Point sur la sécurité alimentaire globale par la Banque mondiale : 757 millions de personnes souffrant de sous-alimentation en 2023

Hausse des prix et de l’insécurité alimentaire

8 octobre 2024

L’inflation des prix de l’alimentation reste élevée dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire. Des taux supérieurs à 5 % sont observés dans 77,3 % des pays à faible revenu, 54,3 % des pays à revenu intermédiaire inférieur, et 44 % des pays à revenu intermédiaire supérieur. Dans 55,6 % des pays suivis, l’inflation alimentaire dépasse l’inflation globale. Ces hausses touchent particulièrement les populations vulnérables. Le Rapport mondial sur les crises alimentaires 2024 révèle une hausse alarmante de l’insécurité alimentaire, souligne la Banque mondiale. C’est ce que montre le graphique ci-dessus extrait de ’L’État de l’insécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde’.

Depuis juin 2024, les prix agricoles et à l’exportation ont augmenté légèrement, tandis que les prix des céréales sont restés stables. Les prix du maïs et du riz ont chuté de 3 % et 4 %, respectivement, mais ceux du blé ont augmenté de 8 %. En glissement annuel, les prix du maïs, du blé et du riz ont reculé de 17 %, 4 % et 3 %, bien que les prix du riz aient augmenté de 41 % par rapport à janvier 2020.
Le Rapport mondial sur les crises alimentaires 2024 révèle une hausse alarmante de l’insécurité alimentaire. Le nombre de personnes en phase 5 (catastrophe) de la classification de la sécurité alimentaire a bondi de 705 000 en 2023 à 1,9 million en 2024.
L’édition 2024 de L’État de l’insécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde expose les défis importants qui compromettent l’atteinte de l’Objectif de développement durable no 2 visant la « faim zéro ». Malgré des progrès dans certaines régions, la situation reste alarmante dans le monde, avec environ 713 à 757 millions de personnes souffrant de sous-alimentation en 2023.
Les conditions climatiques, notamment les vagues de chaleur, ont eu des répercussions variables sur la production agricole mondiale. La production de maïs a chuté en Europe, au Mexique et en Ukraine, tandis que celle du soja a augmenté aux États-Unis. Enfin, la guerre en Ukraine a exacerbé la crise alimentaire mondiale, intensifiant les restrictions commerciales sur les denrées et les engrais. En septembre 2024, 16 pays avaient imposé 22 interdictions d’exportation sur des produits agricoles, aggravant les tensions sur l’offre alimentaire globale.

A la Une de l’actuImpasse du modèle

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus

L’Europe se réarme

12 mars

L’Union européenne doit augmenter significativement ses dépenses d’armement, a affirmé mardi à Strasbourg la présidente de la Commission (…)