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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Conférence d’André Oraison
10 juin 2014, par
Le samedi 31 mai dernier, au Parc technologique universitaire de Saint-Denis, André Oraison, professeur des Universités, a tenu une conférence dans le cadre de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHÉDN) sur le thème : ’Diego Garcia : une base militaire américaine permanente au cœur de l’océan Indien’. Cette conférence a eu lieu une douzaine de jours avant la grande soirée de solidarité avec le peuple chagossien organisée ce jeudi 12 juin à la médiathèque Benoîte Boulard du Port par le Comité Solidarité Chagos La Réunion. Or l’on sait que l’île de Diego Garcia fait partie du pays — l’archipel des Chagos — d’où le peuple chagossien a été déporté dans les années 60-70, notamment pour réaliser cette base militaire. Voici donc le résumé de cette conférence d’André Oraison, qui est solidaire depuis de nombreuses années de la lutte des Chagossiens pour faire respecter leur droit de retour au pays.
À la suite de tractations secrètes anglo-américaines, intervenues dès 1961, le Gouvernement de Londres a institué le British Indian Ocean Territory (BIOT) par un décret-loi du 8 novembre 1965. La nouvelle colonie de la Couronne comprenait l’archipel mauricien des Chagos — dont l’atoll de Diego Garcia — et trois îlots seychellois : Aldabra, Desroches et Farquhar.
Pour faire face à la menace soviétique croissante dans l’océan Indien à l’époque du conflit idéologique et politique Est-Ouest, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont, par la suite, signé à Londres le 30 décembre 1966 un Traité portant cession à bail stratégique des territoires inclus dans le BIOT pour une période de 50 ans, éventuellement renouvelable à compter du 30 décembre 2016.
C’est dans ces circonstances que l’île de Diego Garcia est devenue — après la déportation de tous les habitants des Chagos dans les faubourgs déshérités de Port Louis (Maurice) et de Victoria (Seychelles) — une importante base militaire en vertu d’un nouveau Traité anglo-américain, également signé à Londres le 25 février 1976.
« Nouvelle Okinawa », « Œil du Pentagone », « Malte de l’océan Indien », « Forteresse du Monde libre » : dès le début de la décennie "70", les formules ne manquent pas dans la presse spécialisée pour qualifier la base de Diego Garcia, sans cesse agrandie et modernisée au fil des ans. Ces slogans sont toujours avérés, en dépit de la dissolution de l’Union soviétique en 1991 et de la fin de la rivalité Est-Ouest.
De fait, la base aéronavale de Diego Garcia a joué un rôle décisif lors des opérations "Tempête du désert" et "Liberté immuable" déclenchées par les Nations unies, respectivement contre l’Irak en 1991 et l’Afghanistan en 2001. En 2014, Diego Garcia est sans conteste la plus grande base militaire américaine à l’extérieur du territoire national des États-Unis et il en sera encore ainsi à l’avenir.
Pourquoi ? En raison de plusieurs graves problèmes dans le monde ; en particulier :
• la situation conflictuelle au Proche-Orient, où perdure depuis 1948 l’inextricable différend territorial israélo-palestinien ;
• la situation en Iran, où le régime de plus en plus autoritaire de Téhéran cherche à se doter de l’arme nucléaire, malgré les mises en garde réitérées de la Communauté internationale ;
• la situation à la périphérie du golfe d’Aden, avec l’essor de la flibuste en haute mer qui remet en cause la liberté de la navigation dans l’océan Indien occidental ;
• la situation en Irak, dont le territoire a été illégalement occupé par les Américains de 2003 à 2011, alors même que la sécurité et l’ordre public n’ont toujours pas été rétablis à l’intérieur du pays ;
• la situation en Afghanistan, où le régime de Kaboul soutenu par les États-Unis est toujours menacé par Al-Qaïda en dépit de l’élimination d’Oussama Ben Laden le 2 mai 2011 ;
• enfin, la situation dans le sous-continent Indien, où se prolonge depuis la partition de 1947 une rivalité inquiétante entre l’Inde et le Pakistan à propos de la région himalayenne du Cachemire.
Compte tenu de ces problèmes, tous les observateurs en géostratégie sont convaincus que le bail stratégique initialement consenti pour 50 ans aux États-Unis par les Britanniques sur les divers éléments constitutifs du BIOT sera reconduit pour une période de 20 ans, à la date butoir du 30 décembre 2016.
Les « Autoroutes des hydrocarbures et des matières premières stratégiques » qui traversent l’océan Indien paraissent trop importantes pour que l’Aigle américain — conscient de son leadership incontesté depuis la chute de l’Ours soviétique — abandonne ses bases militaires installées dans la plupart des pays du golfe Arabo-Persique — face à la République islamique d’Iran — ainsi que le centre hautement stratégique de Diego Garcia.
Dans ce contexte, les Chagossiens qui militent pour leur droit légitime au retour sur leurs terres natales ou la terre de leurs ancêtres et notamment sur l’atoll de Diego Garcia peuvent compter sur le soutien indéfectible de la Communauté internationale.
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