
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Marche réunionnaise pour les droits des femmes
9 mars 2019
Ce vendredi 8 mars au Port en fin d’après-midi, dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le Collectif des Femmes Réunionnaises a organisé une Marche pour l’Égalité des Droits, à laquelle ont participé plus d’une cinquantaine de personnes venues de tout le pays dans une ambiance très chaleureuse.
Cette marche a commencé Place des Cheminots, après une présentation de cet événement par Firose Gador, responsable de la Section communiste du Port, et ensuite les participant-e-s ont marché tout le long de l’avenue de la Commune de Paris, avant de prendre le Parcours de Santé en passant par le rond-point des Danseuses jusqu’au littoral Nord, près du rond-point de Tamatave.
C’est là que Firose Gador a repris la parole pour remercier toutes les personnes ayant contribué à la réussite de cette marche ainsi que les organisations qui ont exprimé leur soutien à cet événement, comme par exemple l’association Le Port Sa Mèm Mèm, le Collectif pour l’Élimination des Violences Intra-Familiales et Les Natifs de Tamatave. Ensuite, Marie-Paule Fanchin, une autre responsable de la Section communiste du Port, a tenu une allocution pour exprimer « la solidarité du peuple réunionnais avec nos sœurs et frères chagossiens », qui se battent pour faire respecter leur droit au retour dans leur pays, d’où ils ont été déportés depuis 1967 pour y faire une base militaire des USA.
Autre intervenante : Julie Pontalba, qui a exprimé notamment la solidarité réunionnaise avec le peuple palestinien et qui a rendu public un courrier qu’elle va adresser au président de la République et à la ministre de la Justice pour leur demander de faire la vérité sur l’assassinat à Paris le 29 mars 1988 de Dulcie September, une célèbre militante contre l’apartheid en Afrique du Sud.
Enfin, Firose Gador est intervenu pour lancer un appel : « ensemble luttons pour l’égalité des droits » ; et dans cet esprit elle a fait approuver à l’unanimité un projet de déclaration solennelle du Collectif des Femmes Réunionnaises, que nous publions ci-après intégralement :
« Chaque année, depuis plus de 100 ans, le 8 mars est une date importante pour toutes les femmes et pour tous ceux qui prônent l’égalité des droits et luttent contre toutes les formes de discriminations et d’inégalités à l’encontre des femmes. C’est un combat difficile, de tous les jours. L’histoire nous rappelle sans cesse les crimes causés contre les femmes.
Ainsi, à l’aube de cette journée, la lumière a de nouveau été faite sur le scandale des avortements forcés de la Clinique de Saint-Benoît dans les années 1960. Beaucoup de nos concitoyens ignorent cette histoire d’un passé pas si lointain. Nous pouvons affirmer que ces actes de stérilisations et d’avortements forcés étaient des actes de violences, une violation du droit élémentaire de chaque personne de disposer de son corps.
La vie au quotidien, elle aussi, apporte les raisons et devoirs de mener cette lutte aujourd’hui encore. La majorité des femmes subissent des rapports sociaux particulièrement injustes et cela dans plusieurs domaines :
Dans leur activité professionnelle : avec des bas salaires (salaires 14 % inférieurs à ceux des hommes à compétence égale), des fonctions subalternes, contrats précaires et des doubles journées de travail.
La pauvreté sociale et économique. Nous n’oublions pas que les femmes seules avec enfants et les femmes sans activité rémunérée vivent dans l’insécurité économique, ce qui les expose fortement à la pauvreté. Selon l’INSEE, à La Réunion plus qu’en France les femmes sont davantage concernées par la pauvreté que les hommes.
Dans leur vie de femmes : victimes de harcèlement, d’agressions, de viols, de violences, d’atteintes à leurs personnes et intégrité. L’accumulation de ces conditions défavorables et précaires, amène à un statut peu enviable. Celles-ci sont souvent confrontées au dénuement, à l’isolement, et à la fragilité extrême, en l’absence de réponse collective et solidaire. Il reste encore beaucoup à faire dans le domaine des droits des femmes et de l’égalité de genre.
Quiconque suit l’actualité en 2019 ne peut douter de l’urgence de la situation. Nous ici réunis dans le cadre de la marche de l’égalité, nous nous engageons, conformément au thème retenu par l’ONU pour cette journée des droits de la femme 2019 ‘’à penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement avec l’objectif de réfléchir aux moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, notamment dans les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et la construction d’infrastructures durables’’.
Nous nous engageons à lutter contre toutes ces oppressions, violences, agressions, harcèlements, viols…
Nous nous engageons à apporter notre pierre à la transformation d’un système de société qui écrase les femmes, à la prise en compte de nos réalités réunionnaises et nous nous engageons à donner la priorité à la protection des droits des femmes et des jeunes filles.
Nous avons aujourd’hui l’opportunité de faire bouger les choses, ayons l’énergie et avançons ensemble !
Il faut que cela change dans l’intérêt des femmes, mais aussi celui des hommes, de notre société !
Car la lutte pour l’ÉGALITÉ est un enjeu de SOCIÉTÉ ».
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