Personnes sans domicile fixe

Des signaux alarmants !

2 août 2011

S’occuper des personnes sans domicile fixe est aussi une priorité. A Denis, qui les rencontre régulièrement, on a demandé de nous éclairer sur leur quotidien.

“Toto”, sans domicile fixe, survit dans des conditions inimaginables ! Depuis quelque temps, il a trouvé refuge dans ce qu’il reste d’une voiture abandonnée à la ruelle Tadar (Saint-Denis). Sur le toit et les sièges, des vêtements et encore des vêtements, offerts par des associations caritatives.
Et l’hygiène ! Aucune. Une odeur nauséabonde se dégage de ce lieu. On ne peut rester un instant de plus. Mais lui, comment fait-il pour y rester ? Il n’a pas le choix, tout simplement. Bien des démarches il a effectué sans qu’elles n’aboutissent sur une proposition concrète de logement.

Une épave pour toit

“Toto” se lève tôt et se couche tard. Les jours s’enchaînent et se ressemblent pour lui, quelques rencontres, des sourires, des larmes, de l’attention, du mépris… à son égard. La plupart du temps, il déjeune dans un centre d’aide pour ensuite une sieste à même le trottoir.
Vient la nuit, le moment qu’il appréhende. Il n’est pas rare que des personnes en pareille situation se fassent rouer de coups et/où dérober la petite monnaie gagnée le jour même. On peut dire que dans la rue, nul n’est en sûreté. “Toto” dort d’un œil. Au moindre bruit, il s’inquiète.

Denis, volontaire humanitaire

Denis connaît bien la situation des SDF. D’une part, il les côtoie et, d’autre part, il est volontaire humanitaire. On lui a demandé de nous en parler.

Un homme, après plus de dix années de métier en France, retourne à La Réunion. Dans un premier temps, tout lui semble réussir. Dans un second, il déchante. A la rue il se retrouve depuis, après une rupture.

Un jeune couple rencontre des aléas avec leurs familles respectives. Il les quitte et pense emménager dans pas longtemps. Mais pendant une longue période, il squatte de coin en coin.

A la rue : seul ou en couple, jeune ou âgé

Un autre couple. Cette fois, il attend un enfant. Les services sociaux mettent tout en œuvre et leur trouvent un toit. Quelques mois après la naissance, le nouveau-né est confié à une institution spécialisée.

Un homme âgé mal en point occupe une maison abandonnée. On s’inquiète qu’il ne donne pas signe de vie. En fait, il est décédé. Il a fallu l’intervention des pompiers pour le sortir au vu de l’état de décomposition.

Plus que jamais, ces situations nous interpellent. C’est pourquoi des services d’aide à la personne comme la construction de logements, dont des centres d’hébergements d’urgences de jour et de nuit, doivent être des priorités absolues.

Jean-Fabrice Nativel
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Messages

  • ça na pas changer d’un iota de mon adolescence, à mon age avancés ; nout ti péi i reste tjrs dans le déclin !... la faute à qui "chercher l’erreur" le pape a dit rouv lo zié kréol reste pas dand fénoir vient dans la lumière.


Témoignages - 80e année


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