Conséquence d’un conflit impliquant deux importants exportateurs de produits agricoles

Guerre en Ukraine : plus de 60 % des enfants en Afrique du Nord et Moyen-Orient ne mangent pas à leur faim

9 avril 2022

Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, des millions d’enfants au Moyen-Orient et en Afrique du Nord courent un risque accru de malnutrition en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires. Dans cette région, jusqu’à 90 % de la nourriture est importée, notamment de grandes quantités en provenance de Russie et d’Ukraine, deux pays en guerre depuis plus d’un mois.

Alors que les musulmans d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient observent le mois sacré du Ramadan, la perturbation des importations causée par le conflit en Ukraine crée des pénuries alimentaires dans un contexte de prix élevés des produits de base, notamment le blé, les huiles alimentaires et le carburant. Si cela continue, cela affectera gravement les enfants, en particulier en Égypte, au Liban, en Libye, au Soudan, en Syrie et au Yémen. Ces pays étaient déjà aux prises avec des conflits, des crises économiques ou une forte augmentation des prix alimentaires mondiaux en 2021.

« Avec les conflits en cours, l’instabilité politique, la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, la région connaît des hausses sans précédent des prix des denrées alimentaires associées à un faible pouvoir d’achat. Le nombre d’enfants souffrant de malnutrition est susceptible d’augmenter considérablement », a déclaré Adele Khodr, directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

L’impact de la poursuite de la guerre en Ukraine aggrave les effets de deux longues années de la pandémie de COVID-19 sur les économies, l’emploi et la pauvreté dans la région Afrique du Nord-Moyen Orient, où plus de 90 % de la nourriture est importée.

De nombreux pays sont déjà aux prises avec la malnutrition infantile, notamment en raison des conflits armés et des crises humanitaires en cours.
- Seuls 36 % des jeunes enfants de la région reçoivent l’alimentation dont ils ont besoin pour grandir et se développer de manière saine ;
- La région connaît des taux élevés de dénutrition et de carences en micronutriments. En moyenne, près d’un enfant sur cinq souffre d’un retard de croissance ;
- Au Yémen, 45 % des enfants présentent un retard de croissance et plus de 86 % souffrent d’anémie ;
- Au Soudan, 36,4 % présentent un retard de croissance et près de la moitié souffrent d’anémie ;
- Au Liban, 94 % des jeunes enfants ne reçoivent pas l’alimentation dont ils ont besoin, tandis que plus de 40 % des femmes et des enfants de moins de cinq ans souffrent d’anémie ;
- En Syrie, seul un jeune enfant sur quatre reçoit l’alimentation dont il a besoin pour grandir en bonne santé. Le prix du panier alimentaire moyen a presque doublé rien qu’en 2021.

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