
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Au 8ème Congrès de l’U.F.R.
12 mars 2005
Lors du huitième congrès de l’Union des femmes réunionnaises (UFR), qui s’est tenu le week-end dernier à Sainte-Suzanne, Nathalie Delouise est intervenue sur le problème de la prostitution féminine à La Réunion. Voici son intervention, avec des inter-titres de ’Témoignages’.
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Suite à plusieurs demandes insistantes de l’UFR, une étude concernant la prostitution à La Réunion a été réalisée en l’an 2000 par le Cabinet PERSH à l’initiative de la DRASS. Cette étude montre qu’une centaine de femmes se prostituent à La Réunion, parmi elles, il y a cinq ans, la moitié venait essentiellement de Madagascar. Mais on voit depuis quelques années l’arrivée de Mauriciennes également sur l’île.
Les raisons de cette prostitution
Pour les femmes de La Réunion, les raisons de la prostitution sont souvent liées à des abus sexuels au cours de l’enfance, à une perte de repères familiaux. Des moments financiers difficiles expliquent également le recours à la prostitution.
Dans tous les cas, cette activité est la plupart du temps mal vécue par ces femmes. Elles souffrent, n’osent pas en parler dans leur entourage quotidien par honte, ce qui génère une très grande détresse chez elles. Elles trouvent aussi peu d’écoute du milieu socioprofessionnel : aucune mesure adaptée n’est pour le moment mise en place pour leur réinsertion sociale et professionnelle. C’est un des combats de l’UFR.
Seul moyen de survie
Pour les femmes de la zone océan Indien, ce sont leurs conditions de vie dans leur île d’origine qui les incitent à venir se prostituer à La Réunion. Elles profitent d’un visa touristique pour espérer gagner en 15 jours de quoi subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille pendant un an.
Pour ces femmes-là, la prostitution est vécue comme seul moyen de survie dans un pays qui ne leur offre aucune autre possibilité de s’intégrer dans une société qui leur a renié la place qu’elles étaient en droit d’avoir.
Il existe par ailleurs dans des zones assez ciblées, principalement les Hauts de l’île, une pratique occasionnelle liée à une misère affective, pratique sur laquelle la famille de la personne concernée ferme les yeux.
Il existe aussi une autre forme de prostitution beaucoup plus sournoise qui apparaît dans les lieux de consommation et touristiques. Pour avoir quelques billets ou quelques babioles, certaines femmes n’hésitent pas à monnayer leur corps. Cette pratique, qui reste occasionnelle pour certaines, est sournoise car les personnes qui s’y adonnent peuvent refuser de voir ça comme de la prostitution.
Un plan de prévention
Même si les pouvoirs publics ne semblent pas lui accorder une importance primordiale à La Réunion du fait du peu de nuisances occasionnées, les risques de voir s’aggraver cette situation dans les années à venir pour les jeunes femmes réunionnaises (la jeunesse actuelle) sont majeurs : pertes des repères familiaux classiques, libéralisation des mœurs, banalisation de l’utilisation de substances illicites, incitation à la consommation à outrance, montée du chômage...
Un véritable plan de prévention doit être mis en place chez les jeunes dans le cadre éducatif et il faut aussi impliquer les parents. L’État doit donner les moyens aux socioprofessionnels par le biais de formations, de la création de lieux d’écoute. Ils doivent mettre en place la prévention, l’accompagnement et la réinsertion de ces femmes.
La loi sur la sécurité intérieure entend faire respecter l’ordre public en condamnant la prostitution visible. Mais la prostitution est l’affaire de tous. Les hommes, les clients, ont aussi des responsabilités à prendre pour que les choses changent.
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