Amnesty International et les conséquences de la fermeture des frontières de l’Europe

Esclaves en Libye : l’Union africaine et l’Europe interpellées

2 décembre 2017

Amnesty International a accusé ce jeudi, l’Union africaine et l’Union européenne d’avoir traîné des pieds avant de prendre des mesures collectives et unilatérales pour faciliter l’évacuation des migrants et réfugiés africains détenus en Libye.

« Deux semaines d’interminables débats sur les ventes aux enchères d’esclaves en Libye ont été suivis de deux jours d’annonces destinées à confirmer de prétendues préoccupations humanitaires, tout en maintenant l’objectif premier de l’Europe - à savoir la fermeture de l’itinéraire méditerranéen central - a déclaré, dans un communiqué de presse, le directeur d’Amnesty International pour l’Europe, John Dahluisen. Il réagissait à la décision de l’UE et de l’UA d’aider à l’évacuation des réfugiés et migrants, suite à la diffusion d’un reportage montrant des demandeurs d’asile et des réfugiés vendus comme esclaves pour des sommes dérisoires.

« La réalité est que des centaines de milliers de réfugiés et de migrants se sont retrouvés bloqués en Libye et exposés à des abus horribles, comme conséquence de la coopération intensive de l’UE avec les autorités libyennes. « Les projets qui donnent en grande partie la priorité au rapatriement “volontaire” dans leurs pays d’origine des personnes actuellement bloqués en Libye sans un système efficace pour évaluer et répondre aux besoins d’asile, ni proposer de les installer dans d’autres endroits, vont déboucher sur un mécanisme de déportation sous le couvert d’une intervention humanitaire », a-t-il expliqué.

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