
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
Au pays des enfants perdus
10 août 2006
Quel beau programme à RFO ! Transmettre ’le pays des enfants perdus’ est bien. Installer un débat sur le récit des enfants de La Creuse c’est mieux. Surtout pour les Réunionnais ignares de leur histoire, des Réunionnais qui n’apportent pas tout le soutien nécessaire à leurs frères et sœurs exilés de force dans La Creuse. Mais que dit-on vraiment sur cette affaire de La Creuse ?
La seule phrase notable dans cette fiction de Francis Girod, peut-être, est "avec vous, personne n’est responsable de rien". Cela donne le ton de cette affaire sordide, machiavélique. Une quarantaine d’années après les faits, les enfants de La Creuse revendiquent toujours une reconnaissance de cette tragédie franco-réunionnaise, jouée aux yeux de tous. Une œuvre signée Michel Debré, et applaudie par ses pantins partisans : le représentant de l’État, sous la coiffe du préfet, et l’administration obéissante. D’une part, on souhaitait en venir à bout de la démographie réunionnaise galopante. Surtout, doit-on relever que l’exode rural dépeuplait les campagnes de l’hexagone. Rien de mieux alors que la jeunesse réunionnaise pour pallier cela. Plus de 1.630 enfants sont ainsi exilés contre leur gré en France, dans La Creuse et d’autres régions de France.
Aujourd’hui, on assiste impuissant à un renvoi de balle entre l’État et le Conseil général. Le Tribunal administratif de Saint-Denis devra se prononcer, et dire qui est responsable. C’est cette instance qui a dédouané l’État des faits qui lui sont reprochés : la déportation d’un millier d’enfants réunionnais. Le Conseil général, assigné à comparaître, rejette la faute sur l’État. Une partie de ping-pong qui exaspère les enfants de La Creuse. À quand la vérité ? À quand l’ouverture de tous les dossiers ? De nombreuses familles réunionnaises sont encore dépourvues de nouvelles des leurs, envoyés contre leur gré pour peupler les régions de France, et notamment La Creuse. D’autres nous arrivent, sans repaire, sans diplôme comme cela a été miroité, sans avenir non plus, sans rien en fait. Le bilan de ce vaste projet de Michel Debré est caduc. Et pourtant l’impact sur les enfants de la Creuse ne semble pas inquiéter les autorités compétentes. Aujourd’hui, on pourrait tout simplement parler de déni.
Ouvrir un débat
Peu de chercheurs se sont intéressés à cette affaire, excepté des historiens de l’Hexagone (G. Ascaride, P. Vitale, C. Spagnoli), qui publiaient aux éditions K’A "Tristes tropiques de La Creuse". Le seul chercheur réunionnais à s’être véritablement porté sur le sujet à l’époque même où cela se jouait, était Wilfrid Bertile. Instaurer un débat sur cette histoire récente serait intéressant. On s’étonne d’ailleurs que la programmation de RFO n’ait pas envisagé de présenter un documentaire après la fiction, ou d’ouvrir leur espace de communication aux enfants de La Creuse eux-mêmes et à leurs familles, pour qu’ils puissent s’exprimer. Une fiction n’est pas faite pour préciser les événements, elle ne retrace que les contours les plus marquants. 1.630 enfants ont ainsi été déportés, de 1963 à 1980. Des enfants âgés de 7 à 14 ans, tous issus de familles indigentes, et le plus souvent illettrées.
On imagine donc dans quelles conditions se sont déroulées les enquêtes sociales permettant cette déportation. Pour tout dire, il s’agissait alors d’une rafle organisée, sous couvert étatique, et au plus haut niveau des instances administratives.
Aujourd’hui, les familles des enfants de La Creuse se confrontent à un bloc administratif froid, avec les plus grandes contraintes pour pouvoir retrouver leurs enfants, cousins, cousines, neveux, nièces. Un débat pourrait permettre au plus grand nombre de saisir les sinuosités de cette affaire. Plusieurs questions restent en suspens. À quel niveau d’illégalité peut-on classer cette affaire, sachant que les enfants étaient enlevés à leurs parents ? Les enfants de La Creuse sont-ils aujourd’hui de grands diplômés, sachant que bon nombre était voué à la servitude agricole ? Et comment donc se sont déroulées les enquêtes sociales de la DDASS ? Comment a-t-on évalué la détresse sociale des familles ? Et la liste est loin d’être exhaustive...
Pour dire la vérité
À la question : un débat est-il encore nécessaire ? Jean-Philippe Jean-Marie, président de l’association Rasinn Anlèr, répond "absolument, j’aurais voulu qu’un débat s’installe. Jusqu’à maintenant, on n’a pas entendu les politiques et les responsables. À part quelques-uns, ils ne se sont pas manifestés". Peut-être que l’occasion se présentait, mais RFO n’a pas cru bon de tenir parole. Une interview de Jean-Philippe Jean-Marie devait ouvrir la diffusion de la fiction de Francis Girod, mais rien ne sera fait au bout du compte. Déçu, l’ancien enfant de La Creuse insiste sur le fait que le film de Girod "ne reflète pas l’exactitude des faits, et ne traduit pas la souffrance subie". Mais, il note qu’un travail vidéographique bien plus intéressant fait aujourd’hui partie des pièces à conviction dans le lourd dossier des enfants de La Creuse, porté par maître Goburdhun. Gilles Amadou a réalisé récemment un film-reportage intègre : "enfance volée des réunionnais de La Creuse", que RFO a d’ailleurs bien voulu diffuser. En ce qui concerne le débat !!!
Patrick Julie
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