquants d’une religion, l’Islam.
L’année passée, suite à une accusation hâtive, le début du mois de Ramadan a vu l’arrestation d’une violence injustifiable, d’un couple soupçonné - à tort - d’activités terroristes. Cette année, au tout début du mois de Ramadan, à quels débordements sommes-nous promis ?
Le PCR veut rappeler que les gouvernements, les régimes politiques, les lois sont éphémères. Seule, sur des millénaires, la géographie est immuable. La Réunion restera là où elle se trouve pour de longs siècles. Mayotte restera voisine d’Anjouan pour des millénaires. Tenir compte de ces données exige donc que les responsables - de passage ou résidant de façon permanente à La Réunion - prennent l’habitude de réfléchir aux conséquences de leurs propos et de leurs actes dans le cadre, non seulement de la consolidation d’un vivre ensemble réunionnais mais également indianocéanique. L’indispensable co-développement régional récemment approuvé par les responsables de la COI, dont le Président Chirac, et le Commissaire européen, M. Louis Michel, ne peut se mettre en place dans un climat de vindicte, de mépris et d’excitation à la haine.
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