Expulsions d’enfants : le PCR réagit

9 juin 2006

“Témoignages”, dans son édition d’hier, évoquait le sort fait aux enfants comoriens de Mayotte. Expulsés manu militari faisant suite aux débats sur la loi de “l’émigration choisie” voulue par le Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy.
Élie Hoarau, Sécrétaire général du PCR, a voulu réagir face aux expulsions d’enfants en métropole et à Mayotte.
"Avant même que la loi sur la migration soit définitivement adoptée, (certains événements) viennent apporter un éclairage sur les effets inhumains de cette loi." Il rappelle que des policiers sont venus chercher deux enfants turcs dans l’école où ils étaient scolarisés. "Une telle incursion policière dans un lieu où tous les enfants doivent se trouver à l’abri des querelles des Hommes et faire l’objet d’une protection sans faille a (...) légitimement suscité une très vive émotion."
Élie Hoarau ajoute, comme nous l’avons relaté hier dans nos colonnes "que dans l’île de Mayotte, ces faits se renouvellent quotidiennement et parfois avec un déploiement de forces armées habituellement réservé aux opérations de répression du grand banditisme." Véritables opérations militaires éclaires, ces actes empêchent "les moyens légaux de recours contre ces expulsions". Et le Secrétaire général insiste "qu’au drame de ces expulsions viennent s’ajouter des situations d’une inhumanité inimaginable."
Enfants raflés devant l’école où ils sont scolarisés, conduits au centre de rétention à l’insu de leurs parents, sans pouvoir échapper à l’expulsion immédiate que si le chef de l’établissement d’enseignement concerné est averti à temps et accepte d’intervenir pour certifier qu’il s’agit d’enfants scolarisés. Des mamans raflées et aussitôt expulsées, et des enfants privés de leur mère. Ces situations pourtant qualifiées de "très cruelles" par le Ministre de l’Intérieur à la tribune du Sénat sont le quotidien de Mayotte.
"Ces dérives sont possibles, conclut E. Hoarau, parce que l’île de Mayotte n’étant ni la Sarthe, ni le Loiret - théâtres récents d’expulsions scandaleuses - ne se trouve pas sous les feux de l’actualité." Et il appelle "au rejet (de l’actuel projet de loi) dont l’inhumanité porte à ce point atteinte aux droits humains dont la France se veut la patrie."

Parti communiste réunionnais PCR

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