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Rassemblement pour l’arrêt des violences et une paix durable à Mayotte
29 mai 2016
Voici l’allocution de Isnelle Gouljar au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, section de La Réunion.
M’exprimant pour la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion au nom de toutes les associations non gouvernementales qui ont signé l’appel commun à notre rassemblement d’aujourd’hui, il me revient en leur nom de vous remercier tous de votre présence.
Je rappelle ces associations signataires :
le CRAN, la FCPE 974, l’association Generation Yakweli, la CIMADE Réunion, l’ AMR (Association musulmane de La Réunion, l’Association Hamahamet Comores Réunion, les CEMEA - Réunion, la Ligue de l’Enseignement Fédération de la Réunion, Amnesty International Groupe de la Réunion, l’association Mahoraise Maecha Mema (Vivre mieux), L’association Rasine Kaf, L’Association Comorienne Bambao à la Réunion, L’association Ansortaou, la LDH Réunion.
Les raisons de notre mobilisation citoyenne ce jour sont exposés dans l’appel commun qui a été lancé. J’en rappelle l’essentiel :
En dépit des alertes lancées, la situation à Mayotte n’a cessé de se dégrader ces derniers mois, mettant gravement en cause l’Etat de droit. Cette situation appelle désormais une réaction unanime et forte de la part de la société civile et des autorités responsables.
Dans une impunité qui semble totale jusqu’ici, on constate en effet à Mayotte que des exactions violentes et répétées, annoncées à l’avance, sont commises par des “collectifs” de villageois, prétendant se faire justice, à l’encontre d’habitants, en raison de leur origine réelle ou supposée. Plus de 1000 personnes, dont de nombreux enfants, ont ainsi été chassés de leurs habitations et jetés de vive force à la rue, au su et au vu des forces de l’ordre, dans ces opérations de “nettoyage”.
Indépendamment des complexités et contradictions d’un contexte historique qui perdure au sein de l’archipel des Comores, rien ne saurait justifier de telles violations des droits humains.
Les organisations signataires dénoncent avec fermeté, les expulsions forcées visant sans distinction des « étrangers » d’origine comorienne. De telles pratiques sont totalement incompatibles avec les valeurs et règles de la République qui n’existe pleinement que dans le respect des libertés, de l’égalité et de l’universalité des droits.
La Réunion est particulièrement concernée au titre de la solidarité indianocéanique et à raison des menaces que la poursuite de ces violences ferait peser sur la cohésion sociale réunionnaise.
Face à l’urgence et afin de mettre un terme rapide à ces exactions insoutenables, les organisations signataires représentatives de la société civile réunionnaise, entendent agir de concert, en vue d’obtenir des mesures immédiates.
- Nous demandons à toutes les forces vives de la société mahoraise de contribuer positivement à l’apaisement, en s’appuyant sur les valeurs d’humanité et de fraternité ;
- Nous demandons spécialement aux autorités traditionnelles et aux élus de la République à Mayotte, non seulement d’éviter toute expression pouvant s’assimiler à des appels à la haine, mais de condamner publiquement tout recours à la violence ;
- Nous demandons aux autorités de la République de prendre toute mesure immédiate pour rétablir l’état de Droit et donner une suite judiciaire aux actes commis.
Oui, nous interpellons les élus et autorités de la République afin que l’ordre public et les droits de tous soient respectés : l’État ne peut rester simple observateur face à la répétition de telles pratiques.
En parallèle, nous sommes conscients qu’il est urgent de mettre en œuvre les réponses publiques en termes d’éducation, de santé, d’accompagnement des familles, de sécurité. Un accueil digne et dans des conditions acceptables doit être organisé pour les familles et enfants victimes des violences constatées.
Les élus, tout comme les autorités traditionnelles telles les Cadis, doivent prendre leur part cadis, pour y contribuer également.
Il s’agit là des exigences minimales pour refonder le vivre ensemble dans le cadre d’une société démocratique fondé sur le respect du droit et des droits des personnes, quelle que soit leur origine ou appartenance, ou quelle que soit leur nationalité.
- Enfin, Nous demandons aux plus hautes autorités françaises et comoriennes, d’assumer dans toutes leurs dimensions concrètes, leurs responsabilités, les appelant à créer les conditions d’un dialogue authentique pour une nécessaire coopération permanente.
Qui peut croire qu’une paix sociale durable pourra se construire sans cela ?
C’est pourquoi les associations signataires ont marqué leur volonté de continuer de se concerter en vue d’obtenir des résultats concrets en matière de sécurité et de paix sociale à Mayotte, dans un souci commun de contribuer à un avenir humain dans l’Océan Indien.
Aujourd’hui, il nous appartient à nous Réunionnais et spécialement à nos responsables associatifs, civils, administratifs et politiques, d’exprimer notre ferme condamnation à l’égard des actes répréhensibles commis à Mayotte et notre solidarité à l’égard des victimes.
A ce sujet, je vous informe qu’un collectif dont fait partie la section de la LDH à Mayotte, s’est crée à Mayotte pour aider les familles qui sont sur la place de la République. Nous invitons les associations et les particuliers à participer à ce pont de solidarité entre nos îles sous quelque forme que ce soit.
Oui, nous sommes ici présents, ensemble au-delà de la diversité de nos opinions ou confessions, pour exprimer nos attentes communes et solidaires face à la crise que traverse Mayotte.
Nous voulons :
- l’arrêt immédiat des violences collectives à Mayotte ;
- le rétablissement de l’état de droit dans l’Île ;
- une paix sociale durable à Mayotte ;(Et je me permets d’insister sur le mot « DURABLE »
C’est le moment de nous souvenir de cette parole de Martin Luther King :
« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »
Continuons à nous mobiliser pour faire vivre notre fraternité humaine dans l’Océan Indien.
Je vous remercie.
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