
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Mobilisons-nous contre les violences faites aux femmes
“Marche Blanche” samedi 24 novembre
20 novembre 2007
Pour la 5ème année consécutive, le collectif associatif “Marche Blanche” invite pouvoirs publics, acteurs politiques, citoyens à emboîter le pas pour dénoncer et marquer leur refus des violences faites aux femmes. La Réunion ne compte que trop de victimes. Plus qu’une responsabilité, il est du devoir de chacun de se mobiliser. Rendez-vous ce samedi 24 à 15 heures au Jardin de l’État. Tenue blanche exigée comme doit l’être le respect dû aux femmes.
Depuis 1999, par résolution des Nations Unies, le 25 novembre est déclaré “Journée Internationale pour l’Élimination des Violences à l’égard des femmes”. Cependant, ce ne sont les violences qui sont éliminées, mais les femmes elles-mêmes : tous les deux jours, une femme succombe aux mauvais traitements en France. Combien à La Réunion ? Combien d’orphelins ? Combien d’enfants spectateurs de ce déchaînement quotidien de violence ?
La femme n’est pas un fait-divers
On compte ici de fois plus de femmes victimes de mauvais traitements qu’en métropole. Il aura fallu attendre 2002 que soit déclinée à La Réunion la première enquête ENVEEF, mise en place deux ans plus tôt en métropole, pour que l’on mesure l’ampleur du fléau. Un fléau social qui tend à se banaliser. Il n’est pas un jour, pas un, ou les journaux ne font échos des actes de violences dont sont victimes les femmes réunionnaises. Des violences physiques et morales qui peuvent durer plusieurs années jusqu’au jour ou le coup de trop leur sera fatal. Malheureusement, comme le déplore la parlementaire et Présidente de l’UFR, Huguette Bello, ainsi que l’ensemble des acteurs associatifs qui accompagnent les victimes, les médias concourent à la banalisation de ces violences en les traitant comme des faits divers alors qu’ils devraient figurer dans la chronique politique. « Il y urgence civile et politique », estime la députée qui observe qu’elle serait déjà déclarée pour n’importe quelle autre communauté qui serait touchée dans les mêmes proportions. Ti lamp, ti lamp, les consciences certes se réveillent. Le sujet n’est plus tabou. Néanmoins comme le constate Thérése Baillif, ex-présidente de l’AMAFARE qui depuis plus de 20 ans milite pour la famille, « on n’a pas le sentiment d’avancer. » Thierry Caillet, Président d’AMARE - association qui accompagne les jeunes filles mères - observe au contraire « de plus en plus de violences conjugales. » Souvent, une grossesse non désirée génère la brutalité du compagnon ou les violences psychologiques de la famille. Dans les deux cas, jeunes filles enceintes ou déjà mères ont besoin d’un refuge pour se protéger, elle et leur enfant, puis par la suite, se reconstruire. Les 4 places d’accueil de l’association sont constamment occupées, tout comme les centres d’accueil et d’hébergement d’urgence mis à disposition par le Département.
Femme battue : victime pas coupable
Depuis que le 115 existe, depuis donc 2005, l’urgence est elle aussi constamment au bout du fil. Des appels au secours ou des femmes qui ont besoin d’un conseil, de se confier, d’être accompagnées pour franchir le pas et porter plainte. De l’aveu de tous les acteurs associatifs, cette étape est d’autant plus difficile pour les victimes, qu’entre honte et culpabilité, elles ont du mal à se reconnaître comme telles. Jean-Loup Roche, psychologue clinicien à l’Institut de Victimologie explique que le développement de la victimologie à La Réunion est d’autant plus important que les victimes sont ici nombreuses. Beaucoup de femmes victimes de violences craignent aussi de se rendre à la gendarmerie sachant qu’à défaut de preuves suffisantes, d’hématomes conséquents, leur plainte ne soit pas retenue, leur appel ne soit pas entendu. Cette démarche, loin de leur assurer la protection qu’elle réclame, risquerait alors de les exposer à un redoublement de colère de la part de leur bourreau. Une colère parfois fatale. C’est ainsi qu’Huguette Bello, face au constat d’une nécessaire professionnalisation des fonctionnaires de police et de gendarmerie sur cette question des violences et de l’accueil des victimes réclame au gouvernement la mise en place d’une loi cadre (voir par ailleurs).
« L’État doit engager sa responsabilité »
Alors oui, le tissu associatif agit, s’investit, se forme pour accompagner au mieux ces femmes en souffrance, tenter de pallier parfois les incohérences du système. Mais comme le souligne justement Sophia Larouche Joubert, déléguée régionale de Ni Pute Ni Soumise, « les associations ne peuvent se substituer à la responsabilité des élus », « l’État doit engager sa responsabilité. » Certes, comme elle le souligne encore, la Marche Blanche de samedi ne ramènera pas Ingrid, Béatrice et toutes les autres victimes tombées sous les coups, mais elle doit permettre de faire vivre leur souvenir et de « tirer la sonnette d’alarme », d’impulser une réaction chez chacune et chacun d’entre nous, à refuser ces violences qui sont bien souvent la réponse au refus d’émancipation des femmes. Laisser faire, c’est cautionner ; dénoncer, c’est déjà agir pour que les choses chances et que les femmes soient enfin respectées. Dans le monde, un tiers des femmes confient être ou avoir déjà été victimes de violences. La sélection des foetus fait qu’il manque aujourd’hui 100 millions de jeunes filles en Inde et en Asie. En France, 50.000 ont subi des mutilations sexuelles et 70.000 sont vouées à des mariages forcés. La Marche Blanche sera aussi pour elles et pour nos filles demain.
Stéphanie Longeras
« Comment rendre les médias plus citoyens » ?
L’association ARIVE, présidée par Jean-Loup Roche souhaite se pencher en 2008, aux cotés d’autres associations, sur le traitement médiatique des violences faites aux femmes. « De l’aspect brut du fait divers comment sensibiliser les lecteurs, faire passer un message citoyen ? », interroge-t-il. Jean-Loup Roche précise qu’il ne s’agit pas d’accuser la presse mais de voir « comment rendre plus citoyens les médias. » A la question : le fait divers peut-il en engendrer d’autres du même type, donner des idées ? Jean-Loup n’est pas aussi catégorique, mais souligne l’impact négatif d’une dramatisation à l’excès de l’événement ou d’une couverture médiatique minimaliste sans analyse de fond des causes sociétales. Tout comme un enfant confronté à des images violentes à la télévision a besoin d’un adulte à ses côtés pour verbaliser, un adulte a aussi besoin de s’interroger sur les causes et origines de certains phénomènes de violences si l’on ne veut pas que ces derniers se banalisent. Pour Huguette Bello, si dans les années 70, les femmes ont beaucoup milité en faveur d’une éducation non-sexiste, elle estime qu’au vu de la profusion des publicités du genre à La Réunion, la bataille contre « le machisme triomphant » a malheureusement encore de beaux jours devant elle.
Pour la mise en place d’une loi-cadre
En tant que parlementaire et membre de l’Observatoire de la Parité, Huguette Bello a déposé le 12 novembre à l’Assemblée Nationale une proposition de loi (numéro 400) en faveur de l’application d’une loi-cadre en France pour lutter contre les violences faites aux femmes. En novembre 2006 déjà, le Collectif Droit des Femmes, dont la députée faisait partie, présentait à la presse les grandes lignes d’un futur projet de loi d’orientation établies sur le modèle de la loi cadre promulguée en décembre 2004 en Espagne, en faveur d’une action globale et cohérente de l’État par le biais d’une série de mesures pour sensibiliser la société contre les violences, aider les victimes et leurs proches, punir les agresseurs. Huguette Bello ne sait encore si cette nouvelle proposition de loi qu’elle a déposée sera ou non examinée. L’avantage d’une loi-programme est qu’elle est intégrée aussi bien dans le Code de la famille que celui de l’éducation, de la santé, le Code pénal, du travail ou encore de la sécurité sociale. Cette loi pourrait permettre de répondre à la nécessité de créer une unité spécialisée de la Police nationale, à la mise en place de mesures judiciaires et de compétences adaptées (comme au suivi des agresseurs à leur sortie de prison), à la nécessité de pourvoir la justice de juges et de magistrats spécialisés.
Sensibilisation dans les collèges mais...
« l’inégalité entre homme et femme » zappée des programmes 2007 !
Une centaine d’élèves des classes de 4ème et 3ème du collège Bassin Bleu à Sainte-Anne participeront ce samedi à la Marche Blanche. Depuis deux ans, l’établissement a ouvert ses portes aux associations qui oeuvrent sur le volet de la prévention des violences intrafamiliales. L’objectif de ce partenariat : « aider les adolescents à devenir les hommes et femmes responsables et dignes de demain », comme témoignait hier le chef de l’établissement qui constate aujourd’hui un « changement de comportement relationnel entre les filles et les garçons de l’établissement. » Pour la représentante de l’association CAP, qui intervient également au sein des collèges dionysiens, le bien fondé de ce partenariat sur les élèves est évident. C’est dès le primaire qu’il faudrait selon elle sensibiliser les enfants, mettre des mots sur la violence. Pourtant, si l’Éducation nationale laisse le champ libre aux associations de prévention, il est navrant de constater que les programmes 2007 ont éliminé du programme d’Histoire un élément déterminant de compréhension des inégalités entre hommes et femmes. Ne fait plus partie cette année des points forts de l’enseignement : « l’inégalité entre l’homme et la femme exclue du vote et inférieure juridiquement. » Les professeurs devront désormais aborder le XIXème et l’installation durable de la République en France, la consolidation des libertés fondamentales et le développement de l’instruction en notant que « mais la femme reste dans une position d’infériorité face à l’homme, comme partout en Europe. » Les discriminations perdurent, les violences faites aux femmes se généralisent, mais plus qu’un point fort historique qui permet aux élèves de construire un esprit critique, une formulation généraliste qui ressemble fort à de la banalisation suffira bien à éduquer les futurs citoyens de demain. On ne peut que regretter effectivement comme le fait Huguette Bello, sans pour autant sans étonner qu’il n’y ait pas de Secrétariat d’État aux Droits des Femmes dans ce gouvernement.
Formation des acteurs : un volet « indispensable »
Sophie Elizéon, Déléguée aux Droits des Femmes et à l’Égalité des Chances, en poste depuis le mois de juin de cette année, était bien sûr présente hier lors de la conférence de presse réunissant les associations qui travaillent à la prévention et à l’accompagnement des femmes victimes de violences aux quatre coins de l’île. L’occasion pour nous de savoir si les modules de formation mis en place par l’État et le Conseil Général à destination des acteurs associatifs, de la police, ce mois-ci -avec l’intervention du Docteur Emmanuel Piet, Médecin départemental de PMI, chargée des centres de planification familiale en Seine Saint-Denis- se renouvelleront. « On a beau être très impliqué, ne serait-ce que pour l’écoute, la formation est indispensable », confirme la jeune femme. « Professionnels comme accompagnants doivent effectivement être formés. » Un premier module a eu lieu en fin d’année 2006, un autre dernièrement dans le Nord et le Sud concernant la violence sexuelle, et effectivement d’autres seront planifiés en début et fin d’année s’agissant cette fois de la prise en charge des auteurs. Beaucoup reste à faire sur ce point d’accompagnement mal défini par la loi : tenter de comprendre ce qui pousse l’auteur à agir, assurer son suivi pour éviter la récidive et protéger la victime, savoir aussi ou vers qui diriger la personne violente, etc. Cet axe de travail est d’autant plus important pour Sophie Elizéon que même en cas de l’éviction du domicile conjugal, compte tenu de l’exiguïté de notre territoire, la victime n’est pas à l’abri d’une nouvelle agression. La Codev travaille également sur la cartographie des différents acteurs de l’île, sachant que certains acteurs ne savent pas toujours ce que font leurs voisins, vers qui guider par exemple les pères de familles qui ont aussi, « il ne faut pas l’oublier », ont parfois besoin d’un accompagnement.
Programme de la Marche Blanche
Rendez-vous à 15 heures, samedi 24 novembre, au Jardin de l’État pour rejoindre le Barachois. En route, pause poème devant la mairie, dépôt d’une motion à la Préfecture, puis lancer de ballons au Barachois suivi d’une scène Slam, de textes et de chorégraphies assurés par des enfants de 8/10 ans et des chants de David Saman. Merci de venir vêtu de blanc, de porter une fleur blanche qui sera déposée au Barachois pour les victimes.
La vie d’après
Le 24 novembre, comme beaucoup, nous participerons à Saint-Denis à la marche blanche pour la journée mondiale contre les violences faites aux femmes. Nous défilerons parce que c’est un moyen de montrer notre indignation contre toutes les formes de violences, notre soutien et notre solidarité aux familles des victimes qui se retrouvent quelques jours après le drame complètement oubliées.
Comment vivre après le crime commis sur un membre de votre famille ?
Comment guérir de cette blessure quand on a perdu sa maman, sa fille, sa soeur, sa copine ?
Béatrice a été assassinée le 18 Septembre, la presse était à son enterrement mais maintenant qui pense à ses parents, à ses enfants, à ses frères et soeurs ?
La famille Ribollet a enterré le même jour Béatrice et le petit Erwan alors que Marie fille de la victime souffrait de ses blessures à l’hôpital.
Quatre orphelins ont été accueillis par leurs grands-parents et leur tante dès le soir du crime.
La famille a des revenus modestes, les cases ne sont pas élastiques. La solidarité familiale est admirable, mais il faut nourrir, habiller, loger deux jeunes filles et deux fillettes.Les allocations familiales ne sont toujours pas versées à la personne en charge des enfants. Trop de formalités, trop de paperasses alors que l’urgence est là. Ces enfants orphelins ont besoin comme les autres de manger, de s’habiller pour aller à l’école, de dormir confortablement dans un lit.
Il y a eu tragédie et bouleversement dans la famille. Pourquoi n’existe-t-il pas une cellule de crise mise en place par la justice qui ferait un constat des besoins matériels indispensables à la poursuite de la vie familiale et qui serait l’intermédiaire auprès des services concernés pour que tout s’accélère.
Mairie pour les bons alimentaires, amélioration de l’habitat pour les travaux nécessaires à l’agrandissement de la maison, services sociaux pour les allocations. Un fonds de solidarité devrait servir à financer les achats nouveaux en attendant que les enfants puissent récupérer les biens de leur mère. Tout cela n’est pas bien sorcier à comprendre, une visite sur les lieux permet d’établir les manques et les priorités.
Mais pour cela il faut se déplacer et ne pas rester loin des réalités dans son petit bureau où rien n’a été bouleversé.
Il nous faut dénoncer toujours et encore les violences commises sur les femmes et les enfants mais il nous faut aussi exiger une efficacité après les drames pour que les survivants puissent se reconstruire dans les meilleures conditions. Si nous ne pensons pas à la vie d’après nous n’aurons pas accompli notre devoir de responsables.
Pour l’UFR du Tampon, Marie-Hélène Berne
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