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Poche de misère à Saint-Pierre
19 septembre 2011
A quelques kilomètres des immeubles de standing du centre-ville de Saint-Pierre, un homme de 48 ans, malade vit sous trois feuilles de tôle avec les poules et les rats. C’est au 21ème siècle dans la capitale du Sud.
« Minm dann Madagascar i voi pa sa ! ». Depuis un demi-siècle qu’il sillonne les routes du Sud dans le cadre de sa vie militante, Rico Carassou n’avait pas vu une telle situation de misère. Il est vrai que là, en haut du chemin Bardeur à la Ravine des Cabris, on est au bout du bout de la pauvreté.
Au fond d’une cour, sous trois bouts de tôles, posées sur une armature métallique (des barrières mobiles), une paillasse est posée sur un vieux sommier métallique déglingué. C’est là que vit Guy Aboukir, 48 ans, l’un des quelques 400.000 Réunionnais qui vivent sous le seuil de pauvreté avec pour seul revenu le RMI.
L’homme qui vient de passer huit jours à l’hôpital de Saint-Pierre pour un problème pulmonaire, partage son « boukan » avec les volailles qui vivent en liberté, les rats et même une vipère. Sur les barrières quelques pauvres pièces de linge sont étalées. C’est son « dressing ».
A quelques mètres se trouvent les vestiges d’une baraque que l’homme a essayé de construire comme il a pu avec des planches. Pas terminée faute de moyens. « Dan inn kapital konm Sinpyèr lé pa posib i espass zafèr konmsa », enrage Rico Carassou, la colère dans la voix.
Un abri très précaire
Marie-Juliane, la sœur de Guy qui habite tout à côté, est elle aussi en colère. « Dan la pli li dor ladsou », explique-t-elle. Parfois, la nuit, elle se lève pour voir si son frère est bien toujours là. C’est que l’homme est souvent malade des suites d’un accident il y a une dizaine d’années. « Dan son kor na riynk lo fèr », dit-elle avec un sourire de compassion.
Le pire, c’est que l’homme est propriétaire de son petit bout de terrain – acte notarié à l’appui. Et que sa sœur est prête à lui donner du courant. Mais alors que les constructions se sont développées autour depuis quelques années, pour des raisons obscures, son terrain ne semble pas constructible.
Voilà comment vit un homme, au 21ème siècle, à quelques kilomètres du centre-ville où l’on construit des logements de standing. Il importe de régler cette question de constructibilité et d’aménager pour Guy Aboukir, un petit logement. Juste pour que ce dernier ne vive plus avec les poules, les rats et les vipères.
Correspondant
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