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Femmes Communistes : « Soutien à nos sœurs du Nigeria »

14 mai 2014

Dans un communiqué diffusé par le PCR, les Femmes Communistes affirment leur solidarité aux lycéennes enlevées au Nigeria, et soutiennent toutes les initiatives favorisant leur libération. « En tant que femmes réunionnaises, nous ne pouvons tolérer que le traitement subi par nos ancêtres soit encore infligé à des êtres humains au 21e siècle », soulignent les Femmes Communistes, sous la signature de Ginette SINAPIN, Sylvie MOUNIATA, Firose GADOR et Camille DIEUDONNE.

Samedi dernier à l’Espace citoyen de Saint-Paul, les Réunionnais ont apporté leur contribution au succès de la commémoration du 10 mai, Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Cette célébration a permis de débattre des conséquences de l’esclavage, et de rappeler que le peuple réunionnais est bien né d’un crime contre l’humanité. La sueur, le sang et les larmes des esclaves ont permis d’accumuler les richesses nécessaires au développement du capitalisme en Occident.

Dans cette exploitation, les femmes étaient encore plus victimes que les hommes. Considérées comme des meubles, elles pouvaient être arrachées à leurs enfants sur simple volonté d’un esclavagiste. C’est dans cette violence quotidienne que s’est fait le métissage réunionnais, par des unions forcées entre des femmes réduites en esclavage et ceux que la loi considérait comme leurs maîtres. Aujourd’hui encore, ce crime contre l’humanité existe encore. Des êtres humains en capturent d’autres pour les revendre comme une marchandise. C’est ce crime qui a été perpétré par Boko Haram au Nigeria, voici 28 jours.

Plus de 200 jeunes filles ont été enlevées dans un lycée. Elles sont retenues dans un camp retranché. Les ravisseurs ont dit leur volonté de les vendre, et d’en utiliser une partie comme monnaie d’échange pour exiger la libération de membres de Boko Haram prisonniers au Nigeria.

En tant que femmes réunionnaises, nous ne pouvons tolérer que le traitement subi par nos ancêtres soit encore infligé à des êtres humains au 21e siècle. C’est pourquoi nous saluons la mobilisation pour la libération de nos sœurs du Nigeria. Nous soutenons également toutes les initiatives actuelles et futures allant dans ce sens.

Ce crime rappelle que malheureusement dans le monde, une femme sur trois subira des violences dans sa vie. La Réunion n’est pas épargnée. Souhaitons que la mobilisation autour de la libération de nos sœurs du Nigeria permette de favoriser une prise de conscience à La Réunion : l’union des Réunionnais pour le développement est la seule manière de faire reculer durablement les violences faites aux femmes.

P/ Les Femmes Communistes

Ginette SINAPIN ; Sylvie MOUNIATA ; Firose GADOR ; Camille DIEUDONNE

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