
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Libérer la société des violences faites aux femmes
21 avril 2006
Lors d’une rencontre avec la presse, Momon papa lé la et l’UFR ont à nouveau alerté l’opinion sur les violences faites aux femmes. Le témoignage de Sylvie, et la tragédie de la veille à Saint-Denis où un conjoint a assassiné sa femme avant de se suicider illustrent l’urgence de donner davantage de moyen pour faire reculer ce mal qui ronge notre société.
"J’ai peur de rentrer chez moi" : Sylvie, 30 ans, mère de 4 enfants a peur de rentrer chez elle. Son ancien conjoint la bat depuis 7 ans. Au début de la semaine, elle a appelé le 115 en pleine nuit. Ce service a alors pris contact avec Momon papa lé la. Son porte-parole, Patrick Savatier, explique qu’il a retrouvé Sylvie, accompagnée de trois de ses enfants, cachée sur une balance à Saint-André, avec quelques affaires emmenée dans la nuit.
Bien que la maison soit à son nom, elle a déjà dû la quitter en décembre dernier du fait de la violence de son ancien concubin. Elle a tenté de revivre avec lui, mais l’alcool et l’instabilité de son compagnon ont rapidement repris le dessus, et Sylvie a dû fuir sous les coups.
Depuis sa fuite, elle a trouvé refuge au sein de l’association Momon papa lé la. Elle a peur de revenir sur les lieux des violences. La peur fait qu’elle n’ose plus emmener ses enfants à l’école. Une procédure judiciaire est en cours, afin de protéger cette mère de famille d’un compagnon violent à qui la justice propose un accord. S’il s’engage à se soigner, il reste en liberté. Mais pour Sylvie, est-ce suffisant ? Car d’après Patrick Savatier, l’ancien compagnon de Sylvie est venu affirmer sa volonté de la tuer et de se suicider ensuite. Comment reconstruire une vie pour elle et ses enfants dans ces conditions ?
Manque de moyens
Ce que vit Sylvie est une illustration du manque de moyens des services sociaux à La Réunion, estime Patrick Savatier qui interpelle le Conseil général, compétent dans ce domaine. "À Saint-André, on a une assistante sociale pour 6.000 personnes, à Saint-Benoît, une pour 8.000, comment faire un suivi dans de bonnes conditions ?", interroge le porte-parole de Momon papa lé la.
Pour sa part, Huguette Bello rappelle qu’à La Réunion, la proportion des femmes battues est deux fois plus importante qu’en France. "La victime des coups est culpabilisée", souligne la présidente de l’Union des femmes réunionnaises, "quant au coupable, il se sent innocent". D’ailleurs, le témoignage de Sylvie est éloquent. Non seulement, il est très difficile de parler, mais en plus, la victime est rarement écoutée : la violence conjugale se retrouve dans les faits divers des journaux, alors qu’elle est un problème politique. La députée propose qu’une loi-cadre regroupe tous les textes déjà existant, et donne des moyens à la hauteur de cette question qui concerne toute la société.
Pour protéger les femmes, Huguette Bello souhaite qu’à La Réunion on puisse s’inspirer de la méthode retenue par le procureur de la République de Douai, Luc Frémiot. Sur les consignes de ce dernier, aucun signalement de violence n’est laissé sans suite. L’auteur est suivi, l’affaire est jugée rapidement. L’objectif est d’éviter de voir les violences évoluer, jusqu’au drame qui peut arriver comme l’a montré la tragédie de la veille à Saint-Denis.
Une priorité
Lutter contre ces violences, cela devrait être une priorité affichée par le mouvement social ou les partis politiques, poursuit Huguette Bello, qui constate que l’urgence n’est pourtant pas déclarée.
Patrick Savatier met le doigt sur le manque de centres d’hébergement pour les femmes victimes de violence, et il constate le sous-équipement en termes de structure pour soigner les auteurs de ces sévices. Le porte-parole de Momon papa lé la conclut en déclarant que tous les membres de son association ont décidé d’adhérer à l’UFR. Il s’agit de se regrouper pour donner plus de force à la lutte contre les violences faites aux femmes. Huguette Bello souligne que la diversité des opinions des membres de l’Union des femmes réunionnaises est un atout pour libérer de la violence victimes et auteurs des coups.
Manuel Marchal
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