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Projet “Espace libre et change” avec des personnes handicapées
23 novembre 2004
’Ils ne pourront jamais danser comme nous, comme nous ne pourrons jamais danser comme eux : trouvons donc une danse commune d’échange et de partage’. Éric Languet, directeur de Danse en l’R, fait entrer les handicapés dans la danse.
(Page 9)
En 2000, Éric Languet, directeur de la compagnie portoise de danse contemporaine, Danse en l’R, fait une rencontre qui va bouleverser sa recherche artistique et humaine du sens.
Son travail de scène avec le danseur britannique David Toole, né sans jambes, va remettre en question sa vision de l’esthétisme, du mouvement, de la norme et son rapport personnel à son propre corps. Chamboulé positivement par cette expérience, Éric Languet souhaite rencontrer et travailler avec d’autres personnes en situation de handicap.
Dès 2001, sa compagnie s’organise autour du thème du handicap et met en place des ateliers de danse contemporaine auxquels participent des déficients de l’hôpital de Saint-Pierre, puis en 2003, du CHD de Bellepierre, à Saint-Denis.
Forte de ces émotions partagées, la compagnie souhaite mener une action plus structurée et soutenue. En 2004, le projet “Espace libre et change” voit le jour, avec comme concept moteur d’intégrer artistiquement, humainement et socialement des personnes handicapées par la danse contemporaine.
Ce projet se déroule sur trois ans (de 2004 à 2006) et s’appuie sur trois axes de développement. En favorisant la découverte de la danse contemporaine intégrée (avec des valides et des non valides) et en coordonnant des actions associatives dans ce sens, Éric Languet souhaite sensibiliser à l’intégration des personnes handicapées dans une activité artistique telle que la danse contemporaine.
En assurant dès mars 2005 une formation avec le chorégraphe Adam Benjamin, destinée aux professionnels de la danse et du handicap, il désire les former à cette discipline, mais aussi leur permettre de l’enseigner par la suite.
Enfin, ce projet représente l’opportunité de pérenniser jusqu’en 2006 des ateliers de danse contemporaine intégrant des jeunes et adultes souffrant d’un handicap moteur ou mental, jeunes et adultes. Personnes handicapées, associations (collectif AVEC - Accompagnement à la vie sociale, à l’enfance et à la citoyenneté), familles, professionnels de la santé, du social (Centre d’éducation motrice - CME de l’Hôpital d’enfants) et de la danse (Jo Parkes, Adam Benjamin et les membres de la compagnie) : “Espace libre et change” est une œuvre collective qui aspire à changer le regard et le rapport que nous pouvons avoir sur notre propre corps et surtout sur celui des autres.
Les danseurs de la compagnie ont ainsi la possibilité de transmettre et de partager leur passion avec un nouveau public, véritable source d’inspiration directe. Pour les associations et les professionnels de santé, ce projet est un facteur d’intégration sociale qui rend accessible un art peu ou pas représenté auprès des personnes handicapées.
Elles ont alors la possibilité de découvrir et d’intégrer un nouveau mode d’expression corporelle pour transmettre leur sensibilité, leur émotion, et trouver ainsi une source d’épanouissement personnel.
Les personnes handicapées ne seront pas considérées comme étant dans l’incapacité de, mais au contraire leur potentiel sera le centre d’intérêt des ateliers de danse. "Ils ne pourront jamais danser comme nous, comme nous ne pourrons jamais danser comme eux : trouvons donc une danse commune d’échange et de partage", souligne Éric Languet. Chaque période du projet nécessite un temps de compréhension et d’assimilation. Novembre représente la première étape de sensibilisation d’“Espace libre et change” avec des ateliers de découverte des personnes en situation de handicap. Y participent les danseurs de la compagnie, des handicapés moteurs et mentaux, leurs éducateurs du CME, ainsi que la danseuse et chorégraphe Jo Parkes, au registre dit intégré qui dirige des ateliers de groupes mixtes (handicapés et non handicapés) à Londres, en Éthiopie ou encore aux États-Unis.
Estéfany
Je danse donc je suis
Après ce spectacle, valides et handicapés unis dans la chorégraphie, on n’est plus tout à fait pareil.
Avoir les yeux gorgés de larmes et le sourire en tranche papaye : voilà de la vraie émotion positive, forte et sincère, simple et nourricière. Le 13 novembre dernier, au gymnase des Deux-Canons, dix élèves et cinq professionnels du centre d’éducation motrice (psychomotricienne, professeur de sport adapté, médecin et éducateur) ainsi que cinq danseurs de la compagnie Danse en l’R (lire ci-dessus) nous ont offert un spectacle aussi inattendu que merveilleux : une révélation.
Oui, après cette danse, on n’est plus tout à fait pareil, on se sent bizarrement comme libéré, comme si la vraie beauté nous était apparue au détour d’un mouvement, d’un sourire, d’une caresse.
Les corps dansent, les fauteuils aussi. Il y a une réciprocité et une écoute dans lesquelles chaque danseur se découvre et s’apprend. "C’est un grand moment d’émotion du début à la fin", livrera un spectateur.
"C’est un rapport simple et direct. Il y a un mouvement, on le prend, le fait sans se poser de question. C’est de la simplicité et de l’amour à l’état pur", confie Nicolas, danseur de la compagnie. Rien n’est imposé, les enfants décident, se laissent aller et les danseurs reprennent le mouvement.
"Il nous a fallu dépasser nos inhibitions, nos appréhensions", confie Soraya, danseuse et chorégraphe. "Jo Parkes nous a rapidement mis en confiance, en nous disant d’être honnêtes avec nous et avec eux. Après ça, tout est venu naturellement". Une maman nous confie qu’elle était un peu sceptique au départ et qu’après avoir participé plusieurs jours à l’atelier de sensibilisation, elle-même a perçu différemment le handicap de ses deux garçons. "Je me suis sentie comme soulagée. C’est magique".
Les professionnels du médico-social en contact régulier avec ces enfants handicapés, les découvrent sous un nouveau jour. "Avec la danse, il n’y a pas de limite. Chacun a travaillé à sa manière, sans faire semblant. C’est une communication beaucoup plus franche", confie une éducatrice du CEM.
À la fin du spectacle, Éric Languet a précisé qu’il ne s’agit pas de "parler du handicap, mais de danse et du rapport à l’autre". Plaisir, liberté, complicité, confiance, honnêteté, sensibilité, gaieté, respect... : “Espace libre et change”, c’est tout ça à la fois et plus encore, c’est la puissance de la gestuelle au service des rapports humains.
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