La mobilisation se poursuit

EDVIGE : le retrait du décret préalable à tout débat parlementaire

11 septembre 2008

Hier à Paris, le collectif à l’origine de la mobilisation en France contre le nouveau fichier EDVIGE tenait une conférence de presse. Il estime que l’ouverture d’une concertation demandée par le président de la République est une première victoire, mais demande que le retrait du décret officialisant EDVIGE soit un préalable à tout débat sur la question des libertés publiques.

Le collectif à l’origine de la mobilisation associative et syndicale contre EDVIGE a estimé mercredi que le retrait du décret créant ce nouveau fichier policier était « un préalable à l’ouverture d’un débat parlementaire sur le respect des libertés publiques ». Les représentants du collectif exigent d’être reçus par la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie et par les représentants des groupes parlementaires.
Alors que la polémique sur ce ficher a pris une ampleur nationale, le chef de l’Etat a demandé mardi soir à la ministre de l’Intérieur « d’ouvrir rapidement une concertation » afin de « protéger les libertés ». Le collectif a précisé mercredi qu’il maintenait néanmoins son appel à des manifestations devant les préfectures le 16 octobre.
La mobilisation « a enfin été entendue et le président de la République a souhaité que les libertés publiques soient préservées », s’est félicité le collectif dans un communiqué diffusé mercredi.
« La ministre de l’Intérieur (...) s’est déclarée prête à recevoir les organisations qui le lui demanderaient mais pour ensuite décider d’exclure a priori les représentants des 800 organisations et des 13.5000 signataires individuels du collectif », affirme le communiqué.
Les associations et les syndicats parlent d’une « mise à l’écart » qui « apparaîtra incompréhensible aux yeux de l’opinion publique », et est « de nature à jeter un total discrédit sur l’action de la ministre de l’Intérieur, comme sur la parole du président de la République ».
Pour le collectif, « le retrait du décret est un préalable à l’ouverture d’un débat parlementaire sur le respect des libertés publiques, débat dont l’annonce nous réjouit ».
Les organisations syndicales et associatives demandent « dès aujourd’hui » à rencontrer « les groupes parlementaires des deux assemblées pour remettre les citoyens au coeur du débat ».

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