
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Deux ans après avoir été accusé de crime
30 mars 2005
Ce qui sera sans doute considéré comme un terrible dérapage vient de connaître son épilogue. Plusieurs personnes, dont l’ancien maire de Toulouse Dominique Baudis, étaient accusées de crime. Une ordonnance de non-lieu vient démontrer leur innocence. Une nouvelle affaire qui met en évidence le manque de respect de la présomption d’innocence et que “Témoignages” ne peut pas passer sous silence.
(Page 16)
“Viols et proxénétisme aggravé”, tel était l’intitulé du dossier lié à l’enquête sur Patrick Alègre. Dans ce dossier était notamment cité l’ancien maire de Toulouse, accusé de complicité sur la base de plusieurs témoignages. Une ordonnance de non-lieu annoncée vendredi libère son innocence, dont la présomption a été sérieusement mise à mal depuis mars 2003.
C’est à cette époque qu’avait été ouverte une enquête en marge de l’affaire dite Patrick Alègre. Deux femmes avaient alors mis en cause plusieurs personnes bien connues à Toulouse, dont l’ancien maire, Dominique Baudis, et l’ancien procureur adjoint de la ville, Marc Bourragué. Leurs témoignages accusaient de viols et de complicité. Des faits très graves, des charges qui avaient été relayés dans la presse en cours d’instruction. Résultat : même si aujourd’hui les charges disparaissent, même si l’innocence est démontrée, peut-on dire que les errements sont réparés ?
Quelle réparation ?
Quelle réparation pour les mis en cause injustement et leurs familles, qui pendant deux ans ont vécu sous le coup de ces très lourdes charges ?
Dans son édition d’hier, “Le Monde” revient sur cet événement. "Si ce non-lieu se révèle aujourd’hui sans surprise, il permet cependant de mesurer l’ampleur de l’hystérie collective qui s’était emparée des institutions destinées, précisément, à prévenir ce type de phénomène", écrit notre confrère qui souligne que "les enquêteurs, les juges et bientôt les journalistes allaient travailler à charge, donnant crédit aux accusations les plus noires et les moins fondées". "Le mépris du bon sens, la religion du procès-verbal et l’oubli des vertus du contradictoire, principe sacro-saint du droit, firent le reste", ajoute-t-il.
Des errements dans lesquels “Le Monde” admet sa part de responsabilité.
Une affaire exemplaire qui a trouvé vendredi son dénouement à travers une ordonnance de non-lieu. "Cette ordonnance de non-lieu a été prise par le juge Thierry Perriquet conformément aux réquisitions du parquet émises en ce sens en début de semaine", a expliqué le procureur général de Toulouse, Michel Barrau. Il a indiqué à l’AFP "qu’il n’y avait pas dans le dossier d’élément susceptible de mettre qui que ce soit en examen sur la base des accusations des deux anciennes prostituées".
Un droit à respecter
Ce qu’ont vécu Dominique Baudis et ses co-accusés pendant deux ans, combien sont-ils, les Réunionnais à avoir enduré des épreuves comparables ? Chacun a encore en mémoire, par exemple, les dérapages et calomnies de l’affaire dite “du Comité des fêtes” de Saint-Pierre ou de celle de l’endiguement de la rivière des Galets. D’autres affaires aussi exemplaires ont aussi marqué la jeune Histoire de notre île. Des victimes qui n’ont pas la “chance” d’être des personnages aussi médiatiques que le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel.
En ce début du 21ème siècle, le respect de la présomption d’innocence est encore loin d’être garanti dans la République. “Fuites” au sein de l’appareil judiciaire et instruction à charge par des médias peuvent encore rapidement broyer des innocents et détruire des familles. À chacun d’être à la hauteur de ses responsabilités pour que les pouvoirs judiciaire et médiatique ne remettent pas en cause un droit humain fondamental : le respect de la présomption d’innocence.
Manuel Marchal
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